dimanche 30 septembre 2012

Totemo ookiina taifu arimasu

Le Japon est réputé pour ses saisons très marquées. Et la coïncidence à fait que ma première expérience de changement de saison à Tokyo l'a vérifié.
On est passé d'un été chaud et lourd qui fait transpirer même sans bouger, à un automne pluvieux et frais. Le jour même du changement, je n'ai plus jamais eu chaud. Rigolo !

Mais une fois dans les montagnes, c'est encore pire, il fait vraiment plus frais. Surtout la nuit.
Et aujourd'hui, c'est le pire : il pleut énormément en raison d'un typhon. Quand je dis énormément, je vous laisse imaginer une grosse averse qui coule pendant des heures durant. Impressionnant.
C'est sur qu'ils ne manqueront pas d'eau, et je comprends mieux maintenant pourquoi les bains sont si populaires ici.

Hors de question de camper dans ces conditions et je suis donc bien content d'être à l'abri, sous un vrai toit. Le problème vient des glissement de terrain fréquent qui peuvent emporter la tente et le pauvre campeur qui est dedans.
Heureusement, la saison des pluies devrait bientôt s'arrêter et je pourrais continuer mon périple vers le sud, afin de pouvoir profiter des conditions de température plus clémentes.
En attendant, j'écoute la pluie tomber et je me repose. C'est aussi ça les vacances.

Il y'a un énorme typhon.

samedi 29 septembre 2012

Yoi tabi o

Quand j'étais plus jeune, j'adorais cette trilogie que je me repassais en boucle : retour vers le futur.
Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est l'histoire d'un jeune prénommé Marty dont l'ami, un vieux savant fou qu'il surnomme Doc, à inventé une machine à remonter le temps.
Je m'imaginais toujours à la place de Marty, rêvant de voyager dans le temps avec Doc.

Et bien, je peux vous annoncer que voilà mon rêve exaucé.
Parti de Chichibu vers Ogano, à 17km de là plus profond dans les montagnes, j'ai rencontré Doc. Un vieil américain de presque 70 ans et vivant depuis 40 ans au Japon. Il m'a ramené chez lui. Et je peux vous dire que ceci ne ressemble nullement à ce qu'on s'imagine du Japon. Le Japon technologique, le Japon de Tokyo. Non, nous sommes bien revenu dans le Japon ancien, celui d'il y'a cent ans.
Alors d'accord, je vous rassure tout de suite, il y'a quand même l'eau, l'électricité et internet. Mais c'est tout.
Pas de douche, pas de chauffage, tous les sols sont en tatamis, la maison est toute en bois sur pilotis, les toilettes n'ont pas de chasse d'eau et donne directement sur une fosse septique.
Ici, tout est loin : juste aller faire les courses demande de faire 5 km de route sinueuse, montant et descendant à pique, et où croiser une voiture s'apparente à une joute tellement c'est étroit.
Je suis au milieu de nulle part.

Mais le sentiment est indescriptible : cette maison traditionnelle perdue dans la montagne dans laquelle on se sent de suite chez soi. Le calme et la tranquillité qui m'entoure et me rapproche encore plus de la nature. Les gens très simples et gentils qui n'hésitent pas à laisser leur maison ouverte.
Je découvre là un tout autre Japon, plus authentique et encore plus serein.

Bon voyage.

vendredi 28 septembre 2012

Kono hito wa gaijin desu

Hormis la fréquente question sur la French touch au pays du soleil levant, j'avais moi même souvent lu des articles sur comment un occidental pouvait facilement accrocher ou se faire accrocher par une asiatique.

Alors forcément, il y'a le fait que n'ayant que peu de mélange ethnique et étant si différent visuellement parlant, quand on passe quelque part, on se fait remarquer.
Mais malgré leur gentillesse, cela n'empêche pas les Japonais d'être très timide. Donc déjà, le fantasme de se faire aborder par une Japonaise dans la rue, on oublie. Les seules me disant bonsoir n'étant que des sexagénaires.
Quant à croiser leur regard ou obtenir un sourire, cela relève du challenge.
Alors oui, il y'a les traditionnels bar où une ouvreuse vient vous chercher dans la rue, et ne rêve que d'une chose : que vous leur offriez plein de... consommations. Ou bien les autres paradis pour étrangers comme le "Seventh heaven" de Roppongi. Mais réellement, dans la vraie vie, je ne pense pas qu'il soit aussi facile d'attirer les Japonaises. Même avec un beau sourire et des yeux bleus.
A moins peut être d'être un super bon dragueur, d'aborder tout ce qui bouge et d'être intéressé pour trouver quelqu'un. Ce qui n'est pas du tout mon cas.

Sur ce coup là, désolé, je ne vais ni faire honneur à la French touch, ni rapporter une petite Japonaise, ni même vous raconter des histoires croustillantes.

Ce gars est étranger.

jeudi 27 septembre 2012

Yosuge no onsen deshita

Hier, lors de ma balade, j'étais vraiment aux anges. Aussi aujourd'hui, je m'étais décidé à tenter une nouvelle aventure.
Une fois la tente repliée et les sacs à l'abri, je me suis mis en quête de trouver ma terre promise.
N'ayant qu'une direction approximative lors de ma dernière recherche sur Google maps, j'avançais un peu à l'aveuglette dans ces paysages inconnus, voyant ça et là quelques temples à admirer, un lézard et une rizière.
Au bout de 3 kilomètres, je croise enfin une âme masquée. Oui, car il faut savoir que les Japonais malades portent tous un masque afin d'éviter de contaminer les autres.
La personne ne parlant que japonais, me fait quand même comprendre que je suis dans la bonne direction. Mais il cherche des mots dans sa tête et ça l'énerve.
D'un coup, il prend ses cliques et ses claques et me prie de le suivre. Et nous voilà partis sur la route, discutant comme 2 potes, mais sans sous-titres. On se marre bien même si je comprends pas tout : le rire reste le même quelque soit la langue.
Puis, 2 kilomètres plus loin, il m'indique tout droit la direction, mais bifurque à droite sur un pont et m'amène sur un petit chemin. Je le suis, peut être veut-il me présenter à un ami.
Non non, on arrive devant l'objet de mes recherches. Il m'explique alors qu'il y'en à 3 dans le coin, mais que celui-ci est le plus près.
Je le remercie grandement pour sa gentillesse et lui propose à manger, mais il n'a pas faim. Alors je rentre dans cette grande maison typique.

A peine rentré que la maîtresse de maison, tout de kimono vêtue me fonce dessus. Elle me pique d'abord 8 euros, puis me pris d'échanger mes chaussures contre des pantoufles trop petites.
Je la suis dans cette demeure si calme et si soignée, tandis qu'elle me demande 1000 fois si je suis sûr de bien connaître les coutumes. Elle me présente à son assistante qui me guide dans le vestiaire.
Une fois dedans, j'ai le souffle coupé : tout est magnifique et il n'y a plus qu'à se détendre.
Des petites panières sont posés afin de recevoir mes affaires, des petits rouleaux en bois sont là pour masser les pieds. Je me dénude, puis rentre dans la pièce principale : de part et d'autres, de petites douchettes avec tout le nécessaire pour se refaire une beauté, à droite un sauna, à gauche un bain d'eau froide et au milieu, le bain d'eau chaude naturel avec une mini fontaine en forme de maison.
Dehors, le même en plus petit, avec une baignoire d'eau chaude.
Et tout ça, rien que pour moi seul. Quel luxe !

Ni une ni deux, je me lave et profite de toute l'installation balnéaire, passant par chaque plaisir avec une joie grandissante.
Me prélassant dedans, puis dehors dans une eau chaude à température idéale (35 degrés), affrontant la chaleur sèche du sauna cumulé à la fraîcheur du bain d'eau froide.
3 heures plus tard, je sortais de là comblé.

C'était le onsen de Yosuge.

mercredi 26 septembre 2012

Hikingu coosu ni arukimashita

Depuis mon arrivée à Chichibu, je peux dire que j'ai pas mal de chance. Déjà le premier soir, d'avoir trouvé dans la nuit le chemin menant à la forêt, puis donnant dans le parc.
Ensuite le lendemain, lors qu'après avoir marché pendant un temps infini dans la ville à la recherche d'un lieu pouvant avoir du wifi gratuit, j'ai trouvé en m'asseillant au hasard.
Et c'est ce même hasard qui m'a aujourd'hui poussé à aller me balader dans la forêt.
En effet, j'ai un guide du Japon que je n'utilise pas car je préfère me perdre au gré du vent, quitte à manquer les coins touristiques les plus intéressants. J'aurais le temps de faire ça quand j'y viendrai en vacances.

J'avouerai qu'en partant de Tokyo, j'avais de gros doutes sur comment j'allais faire pour m'éclater en dehors de la capitale. Là bas, il y'a tellement de choses sympa que même sans chercher, on finit toujours par trouver. Ici, c'est moins évident.
Mais j'ai tenté mais chance. Et je ne suis pas dessus du voyage.

Dans mon parc, il y'a un énorme parking, à côté duquel se trouve une immense étendue où sont plantées de superbes fleurs. Malheureusement, ce n'est pas encore la saison. En allant y faire un tour, j'ai vu un petit sentier qui allait en forêt. Ni une, ni deux, je l'ai suivi.
Pensant faire juste une petite balade, j'ai suivi 7 kilomètres de sentier au travers de la montagne. Et si au début, c'était de la randonnée rigolote, ça c'est vite corsé, avec de l'escalade de rochers et des pentes très abruptes. C'était sûrement indiqué sur une des pancartes, mais la seule que j'ai comprise, c'est celle en jaune pétard qui disait de faire attention aux ours.

Sur mon chemin, j'ai croisé une tonne d'araignées géantes, mais pas que. Je suis passé par un petit hameau rigolo, dans lequel une maison avait plein de chats attachés avec une laisse et une autre avec des fruits qui séchaient dans de petites corbeilles.
Ensuite, il y'a eu cette petite rivière dans laquelle j'ai été me tremper les pieds en mangeant des onigiri (triangle de riz fourré, entouré d'une feuille d'algue).
Puis pleins de petits temples dans lequel j'ai mis une pièce, une montée infernale, le sommet avec un abri pour pique niquer, encore des petits temples, des statues de boudha, un pont suspendu qui fait du bruit quand on marche dessus et enfin le clou du spectacle : un temple magnifique sur pilotis incrusté dans le creux d'une falaise.
Ça valait vraiment le détour.

Seul au milieu de la nature par un temps magnifique, à escalader pendant 3 heures, sans croiser qui que ce soit et sans savoir où j'étais. C'était mon petit moment de paradis.

J'ai fait la "hiking course"

mardi 25 septembre 2012

Watashi wa Chichibu ni desu

Bye bye Tokyo. J'ai pris le train direction la banlieue, à Shakujii koen, là où ma carte m'indique le début de l'autoroute menant à ma destination.
J'ai rendez-vous avec un ancien DJ à la retraite qui fait des soirées à la campagne. Je vous en dirait tant.

Premier problème, je lui avais dit que j'arriverai le 29, or on est le 24.
Second problème, arrivé au début de l'autoroute, y'avait tout simplement pas de début.

Imaginez-vous un peu mais tête quand je suis arrivé face à cette 2 fois 3 voies sur laquelle les voitures circulent à toute berzingue. Impossible de faire du stop là dessus. D'autant plus que ma voie était forcément celle là plus éloignée du trottoir (près du terre-plein central). Je me suis donc fait à l'idée que ma première tentative était un échec et ai donc décidé de prendre le train.
Au passage, j'ai fait le tour de ce quartier de Tokyo assez atypique : il y'a un peu partout de grandes parcelles de terrain cultivable et cultivé.
Finalement, c'était pas si mal. Pour 6 euros 50, j'ai fait 150 kilomètres, en passant à travers montagnes et forêts, sous des petits tunnels, avec des petits villages magnifiques à flanc de montagne. Bref, très pittoresque et plaisant.
D'ailleurs, cette ville dans laquelle j'ai atterri l'est tout autant. Elle est réputée pour ses 37 sanctuaires et ses pentes à escalader.

Ici, il fait nuit à 6h, alors autant dire que quand je suis arrivé avec mes 27 kilos de bagages et aucune idée où dormir, je faisais moins le malin.
Seulement voilà, l'un des avantages du Japon est qu'il y a des plans partout. J'ai suis donc parti vers l'ouest, à l'opposé du centre ville. Bien m'en à pris car après une longue marche bien épuisante, j'ai enfin trouvé l'entrée de la forêt : une grande montée interdite au voiture. Mieux, sur le chemin pentu, ça et là dès lieux de repos avec des bancs. Il ne m'en fallait pas plus.

Le climat est clément donc une bonne couette suffira. Je m'allonge et commence à dormir malgré le concert des trains et des grillons, quand le ciel m'est tombé sur la tête.
Réveil en sursaut, à 11h du soir, en pleine nuit (l'équivalent de 2h du matin en France), pas envie de tout sortir et de planter la tente en plein milieu du déluge.
En premier lieu, je met mes affaires à l'abri. Ensuite, je pars à la recherche d'une solution. Je trouve un abri tranquille dans un parc. Je rentre et fait un bon en arrière : une ombre a bougé à l'intérieur. C'était déjà le repère de quelqu'un.

Je fini par trouver un autre abri. Génial, celui-ci est inhabité en plus. Sauf que ce sont... les toilettes publiques.
L'un des autres avantages du Japon, c'est que les toilettes sont tellement propres qu'on pourrait y manger par terre. Alors y dormir, une rigolade.
Avant de partir, un collègue de boulot m'a dit que je vivais comme un clochard. Sur ce coup là, je le lui accorde.
Néanmoins, j'ai très bien dormi, et aujourd'hui, je peux aller affronter cette nouvelle ville.

Je suis à Chichibu.

lundi 24 septembre 2012

Omoshiroii desu ne ?

Sujet passionnant du jour, les toilettes au Japon.
Tout d'abord, faut savoir que pour qui ne parle pas japonais, la première utilisation se fera par appui sur tous les boutons en espérant ne pas appuyer sur le siège éjectable.
Ensuite, après un nombre incroyable de ratées, on comprend tout !

Il y'a d'abord le bouton rouge avec écrit stop (tomare), sauf que c'est pas écrit comme il faut.
Ensuite, il y a le bouton pour envoyer un petit jet entre les fesses (oshiri), très pratique pour se nettoyer sans devoir aller à la salle d'eau.
Après, il y'a un autre petit jet (bide) mais qui va lui un peu plus loin et ce pour nettoyer les parties intimes.
En dessous, il y'a les boutons pour faire avancer/reculer les petits jets en fonction de chaque individu.
Et enfin, le gros bouton rond permet de régler la puissance.
A noter que la cuvette possède un détecteur de présence pour éviter d'en mettre partout si on se lève précipitamment sans avoir éteint.
De plus, sous le petit capot, il y a des boutons permettant de régler la température du siège chauffant.

Au niveau de la chasse, elle ne se tire pas par au dessus, mais sur le côté. Avec petite (chisai) commission, on pousse, et grande (ookii) commission, on tire.
Quant à la place du dessus, elle est réservée à un petit évier de la taille de la cuvette, actionné par le tirage de la chasse d'eau, et dont l'évacuation va venir remplir celle-ci, permettant de se laver les mains.

Intéressant, non ?

dimanche 23 septembre 2012

Kameari de ikimashita

Hier et jusqu'à demain, je suis chez un nouvel hôte, Ken. Il a d'indéniables talents tel le piano ou la cuisine. Talents qu'ils n'ose pas reconnaître, du fait d'une timidité excessive. Mais passé ce vernis, c'est quelqu'un de très gentil et surtout de très drôle. Il aime particulièrement la culture occidentale et à déjà au compteur plus de pays européens que moi ! Fan de musique classique, il en écoute beaucoup et a des petits bustes des plus grands compositeurs partout dans sa maison.

Ce weekend, il m'a fait visiter de nombreux centres commerciaux, car il adore le shopping. Il m'a même fait découvrir les fameux "hyaku en shoppu" que j'avais eu tant de mal à dénicher. Ce sont des magasins dont tous les articles sont à 100¥, soit 1€. Je pensais n'y trouver que des articles au rabais, mais il s'est vite avéré que c'est rempli d'objets vraiment utiles, qu'on trouve dans les autres magasins trois fois plus cher.
Il m'a enfin montré la technique pour faire des repas à 5€ très facilement dans les centres commerciaux. Une mine d'informations pour petit budget !

De plus, il m'a fait découvrir sa va ville, dont le principal attrait est ce héros de manga, lyoo san, un policier dont les péripéties se passent ici. Du coup de nombreuses statues ornent la ville et attirent quantité de touristes japonais.
C'est aussi la ville à la tortue (le kame de Kameari) dont ma photo est l'illustration : c'est le remplacement d'un chien par une tortue pour la statue d'entrée d'un sanctuaire. 

Malheureusement, demain il reçoit un autre surfeur et je vais donc devoir décamper (!!). N'ayant pas trouvé d'autres places où me poser, je vais donc me retrouver contraint de quitter Tokyo prématurément. On dirait que la grande aventure va commencer plus tôt que prévu. Sachant qu'ici, il pleut encore énormément !
Donc à je ne sais pas quand...

J'ai été à Kameari.

samedi 22 septembre 2012

Ookii sampo deshita

Après le Tsukuji market et son petit déjeuner mémorable, fallait que je me dépense. J'ai donc dit au revoir à ma guide qui devait aller travailler, puis fait un petit tour du marché et de ses différentes échoppes, suivant son conseil. Chemin faisant, je rencontre un Australien avec qui je discute tant et si bien que je me retrouve dans un port : le Takeshiba pier.
Il me conseille d'aller visiter un petit parc près de là.
Place à l'imprévu, j'y vais et patiente devant jusqu'à 9h, l'heure d'ouverture. Là, un parc splendide et très calme. J'en ai fait le tour dans tous les sens, faisant ça et là de grandes pauses à l'ombre des arbres. La nature semble m'appeler et même les poissons viennent me faire coucou lorsqu'ils me voit approcher.
C'est une sensation étrange que d'être dans ce lieu si serain, entouré de gratte-ciels.

Sortie de ce parc, le Kyu shiba rikyu, direction un autre, le Hama rikyu. Alors autant le dire de suite, j'ai été très déçu. Le parc est magnifique, rien à dire là dessus, mais à peine entré, je fais l'effort de parler japonais qu'on me réponds en anglais.
Ça sent l'attrape touriste gros comme une maison. Et ça ne manque pas.
Comment dire qu'après ce premier parc, où presque seul en plein milieu de la nature, sans chemin tracé, je pouvais à une extrémité voir l'autre extrémité, celui-ci m'a semblé insipide.
Des touristes avec leurs casques suivant un guide informatique au parcours imposé sous peine de se perdre dans ce labyrinthe où tout le monde va dans le même sens. Même la cérémonie du thé proposée en plein milieu du parc ne m'attire pas. J'espère que j'aurais l'occasion d'en faire d'autre lors de mon périple.
La seule attraction fut ce petit chat qui est venu me réclamer des câlins pendant une bonne dizaine de minutes. Et aussi, le port depuis lequel je pouvais voir des tas de poissons, dont certains sautaient hors de l'eau, volant au dessus de raies qui transportaient leur bébé.

Ensuite, j'ai parcouru la ville direction Akihabara afin d'acheter une carte routière qui me sera très utile pour faire du stop.
En chemin, j'ai croisé pèle-mêle : des automates faisant la circulation, des habitations sous forme de lego empilés, des personnes âgées dessinant la fameuse Tokyo station, d'autres moins artistes ramassant les feuilles sur le trottoir, plein de gratte-ciels en construction et des gens peignant des écritures en lettres dorées.

Puis je me suis décidé à faire un détour pour voir le palais impérial qu'on m'a tant déconseillé. Je comprends maintenant pourquoi, celui-ci étant mieux gardé qu'une prison. J'en ai donc fait le looooooong tour, pour comprendre que même si j'étais fortement tenté de rentrer par effraction, il ne me serait même pas possible d'atteindre la première muraille. Bref, l'empereur peut dormir sur ses deux oreilles, ce n'est pas demain la veille que je viendrais le déranger.
Les contours sont tout de même jolis à voir avec ses bâtiments traditionnels. Il y a aussi un petit point d'eau pas loin avec de magnifiques fontaines et jeux de ruisseaux très modernes, mais néanmoins très agréable à l'oeil.
Mes pieds s'en rappellent encore.

C'était une grande promenade.

vendredi 21 septembre 2012

Oishii sushi o tabemashita

Hier matin, levé à 4h30 pour prendre le premier train direction le Tsukuji market. Là bas, c'est un marché de poissons frais, style Rungis, où les gars se lèvent tôt pour livrer dans les restaurants. J'y ai rendez-vous avec Kathy, une Coréenne rencontrée au maid café, afin de déguster les meilleurs sushis du monde. Heureusement pour moi, quand j'arrive, elle est déjà sur les rangs, en train de faire la queue depuis une heure, et est sur le pas de la porte.
Ce petit restaurant, en plein milieu du marché, peut accueillir 10 personnes à tout casser. Sachant que le repas dure environ une heure. Cela fait... 10 personnes de l'heure.
Ce restaurant étant très fameux, la queue est longue, très très longue : certains attendent plus de 3 heures (et encore, on est en semaine, hors congé).

On entre, de suite les 3 cuistots nous accueillent avec grand sourire et des "ohayo gozaimasu" (bonjour du matin), "iterrashaimaseeeee" (bienvenue).
On s'assoit à un comptoir de même pas 1 mètre de large, sachant que la serveuse doit pouvoir passer derrière (j'ai pris la photo collé au mur). Autant dire qu'avec mes grandes jambes, j'étais pas des plus à l'aise.

Devant moi, un petit rebord en bois d'une dizaine de centimètres de large s'étend sur toute la longueur : c'est là où les cuistots déposent leurs oeuvres aussitôt préparées.
Derrière, séparés par une vitre, tous les poissons bruts et frais du matin. Et encore derrière, les cuistots s'affairant avec le sourire, tout en mettant l'ambiance (des fois en anglais pour que je comprenne).

La serveuse apporte d'abord la petite serviette chaude pour se laver les mains, puis un thé vert très chaud, ainsi qu'une soupe avec un morceau de poisson dedans. Autant dire que ces deux derniers sont déjà d'un autre niveau que tout ce que j'ai déjà goûté auparavant.
Puis le chef dépose un bon paquet de gingembre, celui-ci destiné à se nettoyer le palet entre chaque met.

Enfin, le moment tant attendu, la première merveille, la plus chère : le sushi au thon gras (ootoro). Autant vous dire de suite que j'ai fermé les yeux et que j'ai savouré ce morceau de poisson sur sa petite boule de riz. C'est à se rouler par terre tellement c'est bon.
Le chef les préparant avec juste le nécessaire de sauce, il n'y a plus qu'à se régaler. De temps en temps, une petite boulette de wasabi qui relève un peu le poisson, mais encore une fois, juste ce qu'il faut pour apprécier.

Puis les autres s'enchaînent à toute vitesse. Il y en a pour tous les goûts et tous les poissons y passent. Avec quelques variantes comme un carré d'omelette encore fumante, et quelques maki zushi (petit sushi entouré d'une feuille d'algue).
Mon palet n'en peut plus de dire "bravo".
Mais le final est dantesque : une fois tout avalé, le chef nous pose la carte de tous les poissons que l'on vient d'engloutir, et la de nous dire "choisissez celui que vous avez préféré, c'est gratuit".
Je redemande pour confirmer que mes oreilles ne me jouent pas de tour. Et puis trop content, je reprendrais le sushi au thon gras : ce n'est pas le plus cher pour rien.
Après ce petit déjeuner succulent à 40€ (qui les valaient largement), je ne peux dire qu'une chose.

J'ai mangé des sushis délicieux.

jeudi 20 septembre 2012

Takai, totemo takai

Pour l'instant, je suis très content de mon séjour au Japon, je pourrais même dire que tout me plaît, ici. Tout ? Non ! Presque tout.
Certes, je suis à Tokyo, la capitale la plus chère du monde, et ce n'est peut être pas la même chose dans le reste du pays. Et malgré ma tendance à n'acheter que le nécessaire, j'ai l'impression de dépenser une fortune. Ne serait-ce qu'en transport en commun, le moindre aller retour coûte 7 euros, une correspondance et ça monte à 10 !
Sans compter qu'heureusement pour moi, je ne paye pas de loyer, ni d'eau, ni d'électricité.

Et puis il y'a la nourriture. La seule chose que je ne pensais pas cher au Japon, à cause du nombre incroyable de restaurant au kilomètre carré.
Et bien non, seul le poisson est vraiment bien moins cher qu'en France, ainsi que le riz. Oublié le pain, la viande, le vin, le fromage... Fait pas bon d'être Français au Japon.
Quant aux fruits, seules les bananes sont abordables. Le reste, même pas la peine d'y penser.
Au supermarché discount, la grappe de raisins atteint facilement les 7 euros, tout comme UNE pêche, les pommes étant elles à 3 ou 4 pour ce prix là, voir moins suivant la qualité.

Alors la fois où j'ai été à Roppongi, dans ce magasin de luxe et que j'ai vu une grappe de raisins à plus de 100 euros et un melon à plus de 150, je me suis dit qu'il fallait que je prenne une photo, sinon on allait pas de croire !!

Cher, très cher.

mercredi 19 septembre 2012

Mushi atsui desu ne ?

En habitant dans le sud de la France, on peut raisonnablement se dire qu'il fait très chaud en été, avec parfois des températures caniculaires.
Et bien rassurez-vous, le Japon, c'est pire ! L'été se termine bientôt ici et la température la journée approche les 40 degrés en ressenti, la nuit étant pas loin des 30. En effet, il règne sur l'île une humidité qui rend toute température excessive difficile à supporter.
Les premiers jours sont intenables, le corps se mettant à transpirer automatiquement, même à l'ombre. Quant aux premières nuits, autant dire qu'il est très difficile de trouver le sommeil.

Les Japonais, bien qu'habitant ici depuis leur naissance, en souffrent quand même. Cependant, étant mieux préparés, il n'est pas rare d'en voir arborant de petits éventails décorés, ainsi que des mini serviettes éponge.
De plus, la climatisation est omniprésente, que ce soit dans les boutiques, les habitations ou les rames de métro/trains, ce qui facilite grandement la vie.

La où j'habite, nous ne l'utilisons pas car ça consomme pas mal d'électricité et donc ça revient très cher. Surtout depuis les fameux incidents de mars 2011.

Cependant, ce n'est pas pour déplaire à tout le monde. Ici les moustiques sont rois et chaque parc en est rempli. Comme en plus, la religion animiste interdit de les tuer, se faire piquer ou s'en aller est la seule solution. Heureusement, ceux-ci sont plus petits, de couleur noire avec des traits blancs, et la douleur liée à leur piqûre ne dure guère plus d'une demi heure...

Il fait chaud et lourd, n'est ce pas ?

mardi 18 septembre 2012

Meiji to Yoyogi koen o mimashita

Suivant de nombreux conseils, je ne devais pas partir de Tokyo sans avoir visité deux de ces plus grands parcs.

Le premier, construit par l'empereur lui-même (de ces petits bras musclés) s'apparente à une grande forêt, parcourue par de grands sentiers ornés de torii (grande porte sur la photo) et de magnifiques lampadaires à l'ancienne.
A l'intérieur se trouvent trois visites à faire : les trésors de l'empereur (payant et fermé), les jardins de l'empereur (payant) et le sanctuaire (gratuit).
Faute d'envie et, il faut pas se le cacher, de moyens, je n'ai fait que le dernier. Et je ne regrette pas, ça en met plein les yeux : des bâtiments splendides et bien entretenus, plein de symboles religieux et surtout une architecture tout en bois à couper le souffle. Certains viennent ici pour réellement se recueillir et font des prières aux dieux (car ils en ont plusieurs) sous forme de petites tablettes en bois.
Le reste de la balade dans la forêt est très apaisante, on se croirait presque en pleine campagne tellement c'est calme et reposant.

Le second, juste à côté, est un peu moins religieux, un peu plus grand public. Il y'a beaucoup de monde qui flâne sur les pelouse, font du vélo sur un circuit spécial leur étant dédié, font des combats à l'épée en plastique, promènent des chiwawa, font du skate en s'appuyant sur un pote, jonglent avec une balle en mousse, font du tamtam ou bien des claquettes.
Celui-ci est très grand aussi, mais contient beaucoup moins d'arbre ce qui en fait un lieu plus convivial et propice à ce genre d'activités. La principale attraction est sa fontaine centrale qui cache un ingénieux système de récupération des eaux de pluies permettant de ne pas inonder la partie centrale du parc tout en redistribuant l'eau aux alentours (c'est en tout cas ce que j'ai cru comprendre du panneau en japonais).

Autant dire que dans l'un comme dans l'autre, il est quasi impossible de trouver un détritus. Du coup, cela n'incite même pas à tenter, malgré l'absence notoire de poubelle. Les lieux sont propres, beaux et bien soignés, ce qui facilité grandement la détente dans ce petit coin de paradis en plein milieu de Tokyo.

J'ai vu les parcs Meiji et Yoyogi.

lundi 17 septembre 2012

Oshigoto desu ka ?

Hier, j'ai été à Omote-sando, là où se trouve les magasins de luxe, la grande majorité européen. Puis j'ai marché jusqu'au temple Meijin, mais qui était déjà fermé (dernière entrée à 16h).
Du coup, j'ai été visité Roppongi et ses immenses bâtiments luxueux, magasins et autres curiosités.
C'est la bas qu'on peut lire en Français dans les restaurants de renom et autres boutiques de gâteaux, où se vendent chocolats, croissants, chaussons aux pommes... j'y ai même retrouvé une fougasse !
Il y a sinon beaucoup d'art, dont la "mama" en photo (c'est une araignée géante), des fruits hors de prix, des ventes d'animaux hors de prix, et le reste, hors de prix aussi.
J'ai fini ma balade en testant un Starbuck coffee, chaîne très répandue ici, en prenant un frappucino à la mangue. Délicieux.

Mais ce qui m'a vraiment frappé (!!), c'est la découverte de ce matin. En allant faire mon petit sport quotidien dans le parc du quartier, je remarque des cartons et canettes qui traînent ça et là. Finalement, le Japon n'est pas si propre qu'il n'y paraît.
Les poubelles sont d'une rareté légendaire ici, et se promener pendant des heures à la recherche du container de la délivrance est ancré dans les traditions.
Il est dés lors compréhensible que certains se lassent et finissent par déposer leurs détritus où bon leur semble.

Alors comment cela se faisse que le Japon soit quand même si propre. Et bien, ce matin, j'ai eu un élément de réponse quand j'ai vu ce petit vieux rentrer dans le parc d'un air énergique, faire le tour en ramassant tout ce qu'il trouve, les déposer dans une poubelle, puis s'en aller...
Mais il n'était pas seul le bougre, une dame âgée était également en train de ramasser feuilles et détritus à l'aide d'une pince et d'une petite pelle. Ayant fini mes exercices, je lui ai proposé de l'aider. Et elle toute heureuse, empressée de me remercier 1000 fois alors qu'elle avait fait tout le boulot.
Elle faisait ça juste pour le bien de la communauté, c'est ça le Japon et l'un des secrets de sa propreté.

Est-ce votre métier ?

dimanche 16 septembre 2012

Akihabara wa ikimashita

Hier était la journée des événements préparés par mon hôte, Satoshi.
Seul le premier m'intéresserait : une promenade à pied dans Akihabara puis une découverte d'un Maid café.

Tout est organisé au millimètre près. Pancartes pour nous guider, timing impeccable, promenade diversifiée.
Nous sommes une trentaine avec 3 organisateurs et un photographe. Le peloton est très homogène, il n'y a que très peu de locaux. Je ferai connaissance avec 2 Américains et 2 Coréens.

Concernant les Maid à proprement parler, il faut savoir que c'est une spécialité de Akihabara seulement (et non du Japon ou de Tokyo), qu'une partie de leur business est de se faire prendre en photo (si on ne paye pas, elle se cache à la vue d'un appareil, même dans la rue), que ce sont des jeunes filles en soubrette parlant comme des enfants (très aigu) et ayant des petits noms tout mignons (animaux ou fleurs).
Arrivé dans le café, les photos sont donc interdites si une Maid est dessus, c'est la règle, tout le monde la respecte. Ensuite, on nous sert un verre d'eau, mais pas n'importe lequel : il contient de l'eau d'une fontaine d'otaku (fan de culture japonaise), le "moe".
Après, il y'a tout un spectacle où les Maid sont sur le podium puis nous encouragent à taper des mains pendant qu'elles racontent des tas de choses très intéressantes mais que je ne pourrais vous transcrire, n'ayant moi-même rien compris.
Puis elles se mettent à danser sur une musique techno, pendant qu'un homme sur le côté agite des bâtons lumineux de manière très dynamique (pour moi, le clou du spectacle).

Enfin, le moment tant attendu, la photo avec la Maid !
Tout est très codifié : chaque table de 6 est appelée une par une et aura chacune une Maid attitrée, une autre Maid prend la photo avec SON appareil, il faut obligatoirement porter un serre-tête avec des oreilles d'animal (renard ou panda), il faut faire une grimace ordonnée par la Maid (le petit chat qui pleurs, le panda qui griffe, etc).
La Maid attachée à ma table ne me plaisant pas, j'ai fait la queue avec une autre table, pour avoir celle que je voulais : aiku (petit canard). Et comme je ne savais que choisir comme serre-tête, j'ai mis les deux.

Nous avions un forfait de base (boisson + photo + show), mais certains otaku ayant les moyens avaient droit à des photos avec 2 Maid en même temps, de se faire souhaiter l'anniversaire, de pouvoir discuter avec elles pendant un temps donné.

Bref, c'était un chouette moment, je ne regrette pas de l'avoir fait, même si j'aurais bien aimé comprendre ce qu'elles nous disaient.

En sortant de là, mes Italiens et moi avons dit au revoir à tout le monde qui se dirigeait vers le second événement (une garden drinking party) et sommes allés dans un immense magasin d'électronique.
Certains sont allés au rayon musique, d'autres photo et moi manga. Honnêtement ? J'aurais eu de la place dans mes bagages, j'aurais tout dévalisé. Y'a tellement de choses à acheter qu'on ne trouve pas chez nous... (dont une machine à massage extraordinaire).
Puis nous sommes rentrés.

J'ai été à Akihabara.

samedi 15 septembre 2012

Aligato Madjiku kaado

Satoshi, n'est pas qu'un hôtel adorable, c'est aussi un organisateur d'événements visant à réunir des étrangers et des locaux.
Dans ce sens, il devait donc se lever tôt ce matin afin d'aller faire la reconnaissance des lieux. J'ai donc décidé de l'accompagner et en ai profité pour le saouler de questions.

A notre retour, il devait accueillir 4 autres coach surfeurs venant d'Italie. On a du coup fait connaissance et il s'avère vraiment plus facile de communiquer sans la barrière de la culture. On pouvait des lors comparer nos impressions vu de l'extérieur par rapport au Japon. Bref, on s'est vraiment super bien entendu et ça m'a fait comme un bol d'air de les rencontrer.

Le soir, on devait se rendre à Shibuya pour retrouver Satoshi et fêter le départ d'un de ses amis. Ne voulant pas payer la surtaxe associée à la zone dans laquelle nous nous trouvons, ils voulaient qu'on marche jusqu'à la prochaine zone, soit 2 stations, 20min de marche.
En mauvais guide que je suis, on a marché 1h30 et on s'est carrément éloigné de notre cible. J'ai demandé à un papy, impossible de comprendre ce qu'il disait. Je demande à une dame chargée de courses qui rentrait chez elle : ne parlant pas anglais, elle a fait 1km en contre sens pour nous amener jusqu'à à la station. Quelle gentillesse !
Les Italiens avaient sur eux une carte du métro. Je leur pique pour qu'on retrouve notre chemin dans ce plat de spaghetti (!!) que sont les lignes de la capitale.

Et c'est la que la vraie magie à opéré : 2min ont suffit pour qu'un Japonais parlant anglais se rue sur moi et me propose son aide. J'aurais fait un détour de folie, mais lui non, il m'a indiqué le plus court chemin pour aller à notre point de rendez vous. Je suis son conseil.
Une fois le raccourci pris, on était plus qu'à une station de notre destination, mais quelle ligne prendre ?
Je ressors ma carte et là, encore de la magie : une dame âgée se jette sur moi et d'un anglais très bon, nous pris de la suivre.
Nous voilà à Shibuya, quartier électrique et surpeuplé.

Merci carte magique.

vendredi 14 septembre 2012

Osento wa sugoi desu


Le parc de Ueno est un immense parc au centre de Tokyo. Il y a quantité de musées, galeries d'art, petits temples et même un jardin cultivé !
Mais revenons à nos moutons : flânant telle une chauve souris en plein jour, je me suis un peu retrouvé hors zone touristique, dans des petites rues sinueuses à souhait.

Je regarde à droite à gauche, voit un temple, passe mon chemin, freine brusquement, fait marche arrière, puis m'enfonce dans l'étroite impasse.
Au bout, mon temple. Je le contemple ardemment, lorsque je vois un bonze à l'air sympathique qui en sort. De mon plus beau japonais, je lui demande ce qu'est ce temple. Il me répond un bain public. Mon air étonné le fait marrer, il insiste pour que j'essaie.
Je rentre à tâtons, enlève mes chaussures précautionneusement, puis me dirige vers le comptoir. Là, le gérant très surpris commence à me dire plein de choses. Voyant mes yeux s'écarquiller de plus en plus, il me file une serviette, un gel douche en flacon et me fait signe d'entrer.
A l'intérieur, un vestiaire. Dedans, des Japonais qui se mettent tout nu !
Petit temps d'hésitation, puis je fait comme tout le monde.
Le vestiaire donne sur une salle de bain géante, au fond de laquelle se trouve 2 bains : un bouillonnant avec de l'argile, un autre normal.
Chacun de mes comparses est assis sur un petit siège en plastique et ont un petit seau rempli d'eau. Je les singe.
Jetant ça et là un coup d'oeil discret pour les mieux copier.
D'abord, se laver de fond en comble. Il est aussi possible de se brosser les dents ou de se raser.

Ensuite, c'est le moment du bain.
J'avais beau savoir que c'était chaud, l'eau à 50 degrés fait tout de même un choc.
Je souffre tant que je peux et mon corps fini par s'habituer.
5 minutes plus tard, j'en peux plus : je sors me rincer à l'eau froide.
Quel bonheur, ça détend énormément et ça fait un bien fou.
J'y retourne, 10 minutes cette fois.
Une fois fini, je me ré nettoie consciencieusement (à savoir que les Japonais prennent bien au moins 20 minutes pour se savonner).
Il faut savoir aussi que les bains ne sont pas mixtes mais séparés par un petit mur d'environ 2m50. Et autant le côté des hommes est très calme, autant celui des femmes est très bruyant : elles se racontent des milliers de choses à toute vitesse.

Allant partir, je me fais accoster : de suite, j'imagine un manquement à une des coutumes locale.
Du tout, cet homme voulait faire connaissance et commence à me poser un tas de questions en anglais.
Je prends plaisir à converser avec lui, mais je ne reste pas : la chaleur humide est pesante et je transpire à grosse gouttes.
En partant, il me glissera même quelques mots de français :-)
En sortant du bain, je remarque un petit endroit zen dans le vestiaire pour se reposer : un petit coin d'eau avec une cascade et des poissons donnant sur l'extérieur. J'y reste un peu.
Je fini par partir finalement très heureux et relaxé par cette expérience.

Le bain était super.

jeudi 13 septembre 2012

Hadjimete jishin

Cette nuit, j'ai fait un drôle de rêve : j'ai rêvé que la machine à laver, qui est sur le balcon à côté de ma chambre était en mode essorage et me secouait violemment. Je me rappelle que mon coeur s'est mis à battre la chamade, mais pas plus que dans un cauchemar habituel.

C'est en racontant l'histoire ce matin à mon hôte qu'il m'a répondu qu'il y avait vraiment eu un tremblement de terre cette nuit et pas un petit en plus. Je crois que réveillé, j'aurais vraiment eu très peur, mais là, ça m'a fait plutôt sourire le coup de l'essorage.

Mon premier tremblement de terre.

mercredi 12 septembre 2012

Eigo de hanasemasu ka ?

Hier, j'ai commencé ma visite de la capitale en suivant les conseils mon hôte. Je me suis donc rendu à Asakusa, non sans quelques détours, une fois les grosses chaleurs passées.
En quelques heures et pas mal de marche, j'ai pu découvrir des temples, la skytree tower, des parcs, un marché et des rues commerçantes. Jusque là, rien de bien sorcier.

Le problème, c'est quand ma curiosité me pousse à aborder des Japonais. Tout va bien à la première phrase, puis ça se complique : ils ne parlent pas Anglais et encore moins Français. S'en suit un long moment de solitude, pendant lequel chacun essaie de trouver un mot de la langue de l'autre.
Généralement, à ce petit jeu là, ils finissent toujours par gagner, et moi de comprendre à peu près, puis de remercier d'un signe de tête.

Et comme j'ai un peu honte de sortir mon guide pour faire une traduction mot à mot, ça n'arrange pas les choses.
J'ai même essayé la technique de cibler mes proies : jeunes/vieux, même combat.
Il faut absolument que je continue à étudier sérieusement car cela me ferme plein de portes.

Parlez-vous anglais ?

mardi 11 septembre 2012

Yoroshiku onegai shimasu

Me voilà maintenant à la station de métro, en train d'attendre patiemment que mon hôte rentre du boulot. Il est 23h et il m'a dit qu'au plus tard, il serait là à 23h30. A chaque fournée de voyageurs, je scrute chacun d'eux avec plein d'espoir, et eux me scrutent sûrement avec plein de curiosité. En effet, depuis mon arrivée, je n'ai pas croisé un seul non asiatique.
Il faut savoir que les Japonais, comme leurs trains, ne sont jamais en retard. C'est une question d'honneur. Alors quand à 23h45, je vois personne, je sors mon meilleur japonais possible pour qu'un local l'appelle. Je galère. Mais j'insiste à tel point qu'il finisse par l'appeler et tombe sur la messagerie... Là, ça sent pas bon.
Quand tout d'un coup, la personne me fait signe : mon hôte est en train de rappeler et arrive juste au même moment, téléphone à la main. S'en suit un échange d'excuses diverses et ouf, me voilà rassuré. La tente était à deux doigts d'être plantée pour la 1ere nuit :-)
On rentre directement chez lui, on commence là discussion en japonais, mais la fatigue n'aidant pas, je peine à trouver mes mots. On passe donc en anglais et ça va tout de suite mieux.
C'est quelqu'un d'exceptionnel avec le coeur sur la main, et même si les Japonais sont tous polis et agréable, lui, c'est un champion du monde dans sa catégorie.
Le genre de personne qui me propose de rester tant que je veux, même un an si nécessaire, et à l'air embrassé de me dire qu'à certaines périodes, il ne pourra pas car il sera en voyage.
Hormis la différence de culture (j'ai du mal à le faire rire), tout va bien.
Ce matin, il s'est levé avant moi et n'a pas osé me réveiller. Pareil pour moi, donc on est resté comme 2 couillons chacun de son côté.
Puis je l'ai accompagné à la station de métro pour qu'il parte à son travail. Et j'ai tourné environ 1 heure pour rentrer : sans nom de rue, on se perd plus facilement.
Bref, déjà une rencontre inoubliable avec Satoshi.

Heureux de te rencontrer !

Hajime

Comment décrire Tokyo ?
Tout à commencé par cette dame qui salut tous les voyageurs sortant de l'avion, l'essai des toilettes high-tech, les gens très très poli, toujours prêts à rendre service, les trains toujours à l'heure, les petites voix féminines qui racontent pleins de trucs que je n'arrive pas à saisir, les parapluies en libre service à la sortie du métro, les vélos sans antivol, le bruit artificiel des oiseaux dans le métro, les gens habillés tous plus à la mode les uns que les autres, les parkings à vélos plus grands que ceux des voitures...
Le Japon, ça te met une bonne grosse claque d'entrée de jeu.

Mais la plus grosse claque, c'est maintenant que je la prends, tel un revers auquel on ne s'attend pas : arrivé en avance à mon point de rendez vous avec mon hôte, j'ai pris l'initiative d'aller faire un tour du quartier. Le dit quartier, en plein centre de Tokyo - plus grande capitale du monde - ressemble à un mini village, avec plein d'échopes de partout, des ruelles alambiquées, des gens qui roulent en plein milieu de la route avec leur vélo, un parc paisible depuis lequel je vous écris.

Première rencontre dans le parc : un cuisinier prénommé Masahiko et qui vient jouer au baseball avec son fils, pendant la pause. J'ai besoin encore de pratiquer car à part les quelques phrases bateaux, je me retrouve vite à cours de conversation...

Ça commence !

lundi 10 septembre 2012

Koko wa Mosukoo desu

Petite escale à Moscou avec un wifi de folie qui me permet de publier (pas comme à Paris où c'était bridé). Ça rigole pas beaucoup à la douane, un peu comme dans les clichés : contrôle par une femme plus baraque que moi à qui faire décrocher un sourire fait automatiquement obtenir la médaille d'or du plus grand comique de tous les temps.
Hormis ça, le vol s'est excellemment bien passé, contrairement à toutes les critiques sur Aeroflot : j'avais de la place pour mes longues jambes, les pilotes n'étaient pas bourrés à la vodka et la nourriture était bonne.
Quant à l'aéroport, aucune différence avec celui de Paris, si ce n'est que les WC sont plus propres (à croire que les russes passent plus droit que les français).
Bref, je repars dormir dans moins d'une heure, en espérant que le 2eme vol sera aussi paisible que le premier.

Ici, c'est Moscou !

Nihon e ikimasu

Et voilà le premier post de ce blog qui signifie que c'est maintenant le départ.
Jusqu'ici tout va bien, je suis à l'aéroport de Paris, en train d'attendre patiemment mon vol.

Tout va bien, excepté les 4000 euros que je n'ai pas encore pu changer en yens à cause de la commission de change complètement insensée, et mes bagages qui ne tiennent qu'à un fil...
En effet, en arrivant à l'embarquement, l'hôtesse m'a signalé que mon billet n'autorisait qu'un seul bagage en soute. Heureusement, elle a fait preuve de beaucoup d'ingéniosité : elle est allée me chercher un énorme sac en plastique, dans lequel j'ai fourré mes 2 sacs attachés entre eux.
Puis je commence à faire un noeud, quand je remarque ce petit bout de femme qui descend de son estrade. Elle prend mon noeud, le serre très fort et en rajoute 4 autres par dessus. C'est comme ça qu'on fait les noeuds quand on veut pas perdre ses bagages n'importe où, vu les secousses qu'ils se ramassent. Merci à elle pour son aide précieuse. 
Bref, je verrai bien à l'arrivée. En tout cas, bien content de ne plus faire la mulle pendant les 15 prochaines heures. 

Le Japon sera-t-il à la hauteur de mon imagination ? 
Ça fait tellement de temps que j'en parle avec tant d'enthousiasme que j'ai vraiment hâte d'y goûter. Aussitôt pas encore parti que déjà pressé d'arriver :-)

Je vais au Japon !

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