jeudi 31 janvier 2013

Cosumo maketo

Ceux qui me connaissent et savent que je construit une maison savent aussi que je passe plus de temps à Brico Dépôt, grand dépôt de bricolage, qu'au supermarché.

Alors quand Sumire m'a réveillé en fanfare pour m'amener à Cosmo, mon cerveau encore endormi s'attendait à débarqué à Cosumosu, le Lidl de l'île de Kyushu.
Tout faux, j'ai atterri dans un dépôt, mais pas n'importe lequel : un dépôt de nourriture ! Okay, peut être que je suis pas à la page et que vous connaissez déjà. Mais perso, je suis resté bouche bée quelques minutes.

Un dépôt de nourriture !
Y'a même des machines qui produisent des pâtisseries fraîches qui sont mis sous cellophane puis placées en rayons dans des cartons. Ici, impossible d'acheter à l'unité, tout s'achète en pack. L'unité, c'est le carton.
C'est le premier endroit au Japon où je vois des caddy !
Alors oui, les supermarché ont des caddy. Mais pas des comme nous. Au supermarché, il y'a des paniers pas très grand qu'on trimballe à la main. Et si on est fainéant, on peut poser celui-ci dans un caddy. C'est tout.
Mais ici, non, des caddy, des vrais, des grands, des où tu peux en mettre pour un mois de course.
Bref, j'ai jamais vu autant de nourriture de ma vie. C'est tout bonnement incroyable.

Cosmo market.

mercredi 30 janvier 2013

Chocoleto no keki

Maxime, toujours lui, est quelqu'un de passionnant. Hormis son histoire que je comptais hier, on a énormément de point communs. A tel point que je me prenais à rêver partager un bout de chemin avec lui. Un jour, sait-on jamais.
On a tout deux un attrait pour les longues marches, le sport, la débrouillardise, le voyage et, le plus important, la nourriture.
Oui, je suis français et piètre cuisinier. Ça en choque plus d'un ici. Mais à ma décharge, je travaille à remédier à ce problème.

Alors après avoir taquiné l'atelier de sport du parc attenant et fait quelques emplettes, nous voilà au fourneau à préparer ensemble du riz avec un mélange de légumes. Une expérience culinaire, comme il l'appelle. Rien que l'idée me ravi.
Alors je l'aide comme je peux et en profite pour mémoriser ses précieux conseils. Après nous être régalés, il nous manquait qu'une chose : le dessert.

On a choisit le fondant au chocolat de monsieur Ricardo : http://www.ricardocuisine.com/recette-detaillee.php?id=2036
Je peux vous dire que c'était un vrai délice ! J'en ai jamais mangé d'aussi bon. Peut être que c'est parce que j'avais mis la main à la patte, ou bien "que je me la raconte", mais testez par vous-même et vous m'en direz des nouvelles.
Merci Maxime et monsieur Ricardo.

Le gâteau au chocolat.

mardi 29 janvier 2013

Furansugo o hanashita

Maxime parle français, il vient de Montréal et a atterri au Japon. Jusque là, rien de bien extraordinaire. Mais quand il m'a raconté qu'il n'était pas venu en avion. J'étais déjà un peu plus intrigué.

Avant de venir au Japon, je m'étais toujours posé la question de ce que ça ferait de prendre le train et le bateau pour y aller. Plusieurs forums donnait la réponse et le déconseillait pour un premier voyage. J'ai donc fait ma poule mouillée et ai pris l'avion, comme tout le monde.
Maxime lui a débarqué à Paris, avant de rejoindre Lyon, Aix puis l'Espagne, l'Estonie, la Russie, la Mongolie, la Chine, la Corée du sud et enfin le Japon. Wahoo.
Il a fait des choses incroyables, comme escalader des montagnes en jean troué par des températures en dessous de zéro, marcher 22km pour rejoindre le Danube, dormir dans un café internet. Il a même rencontré une première fois l'amour en Estonie. Wahoo bis.
Malheureusement pour lui, ça n'a pas abouti. Alors il a continué. Et une fois au Japon, alors qu'il comptait voyager vers le sud pour retrouver la chaleur de l'été dans l'autre hémisphère, il a été stoppé net.
La "neige" lui est tombée dessus. Une histoire de dingue que je ne révèle pas par pudeur pour lui. Mais franchement, je trouve son aventure très belle et pleine d'intérêt. Un vrai comte de fée.
Je lui souhaite donc tout le bonheur qu'il mérite avec Yuki.

J'ai parlé français.

lundi 28 janvier 2013

Biohazard

Aujourd'hui, deux nouvelles leçons d'anglais. La première est une conversation téléphonique à trois, et la deuxième, avec des enfants très sages et qui ont envie d'apprendre. Du coup, ça se passe bien et on avance beaucoup plus vite. Bref, c'est jamais la même chose d'une leçon à l'autre et faut toujours s'adapter et faire preuve de pédagogie.

Il y'a de cela quelques jours, Sumire a passé un examen lui permettant de valider son niveau d'enseignant. Les résultats étaient publiés aujourd'hui. Elle n'a pas réussi. C'est dommage, ça fait la 4eme fois qu'elle le tente sans le préparer du tout. Ça lui fait perdre de l'argent bêtement.

Le soir, alors qu'on construisait la Fukuoka tower avec Hikaru, Sumire a allumé la télé pour me faire découvrir une émission. C'est assez rare comme événement pour que j'arrête tout et lui donne mon attention.
Le concept est simple : un centre commercial désert dans lequel on met 5 hommes très beau et 50 autres déguisés en femmes. Le but est que les 5 "survivants" ne se fassent pas attraper par les 50 "zombis" durant 90 minutes. C'est complètement dingue, mais j'ai adoré.

Ça mélange angoisse et fun, tout en étant vraiment stratégique.
Si un des "survivants" se fait repérer, il se met a courir le sprint de sa vie. Les "zombis" lui courent après en lui criant des "il est à moi, je l'ai vu le premier", "je vais en faire mon 4 heures", etc. Puis lorsqu'il se fait attraper, les 50 le couvrent de bisous et de câlins !! Puis il est éliminé.
Des caméras suivent les "survivants" et les "zombies". Ces derniers tendent souvent des embuscades vicieuses, alors que les "survivants" se faufilent et les observent de loin. La tension monte.
A quelques minutes de la fin (cf. La photo), il n'en reste plus qu'un. Pour corser le tout, les zombis ferment certains stores qui réduisent grandement l'aire de jeu. Parmi les "zombis", un est particulièrement très habile : celui avec la robe rose et les cheveux longs. Il court très vite et est très malin.
Pendant qu'un groupe de "zombis" attend en faisant du bruit, un autre groupe est en embuscade et la "robe rose" tourne en regardant chaque recoin. Celui-ci fini par débusquer le dernier "survivant". S'en suit une course poursuite infernale qui aura raison du "beau mec", celui-ci finissant encerclé, puis savouré par ses tortionnaires.
A quand la même émission en France ?

Resident evil.

dimanche 27 janvier 2013

Takusan okashi o kaimashita

Comme je le disais hier, il est marrant de redécouvrir le Japon au travers les yeux d'autres personnes. Mais plus que ça, le fait de découvrir leur histoire de voyage. Denka, la slovaque avec les dreadlocks m'a fait briller les yeux. Je buvais ces paroles alors qu'elle m'a raconté ses 3 semaines de voyages entre la Slovaquie et le Portugal.
Elle et son ami, depuis devenu petit ami, ont fait du stop et dormi chez des couch surfeurs tout au long de leur périple. Mieux, des tonnes d'anecdotes, comme la facilité de faire du stop dans les pays germaniques, la difficulté de communiquer en France, les routes désertes d'Espagne. Wahoo. Si ce n'était par l'interruption de Sumire pour aller manger, j'y serai encore, à lui poser un tas de questions.
Puis déjà leur départ pour Hiroshima : plein de choses encore à découvrir.

Sur le chemin du retour, ça sentait le donut. Mais pas que... Y'avait aussi des taiyaki chaud ainsi que des petites madeleines, avec lesquelles je m'étais régalé a Shanghai (cf. Compte rendu de Shanghai), qui me suppliait de les acheter.
J'ai du me faire violence pour ne pas les écouter alors que j'achetais d'autres friandises, autrement plus raffinées : de haut en bas, un ichigo daifuku, fraise entouré de pâte de riz, un torimon de hakata, biscuit fourré avec une pâte de haricot jaune et des angel pie, crème pâtissière entourée de biscuit au chocolat.
Le pire, c'est qu'il y'a déjà des milliers de milliards de sucreries à la maison.
Bref, le torimon savoureux, mon préféré sans contestation, puis le daifuku, agréable et pour finir le angel pie, qui n'a d'angel que le nom.

On a acheté plein de sucreries.

samedi 26 janvier 2013

Atarashii gaikokujin

Sumire enseigne l'anglais. Et si le fait de recevoir plein d'étranger chez elle est un plus pour qu'elle progresse, c'est aussi un bon point pour sa réputation. En effet, c'est un bon coup de pub quand les gens peuvent se vanter d'avoir eu un cours d'anglais avec un étranger. Elle en profite donc pour mettre à contribution ses invités lors de ses cours. Ainsi, j'ai pu tester sous sa tutelle mes capacités à faire apprendre.
Et autant avoir une conversation avec un adulte et somme toute assez simple malgré mon manque certain de vocabulaire, autant arriver à intéresser des enfants et faire preuve de pédagogie, demande un peu plus d'expérience et de compétence. Mais très intéressant.

Puis nous avons décidé de cuisiner des kuroke/croquet, sorte de patate pannée. D'abord le contenu, mix de patate et de viande hachée, le tout cuit. Puis on fait des boules à la main, qu'on roule d'abord dans la farine, avant de les engluer au jaune d'œuf afin de pouvoir les panner.
Le tout frit dans l'huile. Et y'a plus qu'à déguster.

Enfin, Denka et Lenka, deux sœurs slovaques venues de Londres ont débarqué à la maison pour entamer un voyage de 10 jours sur l'archipel. J'ai trouvé ça rigolo de redécouvrir le Japon au travers de leurs yeux. J'imagine que je devais être comme elles à mon arrivée...
Heureusement, je le suis encore un peu.

Nouvelles étrangères.

vendredi 25 janvier 2013

Ringo to naifu

Souvent je parle de l'adaptation à la langue, de son apprentissage et de mes progrès. Mais peut être ne parle-je pas assez de culture.
Et si suis devenu expert en petite courbette, habitué à en faire à longueur de journée, que ce soit pour dire bonjour, aurevoir, merci, bienvenue, après vous, etc, j'avais besoin d'une petite mise à jour sur tout le reste. C'est donc Sumire qui s'y est collée.
Elle se sentait le devoir de le faire, après ma grosse boulette d'hier.

Au Japon, quand on reçoit un cadeau ou une carte de visite, il faut si possible poser celui-ci quelque part en vue, et attendre que la personne ayant offert le présent s'en aille pour le ranger. Il faut savoir également que tous les plats servis à table doivent être prêts à manger avec des baguettes. Ainsi, la viandes, les fruits ou toute autre chose qu'on ne peut découper facilement, sont prédécoupés en cuisine. Par conséquent, hors de question d'utiliser un couteau à table, et encore moins dans une assiette. Cela raye l'assiette, en plus d'abîmer la lame du couteau. Et quant on sait qu'ici, certaines assiettes et couteaux de renom coutent une vraie fortune, on s'abstient.

Ceci étant dit, hier, Saori avait ramené deux pommes géantes à Sumire. Celle-ci les a donc posé sur la table, comme il est de coutume, entourées de tout un tas d'autres gâteries.
Ignorant la coutume, j'ai ramené une assiette à table, dans laquelle j'ai coupée les pommes au couteau, afin de servir tout le monde.
Personne n'a rien dit sur le coup. Mais j'ai pu sentir une immense gêne, ainsi qu'un gros blanc, accompagnés de regard sur mon initiative inopportune.
Comme je m'en excuserai plus tard, on me pardonnera sûrement mon erreur. Voilà ensuite qui ne se reproduira plus.

Changement de sujet pour la réplique de la Fukuoka tower, qui atteint maintenant la taille d'Hikaru. Plus quand elle aura encore progressé.

La pomme et le couteau.

jeudi 24 janvier 2013

Saori no Shodo

Saori est une élève de Sumire. En plus de vouloir apprendre l'anglais et d'être une chanteuse hors pair (cf. Notre première rencontre au karaoké), Saori fait de la calligraphie.
Et aujourd'hui, elle était à la maison pour nous en mettre plein les yeux. Une heure d'initiation nous attendait. N'étant qu'élève elle-même, elle ne possède pas le talent de Kikuko, la mère de Satsuki (cf. Première découverte de la calligraphie). Mais elle est très douée et passionnée.

Sous ses conseils et suivant ses modèles, on a tous joué du pinceau, avec plus ou moins de talent. Un petit regret, j'aurais aimé apprendre les traits de base. Ceux qui permettent de faire de beaux kanji, qui tendent vers la perfection, et non juste une copie brouillonne. Il y a mille et une technique précise pour faire ces traits de base, et je compte bien les découvrir la prochaine fois que j'en ai l'opportunité.

Le soir, j'ai découvert un autre talent. Celui de Sumire pour la cuisine. Et force est de constater qu'elle est également très douée. Ça faisait longtemps que j'avais pas mangé quelque chose d'aussi délicieux. Un sens des goûts et des saveurs assez impressionnant. Je sais pas comment décrire, tellement c'était bon. Juste un plat parfait. Le même que les sushis au Tsukuji market (cf. Dégustation de sushi a Tokyo) : rien à rajouter, ni à enlever.

Enfin, après dîner, Hikaru et moi avons commencé la construction de la réplique de Fukuoka tower. Plus quand elle sera terminée.

La calligraphie de Saori.

mercredi 23 janvier 2013

Nihongo ni nichi

Au matin, ma tablette n'était toujours pas utilisable. On ne sait jamais que durant la nuit elle se soit réparée toute seule. Direction donc un grand magasin d'électronique, rayon SAV. Comme au Japon, les japonais parlent ... Tadaaa ... Japonais, c'était dans cette langue que j'ai du me débrouiller.
3 heures plus tard et quelques sauvegardes effectuées, je leur laissais ma tablette en espérant que la réparation serait possible et que je ne me ruinerais pas.

Un peu plus tard, Sumire avait rendez-vous avec un vieil ami qu'elle n'avait pas vu depuis 15 ans. Toshi est écrivain et vient de publier un livre qui donne des conseils aux garçons afin de plaire aux filles. Les illustrations sont assez marrantes, quant au texte, je ne comprends rien, c'est du chinois (si si, j'ai osé).
Imaginez la scène : eux parlant à toute vitesse, moi essayant de suivre la conversation, alternant regard médusé, interrogatif, intrigué, circonspect et niais.
Mais j'étais content de m'apercevoir que je comprenais quand même pas mal de chose. J'ai progressé, c'est bon signe.

Le soir, après être allé chercher Hikaru a l'école, nous avons été dans un restaurant servant des okonomiyaki, ces sortes de galettes remplies de nourritures. Littéralement, "ce qu'on aime grillé". Ils avaient beau être délicieux, le fait que tout le monde fume a côté était insupportable. Dommage.

La journée du japonais.

mardi 22 janvier 2013

Bikkuri shakuri

Au Japon, il y'a trois fruits et légumes que j'adore. Je pense pas les avoir déjà vu dans mon supermarché français, alors pour moi, c'est une découverte, et quelle découverte. Les haricots rouges, les kakis et les patates douces. Respectivement, azuki, kaki et satsuma imo. Tous ont un goût sucré.
Aujourd'hui, j'ai appris a faire des yaki imo, soit des satsuma imo grillées. Pas compliqué, mais délicieux.

Pour cette soirée internationale où Sumire représentait le Japon, Wan yu, Taïwan et moi la France, quoi de mieux qu'un bon scrabble pour égayer la soirée.
Et ce qui peut paraître simple à première vue, ne l'est pas tant que ça. Forcément, tous les mots qui me viennent sont en français. Alors je cherche et je galère. Mais ce qui me rassure, c'est que mes voisins en font autant.
Et c'est la que je découvre que mon niveau de français est bien meilleur que celui de mon anglais.
Le pire vient à la fin, lorsqu'il faut placer des petits mots. Bref, une excellente expérience.

Pour continuer, nous avons dessiné sur des thèmes. J'ai choisi le sapin de noël, tout le monde a dessiné son sapin. Jusque là, tout allait bien. Puis, Sumire a choisi Hikaru, son fils. Là, ça a commencé à se compliquer. Enfin, Wan yu a choisi que chacun dessine son voisin de droite. Ce fut affreux pour elle, la pauvre, je l'ai massacrée. J'espère qu'elle n'en a pas fait des cauchemars.

Pour finir, Wan yu, Hikaru et moi avons été jouer au lego. Elle a fait un jardin, pendant que j'ai commencé à faire une maison. Une fois cela fini, j'ai été chercher ma tablette pour écrire un peu.
Surprise, l'écran était brisé. Pire, le tactile ne marchait plus. Bref, un peu déçu, pas envie de continuer la soirée. Juste envie d'aller au lit.

Surprise chatouille.

lundi 21 janvier 2013

Kaiten zushi

C'est un fait, Sumire et moi discutons trop. Résultat, après 5 petites heures de sommeil, réveil difficile, direction la crèche où on a déposé Hikaru puis une agence immobilière où Sumire a pu voir un appartement avant de décider de le louer.

Juste pour dire qu'au Japon, il faut payer 2250 euros pour pouvoir louer un appartement dont le loyer est de 400. Inclus, les frais pour l'agence, deux mois de cautions non récupérables et tous les frais de mise en route. Vaut mieux réfléchir à 2 fois.
Le pire, il faut un sponsor japonais, genre de caution faisant garantie. Je me suis donc poser la question : mais comment font les étrangers ?
Une autre chose rigolote aussi. L'appartement avait deux fenêtres qui devaient probablement donner sur une vue quelconque. Le problème, il y ont construit un bâtiment accolé. La fenêtre s'ouvre donc sur un mur qui se trouve à 5cm. J'avais envie de rigoler en voyant ça, mais apparemment ça na choqué personne, alors je me suis abstenu.

Ensuite, on a été rendre visite aux parents de Sumire. La mère parle à toute vitesse. Je réponds souvent à côté de la plaque. Le père est très sympa, c'est un bricoleur comme moi, qui a construit sa propre maison. C'est un japonais atypique. Il m'a embarqué sur des sujets passionnants, comme l'économie et le nucléaire. Malheureusement, je manque un peu de vocabulaire.

Enfin, le soir, une étudiante taïwanaise, Wan yu, nous a rejoint et nous avons été mangé au kaiten zushi préféré de Sumire. Là bas, il y'a un jeu rigolo qui permet de lancer une loterie chaque fois qu'on a mangé 5 assiettes. Aujourd'hui, on a gagné un porte clé en forme de sushi. Une façon astucieuse d'inviter à la consommation.
Surtout que la loterie se déroule sur l'écran permettant de commander en montrant un dessin animé sous forme de manga, chaque fois différent.

De retour à la maison, on a joué avec les animaux : le chien qui courait après le chat qui courait après les lapins, pendant qu'une énorme araignée a fait peur à tout le monde.
Puis j'ai pu découvrir le talent de Wan Yu pour le tricot. J'étais tellement fasciné par son arbre de Noël qu'elle me l'a offert. Des heures de travail comme cadeau. Je suis ravi.

Les sushis tournants.

dimanche 20 janvier 2013

Nihon bare

Pas plus tard qu'hier, je me plaignais qu'à Fukuoka, il n'y a jamais un jour sans nuage. Et si jusqu'ici, la météo me donnait raison, aujourd'hui, j'avais tort. Et ce n'était pas pour me déplaire.
Pouvoir sortir en t-shirt un 20 janvier est une chance qu'il faut savoir apprécier. Et je n'étais pas le seul à le penser vu l'occupation du parc en ce dimanche après midi. Ce parc qui m'est si familier. A deux pas de la maison.

La première ballade fut pour Collin, le chien. Celui qui n'arrête pas de me faire courir. Je ne sais pas lequel des deux fatigue l'autre, mais je pense que chacun de nous n'est pas mauvais à ce jeu là.

A peine le temps de rentrer pour enfiler un sweat, sentant le vent se lever, que je changeais de partenaire pour Hikaru, l'enfant. Une fois de plus, on a travaillé notre numéro d'équilibriste : lui sur son vélo, moi à la parade. On a même fait les fous sur les jeux pour enfants. Je pense que je lui ai montré toutes les bêtises possibles à faire, sous les yeux médusés des autres parents. Ils n'avaient probablement jamais vu un enfant de 30 ans s'amuser. Le pompon, c'est quand je lui ai déniché une luge et que je lui ai fait dévaler une pente à toute allure, avec un tremplin qui l'a fait décoller du sol. Du coup, on l'a refait au moins 30 fois : moi qui monte la luge, puis qui redescent pour le réceptionner, et lui qui descend à fond la caisse et me rentre dedans pour s'arrêter.
Malheureusement, il a gâché cette si belle journée en faisant un caprice de tous les diables quand il a compris qu'on était sur le chemin du retour.

Mais ne lui ayant pas dit aurevoir, je suis retourné une dernière fois dans mon parc pour honorer son installation de sport, en y faisant des étirements et quelques tractions. Mes muscles ne me disent pas merci.

Temps magnifique au Japon.

samedi 19 janvier 2013

Yume no ailando

Au nord de Fukuoka, une presqu'île est visible depuis la plage d'où je campais. A vol d'oiseau, ça ne parait vraiment pas loin. Et alors que je voyais tous les jours cette presqu'île, je sentais grandir en moi l'envie de la visiter. Malheureusement, je me rendis vite à l'évidence que je ne pourrais parcourir les 30km pour y aller puis les mêmes 30km pour en revenir. Quant à dormir là bas, il m'aurait fallu transporter tous mes bagages avec moi. Je m'étais alors résigné...

De Dazaifu, je devais rejoindre Kashii jingu, là ou habite Sumire, par le train. Pas question de faire les 20km inintéressants à pied, ni de faire du stop pour une si petite distance.
C'était sans compter la gentillesse de Keysuke, qui a insisté pour m'accompagner, justifiant le poids de mes bagages. J'ai donc négocié contre une invitation à mon restaurant de udon préféré : celui où pour 5€ euros, on peut manger plein de bonnes choses à volonté. Sans compter le patron et les serveuses atypiques et le cadre traditionnel.

Mais avant ça, Satsuki voulait qu'on voit ensemble le coucher de soleil. Alors quoi de mieux qu'aller sur cette presqu'île magnifique pour le contempler.
La langue de terre est bordée de part et d'autre de plages. Sur place, des habitations traditionnelles et la nature dominantes, de la forêt à perte de vue. Et moi de compter tous les endroits où je pourrais poser mon camp. Innombrables.
Mieux, au sommet, un observatoire nous attendait, permettant de voir Fukuoka au loin. Et petit à petit, le soir de tomber et la ville de s'illuminer sous mes yeux émerveillés. Un spectacle splendide.

Une île de rêve.

vendredi 18 janvier 2013

Shabu shabu

Quel est mon plat favori ? Le shabu shabu sans hésiter. Voilà la réponse que j'ai donné à la famille lorsqu'il m'ont posé la question, de manière anodine, plusieurs jours auparavant.

Ce fut donc le plat auquel j'eus droit lors de mon dernier jour avec eux. Le repas familial par excellence. Wahoo.
Sans décrire le plat de nouveau, sachez que celui-ci n'avait rien à voir avec la pâle copie que j'avais mangé à Shanghai. Vraiment rien à voir.
La seule différence avec les précédents, c'est qu'en plus, il y avait des sashimi a disposition, et que le shabu shabu a été clôturé par des udons (pattes) au lieu du riz, versés dans le jus restant.

C'est Keisuke qui a porté un toast à ma rencontre. Très court donc j'ai tout compris. Pourquoi faire compliqué, il a dit le principal, et j'étais touché par ses paroles.
Un vrai délice donc et un bon cadeau de départ. Tant émotionnellement que gustativement.

Shabu shabu.

jeudi 17 janvier 2013

Eigo no oshaberi

La dernière fois que j'étais à Dazaifu, le père de famille qui anime un club de conversation en anglais, tenais absolument à ce que je sois présent afin d'apporter ma contribution. Une fois de plus, il me voulait en tant que guest star.

J'y ai découvert un nouveau membre : un homme de 76 ans, Mr Takemori, passionné par les voyages et qui m'a posé plein de questions on ne peut plus intéressantes. C'était un plaisir de voir quelqu'un si curieux de mon voyage. Une belle rencontre.
Encore plus belle quand il m'a appris qu'il aimait beaucoup la France, se rappelait de quelques villes et surtout connaissait un peu de vocabulaire. Pour améliorer son anglais, il converse régulièrement avec des étrangers, dont une française de 23 ans.
Enfin, cerise sur le gâteau, en sa possession, "confession d'une jeune fille" de Proust. Un ouvrage qu'il acheta à 19 ans, je vous laisse faire le calcul de l'âge du livre.
Je ne pouvais que lui emprunter, c'était un signe. La preuve, je me suis régalé et l'ai lu d'un trait. Je me suis du coup permis de lui laisser un petit mot dedans afin de le remercier et de l'encourager à encore améliorer son anglais, qui est déjà très bon.

La convention d'anglais.

mercredi 16 janvier 2013

Toshokan no rakuen

Il y'a des jours comme ça où rien d'important ne se passe : je vais à la bibliothèque, je passe ma journée à étudier et je rentre à la maison.

Pour l'étude, je me focalise en ce moment sur les kanji car j'ai très envie d'enfin pouvoir lire. Cela ne m'empêche pas de ne pas être arrivé à comprendre ce livre pour enfant (cf. Photo).

Le soir, Satsuki avait préparé un repas succulent et on s'est régalé ensemble tout en parlant de la France, qu'elle veut visiter en avril.
Je lui ai enseigné les phrases clés, comme j'ai faim, j'ai soif, j'ai sommeil, etc. Ainsi que les coutumes importantes qui sont différentes entre nos 2 pays. Enfin, nous avons discuté relations amoureuses. C'est là qu'on s'aperçoit de l'énorme écart de culture.
Par exemple, pas plus tard qu'hier, Satsuki m'avait demandé de changer de place alors qu'on était au bar. En fait, une de ses connaissances était dans le même bar que nous, avec une autre fille. J'ai ainsi appris qu'elle essayait de ne pas attirer l'attention pour ne pas gêner le rendez-vous galant. En effet, les japonais n'aiment pas que leur senpai, personne plus âgée d'un même groupe, ou supérieur hiérarchique les voit en train de flirter, du coup, ils font comme si de rien n'était ou quittent carrément les lieux.

Le paradis de la librairie.

mardi 15 janvier 2013

Bota mochi

Avant de vous raconter une nouvelle romance entre la nourriture japonaise et moi, il faut que je vous dise ce qu'il m'est arrivé de marrant.

Pour poser le contexte culturel, il faut savoir qu'au Japon, si un jour férié tombe un jour non ouvré, il est reporté. Exemple : un 1er mai tombe un dimanche, le lundi sera férié.
Ainsi, me voilà nez à nez avec la porte de la bibliothèque fermée. Décidé à lire, quoi de mieux que de s'installer dans le parc adjacent, par cette journée magnifique.
C'est alors qu'un vélo s'arrête a ma hauteur, un gars imbibé d'alcool en descend, bouteille à la main et commence à me taper la discussion.
Au passage, me postillonant tout ce qu'il pouvait (heureusement pour moi, il ne m'a pas dit cette phrase). Je subit une heure de conversation difficile, car il parle le dialecte de la région.
Il me dit qu'il est mon ami et veut m'inviter dans un resto de sushi assez cher. Même si j'adore ce plat, je ne peux me résigner à profiter du pauvre bougre. Je décide donc de le ramener chez lui. A sa maison, le voilà qui me redit que je suis son ami et qu'il veut m'offrir plein de cadeaux : tout ce qui lui tombe sous la main. Un paquet de chips, des DVD coquins, des cahiers, une règle, des enveloppes timbrées, un atlas du Japon, une crème pour les mains, une tunique, des onigiri et des cookies.
Pendant qu'il veut à tout prix me montrer le film Godzilla et me parler de sa vie, j'élabore silencieusement un plan de fuite. Déjà, j'arrive à laisser pas mal de cadeaux en disant que mon sac est plein. Sur le pas de la porte, pendant qu'il tourne le dos, je dépose le reste sur le meuble de son entrée. Il ne reste que les cookies qu'il m'a piqué des mains.
Chemin faisant, il m'indique de nouveau vouloir aller au restaurant de sushi. Je lui indique que je veux aller aux toilettes. Je prends bien mon temps. A mon retour, il a disparu. J'en profite pour l'imiter.

Pour revenir à ce qui nous intéresse, voilà comment je suis retombé amoureux. Le soir, alors que Keysuke, Satsuki et moi partagions des udon, soupe de nouilles, nous échangeant chacun un peu de nos plats, voilà que je remarque une charmante du coin de l'œil.
Me demandant comment ne l'avait-je pas vu plus tôt.
Au début, j'hésite un peu. Mais son charme est irrésistible. Alors je lui lance des regards discrets, l'observe patiemment, pour carrément finir par la désirer.
Quand soudain, je me lance. J'en parle à mes deux comparses et leur demande leur avis. Ils me donnent leur aval. Fou de joie, j'appelle la serveuse pour qu'elle me donne son petit nom.
Finalement, on en prendra deux, une pour moi, une pour eux.
Imaginez une boulette de riz parfumée à la vanille, entourée d'une couche de haricots rouges. Succulent.
Son nom, je ne l'oublierais jamais, tellement elle fut exquise.

Bota mochi.

lundi 14 janvier 2013

Kanojo ga uma de yama o sageru

Aujourd'hui est un jour férié. Ceux qui fêtent 20 ans cette année, se retrouvent pour célébrer le fait de pouvoir fumer, boire et surtout voter. Les filles sont en kimono, les garçons en costumes.

Pendant ce temps, j'ai profiter de ma matinée pour parler avec la mère de famille. Elle m'a sorti des boules en tissus qu'elle avait rempli de graines, avant de les coudre. C'est quand je lui ai demandé à quoi ça servait qu'elle s'est mise à jongler, devant mon regard impressionné.
Puis elle nous a servi une soupe d'haricots rouges, zenzai, dans laquelle était noyée les mochi du nouvel an. Juste délicieux.

Quand Keysuke est rentré pour me demander "mer ou montagne", je me doutais qu'on allait passer une bonne journée.
Arrivé au sommet de mon choix, une bâtisse carrée mélangeant bloc de béton et baies vitrées nous attendait. Un mélange de laideur et de beauté. Un cadre gris et froid offrant une vue panoramique de toute beauté.
Un piano sur un sol en verre impossible d'utiliser.
Une fois assis au chaud et à l'abri du vent, nous fûmes délectés de mets trois fois trop cher, en plus du supplément pour la vue.
Le café simple commençait à 6€ et la vue à 3€.
Dommage.

Je préférais amplement l'autre chaleur qui émanait du Musicolozy, petit bar où on avait atterri à mon retour, 2 jours plus tôt.
Heureusement, une chaleur différente nous attendait de retour à la maison. Celle d'un nabe de poisson : poisson et légumes cuit dans un jus bouillant.
Après quoi, le dessert était offert par Keysuke qui avait ramené de sa ville natale des hakutou zelly. Les jelly sont des dessert gélatineux. Je ne suis pas fan.
Mais pour mon plus grand bonheur et à ma surprise, celui-ci fut très bon. Une tranche de pêche en plein milieu venant redonner consistance et goût.

Elle descend de la montagne à cheval.

dimanche 13 janvier 2013

Kyo, takusan benkyo shita

Vous vous dites quoi au sortir des fêtes, quand vous pensez avoir trop mangé et devoir perdre quelques kilos ? Que c'est le moment de prendre de bonnes résolutions !

Personnellement, j'ai pas exagéré sur la nourriture. En Chine, pas de fois gras, ni de saumon. Quelques bières et des pamplemousses chinois seulement.
Par contre, je n'ai que très peu ouvert mes livres de langue. Après 3 semaines, l'impression d'avoir beaucoup oublié me rappelle à l'ordre : je dois rattraper le temps perdu.

Alors j'en ai profité d'avoir sous la main des gens serviables et patients pour utiliser leur savoir. J'ai appris la tradition du nouvel an. Celle des mochi, gâteau de riz, préparé à la main par la famille, en battant le riz dans un grand récipient en bois.
De nos jours, voici en photo la copie en plastique qu'on achète en magasin et qui contient des sachets de mochi.
Sur le sommet, une fausse orange, et un paravent en papier. Le tout est ficelé par une grue faite en fil de fer.
Il y'a aussi les étrennes qu'on envoie aux enfants, les cartes de vœux postées le 25 au plus tard et qui arrivent toutes le 1er. Le serpent qui se trouve partout, en référence au signe chinois de cette année.
La première visite du temple, pendant laquelle on tire un horoscope en papier. Si celui-ci est bon, on le garde, sinon on l'accroche au temple. La première calligraphie effectuée correspondant au souhait de l'année.

Après quoi, on a épluché les tracts. Ça paraît idiot, mais à l'intérieur, plein d'idéogrammes qui pourront m'être utile. Et petit à petit, je retrouvais la fierté d'apprendre à déchiffrer ces signes inconnus.

Aujourd'hui, j'ai beaucoup appris.

samedi 12 janvier 2013

Nihon e modorimashita

A l'aéroport de Shanghai, j'ai fait le fou. Résultat, malgré mes 2 heures d'avance, j'ai failli rater mon vol. Et me voilà courant, mon pantalon dans une main pour pas le perdre, mes affaires dans l'autre. Je suis arrivé de justesse pour prendre le mini-bus qui amenait à l'avion que j'étais à 2 minutes de rater.

Sur le coup, pas le temps de penser. Une fois dans l'avion, je me suis endormi immédiatement. Pour me réveiller qu'au moment où les roues touchaient le sol, une heure et demi plus tard.
Par contre, durant les longues minutes de queue pour passer la sécurité, je dois avouer que j'ai eu un pincement au coeur. Shanghai, mais surtout ma compagne de voyage. S'il est parfois dur de décider lorsqu'on a deux personnalités opposées, qu'il est agréable de pouvoir partager ses expériences, ses idées et ses sentiments.

Je fus tiré de mes songes par une voix japonaise qui me rappelait, si nécessaire, que j'étais de retour. Mais comme quelqu'un pas encore bien réveillé, j'avais du mal à réaliser.
Puis les sourires, la gentillesse, la gêne du policier qui m'a fait déballer toutes mes affaires pour fouiller. Il m'a même aidé à replier, tout en s'excusant !
Après ça, deux personnes m'offrent poliment une carte des alentours et un pin's. Réflexe chinois, je crois à l'entourloupe et demande le prix. Cadeau de bienvenue. Bienvenue au Japon.

Et malgré la nostalgie, je sentais la joie m'emplir. Le plaisir d'être de retour dans ce pays si familier. A la vue de Satsuki, j'avais envie de la prendre dans mes bras.
Mais j'avais également oublié que le contact n'est pas le propre des japonais. Tant pis.

Satsuki, son copain Keysuke et moi, avons roulé jusqu'à un petit bar perdu dans les montagnes, le Musicolozy. Le plaisir de retrouver la nature et de respirer l'air frais.
A l'intérieur de cette petite cabane, pas de climatisation, chauffage au poêle. Sur le comptoir, un clavier de piano est peint. Sur les murs, des vinyles sont suspendus. Au fond, plein d'instruments.
Et tandis qu'on discute tous ensemble avec le barman, je vois Satsuki qui meure d'envie de jouer de la musique. Elle se chauffera donc au piano, avant de se mettre à la guitare. Une voix très grave, mais très belle. Puis c'était au tour du barman de saliver devant les instruments. Quelques minutes plus tard, ils s'accordaient avant de jouer des accords en harmonie. Il a terminé en solo et en anglais. Une belle voix également.
Voilà comment je fêtais mon retour, avec un concert privé sans fioritures, mais beaucoup de talent. Bien trop court.

On s'est arrêté ensuite à une boulangerie. Des pâtisseries toutes plus bonnes les unes que les autres. L'envie d'en manger plein, mais le prix qui rappelle à l'ordre. Fini la Chine.
Tout a été dégusté trop vite sur la terrasse du magasin, inondée de soleil. Un vrai soleil, sans brouillard.

Pour la suite, la plage nous attendait, immense et magnifique. D'abord les vagues sur le sable impeccable, puis le coucher de soleil sur la montagne. Depuis quand n'en avais-je plus vu de semblable ?
A deux pas de là, un restaurant nous attendait. On a payé la vue. Au sortir, la beauté du ciel étoilé, que j'avais depuis tout ce temps oublié.

L'estomac nous a poussé à un restaurant de sushi tournants. Cette fois-ci, le compte était bon. De retour dans la famille, j'ai eu ma dernière pensée pour Shanghai : j'ai enfin pu tester les gâteaux souvenirs que je leur avais ramené. Ils ont dit avoir apprécié, moi un peu moins.
J'avais l'impression qu'ils étaient content de me revoir.

Je suis rentré au Japon.

Chugoku no kyuka

Shanghai aura pour moi bien commencé, mal tourné, avant de bien se terminé. Moment mémorables pour le nouvel an fêté dans un restaurant d'art magnifique et authentique, puis terminé dans un bar karaoké dans lequel tout le monde voulait trinquer avec nous. Ils nous ont même laissé pousser la chansonnette, c'était d'enfer. Un accueil très chaleureux, et pour une fois, dépourvu d'arnaque.
Autre moment agréables dans les parcs, dont un parcouru en voiturette à pédalé sous la neige, et dans la ville traditionnelle, bondée de monde et de vendeurs de Rolex.

La ville en elle-même est très jolie, surtout de nuit, mais cela reste qu'une façade. De nombreuses rues sont remplies de magasins de luxe, lumineuses et très classes, tandis que juste à côté, on peut trouver des rues très sombres et un peu effrayantes.
Globalement, les rues sont très propres car beaucoup d'employés municipaux les nettoient en permanence, et qu'on trouve partout des poubelles à disposition. Autres points positifs, il y'a beaucoup de distributeurs de banques qui acceptent toutes les cartes de crédit, et les prises sont comme des adaptateurs : on peut y brancher des appareils venant du Japon, États-Unis et France (voir d'autres pays).
Les feux tricolore sont aussi au top, il y'a un compte à rebours pour savoir qui peut passer quand, dans combien de temps. Par contre, les voitures forcent tout le temps le passage : ils sont les plus forts, ils ont la priorité, alors que des bandes blanches au sol indiquent qu'ils devraient s'arrêter. Idem dans le métro, où malgré la signalisation au sol, les gens se poussent pour rentrer au plus vite et avoir une place assise, tandis qu'il est difficile de sortir : il faut jouer des coudes.

Malheureusement, Shanghai est une ville ultra polluée, malgré les nombreux vélos, et la quasi totalité des scooters qui sont électriques. Comme leur politique économique est principalement basée sur la construction immobilière, plein de gratte-ciels sont en construction et génère une importante poussière. Personnellement, j'avais du mal à bien respirer, mais j'imagine que je suis un peu sensible de ce côté là. Même si, une fois de retour au Japon, une émission montrait des chinois portant un masque blanc noirci par la pollution.
Là bas, j'avais l'impression qu'il y'avait un brouillard permanent, le soleil jamais vraiment dévoilé, les buildings pas si loin qu'on peine à voir, pas d'étoiles visible la nuit.
Malgré tout, j'ai adoré toutes les lumières qu'ils rajoutent à leur bâtiments. Ça donne un peu de vie à toute cette modernité que, je dois avouer, je n'apprécie pas vraiment.

Il est rare de trouver quelqu'un parlant anglais, et les seuls mots que j'ai retenu furent bonjour et merci. Point. Le reste se faisait avec les gestes et en montrant du doigt. Dans les petits magasins, obligé de négocier. Souvent les prix ne sont pas bien affichés, et la vue du touriste fait tourner les yeux aux commerçants. Ça se fait donc à la calculette et au bluff. Parfois ça marche, d'autres fois moins.
Le pire exemple : après être allé dans un restaurant délicieux, le patron a voulu nous arnaquer lorsqu'on y est revenu. Bizarre.
Malgré tout, le coût de la vie est assez abordable. Pour donner une idée, un bon repas au restaurant coûte 2€, un bon hôtel, 7€ par nuit par personne, le métro à 50cts et le bus à 25cts. Par contre, tout ce qui est extra coûte aussi cher qu'en France : vêtements, pâtisseries/gâteaux, café/thé, fruits/légumes.

Après la visites de quelques parcs très agréables et de différents quartiers de la ville, nous avions fait le tour. Nous avons alors mis les voiles pour Suzhou, à une soixantaine de kilomètres de là, qui bien que très moderne également, paraissait plus accessible. Il était ainsi possible de flâner dans des petites rues agréables et visiter des temples et jardins le long des nombreux canaux rappelant Venise. Tendance asiatique.
De belles façades, mais un envers du décor triste et fade.

C'est un peu ce que je retiendrais comme maxime pour mon périple dans l'Empire du milieu. Très tape à l'œil, mais sans réel charme. Sûrement, j'aurais dû me promener plus loin, et ne pas me cantonner à la mégalopole et ses alentours, mais c'était hors de ma portée pour cette fois. Dommage.

La vacances en Chine.

mardi 1 janvier 2013

Akemashite omedeto

Je vous souhaite à tous une heureuse et merveilleuse année.

Shanghai est une jolie ville, bien que bruyante et polluée.
Ici, je viens (enfin) de découvrir ce que c'est d'avoir le "mal du pays".
J'ai juste hâte de rentrer au Japon. Il me tarde...

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