jeudi 28 février 2013

Minamata 水俣

Je suis assez content d'être de nouveau seul et de pouvoir voyager par moi-même, de décider de mon agenda et de ma destination. D'avoir du temps pour moi aussi.
Mais voyager à plusieurs, c'est quand même génial. Partager est vraiment primordial, ça me manque. Et je ne cracherais vraiment pas sur un/une compagnon de voyage.
Surtout la nuit. J'avais oublié combien il fait froid lorsqu'on est seul. Pourtant, la température semblait clémente au coucher. Mais non, j'ai dû me lever 5 fois dans la nuit pour faire mes besoins !
Bien reposé malgré tout, j'étais prêt à repartir.
La ville a complètement changé pendant la nuit. Et alors qu'hier, la rivière qui coupe la ville en deux ainsi que tous ses petits canaux étaient à sec, aujourd'hui, ils débordent de vie et sont de nouveau remplis.
Quelques mandarines et quelques kilomètres de marche plus tard, j'étais sur le bord de la route direction Minamata.
Un papy sur son vélo arrive dans ma direction et alors que je prend tout le trottoir, je me pousse pour lui laisser la place. Mais le voilà qui, attiré par mon geste, fixe mon panneau, cogne contre la rambarde et tombe à la renverse. Pris de panique je le ramasse. Heureusement, plus de peur que de mal. Et le voilà qui se confond en excuses. Je ne sais plus où me mettre. Mais ça nous permet d'entamer la discussion et de passer le temps.
Un peu plus tard, deux jeunes dans une voiture de sport me font un sourire, mais ne s'arrête pas. Puis encore un plus tard, j'entends un bruit de bolide qui déboule. Au volant, il me fait un autre sourire. Cette fois, c'est pour m'inviter à venir. Tsurata et sa copine sont tous deux cuisiniers dans un restaurant de sushi. Lui est fan de voiture et fait des courses pour le plaisir. Elle est derrière et ne parle pas trop.
Dix minutes plus tard, ils me déposent en plein centre ville.
Alors je marche pour en sortir, et je dois avouer que les pieds me brûlent. Plusieurs kilomètres passent avant que je ne vois une aire de repos. Lieu idéal pour faire du stop.
Mais un petit parc me fait signe et je décide d'aller m'y reposer un instant. Je me délecte d'une mandarine bien méritée, lorsque je remarque l'entrée d'un autre parc dans le parc.
Intrigué, j'y pénètre et découvre un endroit magnifique. Un parc contenant 160 variétés de bambou différentes. Au milieu coule une petite rivière ponctuée de cascades et de ponts naturels. Un endroit tellement paisible que j'y reste sans regarder l'heure.
Au sortir, je me décide de pousser un peu plus loin la promenade et découvre d'autres merveilles au fur et à mesure. Des terrains de jeux, un mini golf japonais (différent des nôtres), un stand de musculation, une jetée splendide, une île isolée artificielle et un labyrinthe végétal. Le tout agrémenté ça et là d'arbres diverses, d'oiseaux, de sportifs et surtout d'un soleil qui ferait passer l'hiver pour un été.
Ce paradis terrestre a été construit par la municipalité en mémoire du désastre qu'à causé la seconde guerre mondiale. Un mal pour un bien. Car pour moi, c'est sans aucun doute, le plus beau parc du pays.
Minamata.

mercredi 27 février 2013

Yunoura 湯浦

Réveil aux aurores avec des Sakura mochi, pâte d'haricot rouge enrobé d'une pâte à base de cerise et d'une feuille de cerisier.
Quelques minutes plus tard, ce sont les adieux. Sur la route 3, elle prend la direction de Fukuoka vers le nord et moi de Kagoshima vers le sud.
Je marche alors un petit bout afin de trouver un endroit pour faire du stop. J'ai l'impression d'être rouillé depuis le temps. Mais ça revient vite.
Je dois traverser Kumamoto qui est une très grande ville, et j'ai vraiment pas envie de le faire à pied. Alors j'indique la ville suivante, Yatsushiro, sur mon panneau. En vain.
Et après de longues minutes d'attentes, je change de stratégie et me résigne à marquer Kumamoto. Banco !
Une femme s'arrête peu de temps après. Elle s'appelle Namio et est coiffeuse à Kumamoto. Quand elle me demande où me déposer, je lui explique qu'en fait je veux aller à Kagoshima par la route 3 donc que n'importe où ira bien.
Mais elle comprend vite que si elle me dépose en pleine ville, je risque d'attendre longtemps. Et voilà comment elle a fait quelques dizaines de kilomètres de plus pour me déposer sur une aire de repos où elle sait que je n'aurais pas de problème pour continuer mon périple. Mieux, elle fonce dans le magasin et me ramène une friandise que je ne connaissais pas : des mochi fourrés à la patate douce et aux haricots rouges. Vraiment super adorable.
On se laisse sur une petite photo et sous un soleil radieux.
Comme la chance me sourit, je décide de marcher un petit peu. Et voilà que je trouve un peu plus loin un champ de pamplemousses, dont quelques uns sont par terre et n'ont pas été ramassés. J'en profite pour le faire et m'en délecte.
Pas besoin de réécrire Yatsushiro sur mon panneau, ni d'attendre bien longtemps : un jeune homme s'arrête. Masateru est vendeur de savon et shampoing. Il va se marier dans pas longtemps, et appelle sa copine pour lui raconter l'événement : il vient de prendre un autostoppeur français. Elle insiste alors pour me parler, et voilà qu'on tape la discussion en anglais une bonne dizaine de minute. Mais nous voilà déjà arrivé. Il veut savoir où me déposer. Et alors que je lui parle de Kagoshima, il commence à me raconter l'histoire de l'arbre millénaire que je dois à tout prix aller voir une fois là bas, puis insiste pour m'amener un peu plus loin. On prend plaisir à parler ensemble et ça se voit qu'il a encore envie de continuer le voyage ensemble, mais il doit repartir au travail.
Il me dépose alors dans la petite ville de Yunoura, célèbre pour ses bains. J'en profite pour y passer l'après-midi et en faire le tour. Un si grand tour que j'arrive dans la ville précédente, Ashikita, non loin de la mer. Pas de plage, mais de nombreux champs de mandarines, dont quelques unes finiront dans ma poche et quelques autres dans mon estomac.
En passant par la montagne pour rentrer à Yunoura, je remarque une route interdite car effondrée à cause des pluies. C'est là que je passerai la nuit.
Yunoura.

mardi 26 février 2013

Dansei to josei no onsen 男性と女性の温泉

Au réveil, Sumire avait dans l'idée d'aller dans un onsen un peu spécial. De ceux qui sont cachés dans les montagnes et que seuls les locaux connaissent. Et qui s'affranchissent de la barrière des sexes. Un bain mixte quoi.
Réveil pluvieux, mais tout va bien. On descend de la montagne et là, route barrée. Comment ça ? Ah mais oui, les travaux !
Le chef de chantier vient nous voir et s'excuse maintes fois. Il nous a cherché pour nous prévenir, mais ne nous a pas trouvé et a dû donc commencer les travaux. Il nous annonce aussi que ceux-ci terminent ce soir à 17h. Et surtout qu'il n'y a pas d'autre sortie.
On remonte donc sur le parking, l'air désemparé. Mais refusant de baisser les bras et de passer la journée là, je sors à la recherche d'une solution. Une demi heure plus tard, je trouve un chemin tortueux. Un peu risqué, mais c'est mieux que rien.
Finalement, au prix de quelques frayeurs, on sort de ce traquenard. Ouf, la journée est sauvée.
S'en suit une promenade magnifique sur une route longeant la rivière entourée de montagnes de part et d'autre. La pluie insistante génère un brouillard éparse dans les forêts de pins. De temps à autre, on emprunte des ponts très longs et étroits où seul une voiture peut passer. Et encore, une pas très large.
Une fois arrivée à la petite route grimpant vers le fameux onsen, on remarque que celle-ci s'est effondrée à cause de la pluie, et on ose pas continuer.
Alors on décide d'y accéder par l'autre côté. Mais la route est beaucoup plus longue. Alors Sumire consulte les horaires, et me fait signe d'un air triste qu'on arrivera trop tard.
Du coup, elle essaie d'en trouver un autre ouvert la nuit. Il y'en a deux : un vers Kagoshima, l'autre vers Fukuoka. Je la sens fatiguée. Alors je lui propose de rebrousser chemin, ça lui fera moins de route à faire toute seule. Nous faisons ainsi route de nuit et arrivons juste avant l'heure de dernière entrée.
L'onsen en lui même est rudimentaire : un bain intérieur et un extérieur. Il n'y a personne. Forcément à 9h du soir. Je vais alors dans le bain extérieur, tranquillement. J'attends Sumire et Hikaru en me prélassant. J'attends. J'attends.
Mais à l'heure de la fermeture, toujours personne. Pas grave, mais un peu déçu quand même d'avoir fait tout ce chemin en sens inverse pour rien.
Finalement, elle m'annoncera que le bain mixte a été fermé à cause d'un abus récent.
Au sortir, on va dans un petit resto sympa où on mange bien. Puis on cherche un endroit pour camper. Mais dans la nuit, avec cette pluie, à plus de minuit, sachant qu'elle doit se lever le lendemain à 6h pour rentrer, il est préférable de dormir dans la voiture.
L'onsen pour homme et femme.

lundi 25 février 2013

Fukuoka kara no shuppatsu 福岡からの出発

Aujourd'hui, c'est décidé, je quitte Fukuoka. Bien sûr, je ne suis pas prêt. J'ai encore plein de choses à faire, à découvrir, à lire, à apprendre, à enseigner...
Mais si j'avais attendu d'être prêt pour partir, je serai encore en France.
Voilà comment j'étais dans la voiture avec Neils et Martina afin de les conduire au port de Fukuoka afin qu'ils prennent le bateau qui les ramènera à Pusan. Sur place, j'ai découvert un parc avec un magnifique jardin suspendu. Comme quoi, Fukuoka à encore plein de surprises pour moi.
Une fois le départ de notre couple allemand, j'ai demandé à Sumire de me déposer sur la route 3. Celle qui me mènera tout droit à Kagoshima, au sud de l'île.
Mais la route 3 est longue. Et Sumire n'a pas l'air d'avoir envie de s'arrêter, alors que la discussion est passionnée.
A Yamaga, à mi chemin entre Fukuoka et Kumamoto, Kumamoto qui est à mi chemin entre Fukuoka et Kagoshima, donc à quart chemin, nous nous arrêtons pour faire une pause devant un temple ancien.
On découvre que c'est le temple de 17 des ronins de la fameuse histoire des 43 ronins qui ont vengé leur maître avant de se donner la mort, par ordre du shogun. Bref, le temple est au pied d'une colline, que nous nous faisons un plaisir de grimper jusqu'au sommet, duquel la vue est forcément très très belle. Sans parler de l'immense statue de buddha qui ne gâche rien.
Un peu plus tard, nous arrivons à Kumamoto. Sumire veut passer dire bonjour à une de ses amis, qui tient une maison d'hôte. Au cours de la discussion, elle nous explique qu'un de ses clients a été malade d'une indigestion. Lorsque ceci arrive au Japon, les autorités sanitaires sont saisies et une enquête est menée dans les cuisines incriminées. Manque de chance, c'est tombée sur elle. Et alors qu'elle venait de préparer le repas pour ses clients, cette nourriture a été déclarée immangeable et doit donc être jetée. Le pire, c'est que ce sont des croque, patate pannée, un de mes pêchés mignon.
Sumire et moi, on se regarde en pensant la même chose. Quelques minutes plus tard, on se régalait des meilleurs croque que j'ai jamais mangé. Et lorsque j'ai insisté pour payer le repas pour Sumire, Hikaru et moi, je n'ai réussi qu'à lui donner 10€ après une rude négociation de sa part. Une broutille.
Au sortir de ce festin, il ne manquait plus qu'à trouver le coucher. Et bien que notre hôte nous le proposait, nous préférions largement camper. A minuit, en pleine mégalopole, difficile de trouver un coin pour poser la tente.
Mais quand on a un GPS, une voiture et qu'on peut lire les panneaux, c'est de suite beaucoup plus simple. Une fois un coin de nature repéré sur la carte, on fait le tour des lieux en voiture pour voir s'il est propice.
Alors on tourne, on tourne, jusqu'à trouver une montagne. Mais l'accès est plus que difficile. Alors on en fait le tour également ... Jusqu'à trouver l'entrée.
Un panneau avec Kumamon, l'ours brun, star locale, en tenue de chantier, indique que des travaux ont lieu sur le site. Mais même si les japonais sont dingue de boulot, à minuit, seuls les pelleteuses sont encore là.
Alors on va le plus loin possible en voiture. Et on fini le reste à pied. Franchissant quelques barrières interdisant l'accès, on arrive au sommet. La vue est superbe. Un plaisir pour les yeux.
Mais il se fait tard, alors on redescend pour planter la tente dans un coin discret. Content de se coucher après cette riche journée.
Le départ de Fukuoka.

dimanche 24 février 2013

Doitsu no sensei ドイツの先生

En restant chez Sumire si longtemps, j'ai compris quelque chose de très important : il n'est pas nécessaire de bouger pour voyager.
Et alors que tous les jours, je vais en Amérique avec mes 2 argentins, qui vont jusqu'en Alaska avec leur voiture de 1903 (cf. Le livre "Spark your dream"), aujourd'hui je suis en Allemagne avec Neils et Martina.
Mais pas que, ce premier étant enseignant d'allemand à Pusan, Corée du Sud, depuis 2 ans, il me fait d'abord découvrir le reste de l'Asie de par ses récits. Quand à sa femme qui est restée en Allemagne pendant tout ce temps, lui rendant visite 3 à 4 fois par an, elle nous dit tout sur la vie allemande. Très intéressant.
On échange pendant un bon moment sur nos coutumes et habitudes autour d'une bonne glace fait maison. C'est à ce moment-là que je me rend compte à quel point nous sommes similaires.
Alors qu'en Europe, la culture allemande et la culture française peut paraître complètement différente, une fois en Asie, c'est la même. On pense pareil, on réagit de la même façon, on trouve les mêmes choses bizarres, on connait les mêmes artistes, on peut parler de films et musique. Rigolo.
Le prof d'allemand.

samedi 23 février 2013

Oriba オリバ

Qui est Oliver ?
Ou plutôt devrais-je commencer par "on peut ramener Oliver à la maison ?".
Oliver vient de temps en temps en temps me faire des caresses lorsque je suis dans le parc. Oliver est libre. Mieux, Oliver est à tout le monde. Et en même temps à personne.
Oliver ne semble pas souffrir, ni de froid, ni de faim. Il ne demande pas non plus a être apprivoisé. Il cherche juste à avoir de l'affection de la part des quelques personnes qui traversent sa vie et qu'il a choisi avec soin.
Je fais parti de l'un deux. Et c'est par bêtise et sûrement égoïsme que j'ai posé cette question à Sumire en cet après-midi.
Alors je me suis ravisé aussitôt après l'avoir faite sortir de ma bouche. Bien décidé de profiter de l'instant présent et de chaque rencontre avec Oliver. Peut être sera-t-il là demain, peut être pas ?
Car Oliver n'a pas de plan, son futur est incertain.
Et si on s'entend si bien tous les deux, c'est qu'on se ressemble tellement...
Oliver.

vendredi 22 février 2013

Wareware no Fukuoka tawā 我々の福岡タワー

La tour de Fukuoka existe vraiment. Et bien que j'ai poliment refusé de payer les 800¥ qui m'auraient permis d'accéder à la vue depuis son sommet, je l'ai maintes fois admirée depuis sa base. A plusieurs reprises, elle m'a servie de point de repère lorsque j'étais un tantinet égaré, mais aussi de point d'accès wifi, de chargeur de batterie, de toilettes, d'abri contre le froid, de boutique de souvenir.
Mais son utilisation dont je suis le plus fier, est celle comme modèle de construction de Lego.
Et oui, Hikaru et moi avons enfin fini notre oeuvre, dont le seul impératif était de joindre le sol et le plafond. Une tour de plus de 2m, aussi grande qu'Hikaru et moi, une fois qu'il est sur mes épaules.
Elle est tombée à plusieurs reprises, explosant en mille morceaux. Mais à chaque fois, on a reconstruit. Plus solidement. Ensemble.
Voilà comment on a partagé de nombreuses heures à jouer tous les deux, et aussi comment j'ai appris toutes les couleurs et les formes en japonais : à force de lui demander de me passer les briques.
Dans ma vie d'adulte, j'ai trop tendance à oublier à quel point c'est amusant de jouer comme un enfant. Et j'avais besoin de lui pour me le rappeler.
Notre tour de Fukuoka.

jeudi 21 février 2013

Tai no tabi タイの旅

Chaque jour un nouveau voyageur. Chaque jour une nouvelle histoire. Je ne parle pas de tous car certains ne sont là que pour la nuit, et à peine le temps de leur demander leur prénom que déjà ils s'en vont.
Mais Dea, comme Fumi quelques jours plus tôt, est jeune, jolie, souriante et rigolote. De plus, elle parle couramment japonais et anglais, bien que venant de Thaïlande.
Voilà comment je m'accrochais à ses lèvres pour découvrir ce nouveau pays d'Asie aux travers de son ambassadrice, en même temps qu'elle faisait défiler les photos sur son IPad.
Et autant dire que la visite fut plutôt réussie. Dés les premières images, j'avais déjà envie d'y aller.
De Bangkok à Phuket en passant par Chumphon. Détour par Chiang Mai et Bang Lamung. Que de beaux paysages découverts mais encore à découvrir.
En espérant que ce sera l'occasion d'un prochain voyage...
En plus de ça, elle nous a offert de déguster ensemble des cigarettes russes enrobées de caramel et surmontées d'une amande. Suite à quoi, elle a pris plaisir à prendre une photo marrante en guise d'adieu. Peut être d'aurevoir.
Voyage en Thaïlande.

mercredi 20 février 2013

Gādeningu ガーデニング

Rien de très japonais dans la plupart de mes tâches quotidiennes, j'en conviens. Et je m'en excuse auprès de mes lecteurs qui aimeraient découvrir un peu plus le pays et ses coutumes. Faites preuve d'un peu de patience.
Aujourd'hui, nous avons profité du beau temps pour faire du jardinage. Couper le lière qui a grandi du sol jusqu'au toit ... Depuis le toit. Vaut mieux ne pas avoir le vertige.
Installer des filets pour éviter que les lapins s'échappent. Poser des pavés pour relier la chambre d'amis à la maison, aplanir le sol, ranger.
Ce qui est rigolo au Japon, c'est que les passants curieux nous regardent faire. Parmi eux, certains s'arrêtent devant le portail et demandent s'ils peuvent prêter main forte. Voilà comment de 2, on se retrouve à 6 dans le jardin, à travailler et à discuter, mais surtout à savourer le soleil et le plaisir de l'entraide.
Jardinage.

mardi 19 février 2013

Nihongo no oshaberi 日本語のお喋り

Que puis-je vous dire à propos de Fumi. Déjà que Fumi n'est pas son vrai prénom, comme moi Furo. C'est juste une japanisation de son vrai prénom Bun-hi, raccourci en Bun, mais dont le Kanji se prononce Fumi.
Et alors qu'elle vient de Taïwan, elle parle donc Taïwanais et Chinois couramment. Auquel elle ajoute anglais et japonais. Écrits et parlés. Rien que ça.
J'en profite donc pour suivre les conversations dans la langue que j'étudie, et tente de parler également. Mon point faible. Elle m'aide en me corrigeant.
Elle a également un visa vacances-travail, mais qu'elle a utilisé pour travailler dans un conbini, ces petits magasins bien pratiques, durant ces 8 derniers mois. Avec l'argent qu'elle a économisé, elle va en profiter pour voyager un peu avant de rentrer au pays.
Bref, nous avons discuté tous ensemble jusque tard dans la nuit. Autour du traditionnel thé. Et surtout de délicieux momiji manju qu'elle a ramené comme cadeau.
La discussion japonaise.

lundi 18 février 2013

Tachibana 立ち花

Chaque matin lorsque je me réveille, durant un laps de temps plus ou moins long, je me demande où je suis. Et bien aujourd'hui, pas besoin de chercher bien longtemps, je suis au sommet de Fukuoka.
Et je me lève juste à temps pour voir le soleil se lever. D'abord sur les montagnes, puis sur la mer avant de terminer par la ville.
Même pas 7h du matin que déjà j'aperçois déjà les premiers grimpeurs qui me saluent et engagent la conversation. Quand ils voient la tente, ils me demandent d'abord s'il n'a pas fait trop froid, puis saluent la performance. A vue de thermomètre, il fait -2 ce matin. Qu'en était-il cette nuit, je ne sais pas. Juste qu'en étant au milieu de notre trio, j'ai dormi dans de très bonnes conditions. Apparemment Sumire un peu moins, qui se réveille une bonne demi heure plus tard, suivi d'Hikaru.
Là où nous sommes, le panneau indique fièrement 272m. Et alors qu'on regarde aux alentours, on voit un sommet encore plus haut. Quoi ? On était pas tout en haut ?!
Pas de problème, on va remédier à cela.
Et quelques minutes plus tard, bagages sur les épaules, nous voilà repartis vers d'autres aventures. Cette fois, pas besoin de torche. On pouvait dès lors admirer mille et une merveilles laissées à notre bon plaisir par la nature.
Même en prenant notre temps, moins d'une heure plus tard, on était au sommet. Le vrai. Celui dont le panneau indique encore plus fièrement 356m.
La vue y est très jolie aussi. Et alors qu'on recherche la maison perdu dans tout ce bazard, j'indique plus simplement où on vient de passer la nuit. Cela semble si petit vu d'ici.
On prend ainsi un bon bol d'air, on admire une dernière fois le paysage, puis on entame notre descente. Par le même chemin, mais que l'on découvre maintenant à la lumière du soleil. Autrement envoûtant.
Tachibana

dimanche 17 février 2013

Mikazuki 三日月

Chaque soir où je vais promener le chien et que le climat me le permet, je grimpe en haut du parc, où se situe un immense espace, sur lequel je peux courir après lui, tout en admirant la vue.
Cette vue qui donne sur Fukuoka, éclairée de mille feux, et qui me donne l'impression de dominer la ville, avec ce sentiment que je peux la prendre dans mes mains, la parcourir de long en large de mes yeux émerveillés. Sans même bouger.
Et alors que je partageais cette agréable sensation avec Sumire, la voilà qui eu une idée. Une idée qui vaut ce qu'elle vaut, mais qui est excellente.
Alors une fois la kermesse d'hier terminée, le dîner prématuré avalé et quelques sacs préparés, nous étions dans la voiture, direction je ne sais où.
Arrivé à un parking, dont l'entrée nous était refusée au moyen de chaînes, nous nous sommes garés sur le côté, en face du parking. Un peu en signe de protestation : pourquoi nous interdire de nous garer ici suivant une plage horaire ?!
C'est alors que nous avons commencé notre parcours. D'abord par un passage aux toilettes. Puis par un escalier de bois, suivi d'un chemin dont nous ne pouvions voir les limites qu'au moyen de notre lampe torche, fièrement manipulée par Hikaru.
Dans cette échappée, il y avait Sumire en éclaireuse, suivi d'Hikaru et moi fermant la marche.
Par endroit, le sol était glissant et certains passages difficiles. Alors d'une main ferme, j'empoignais Hikaru par le col pour l'empêcher de tomber. A plusieurs reprises, je lui ai épargné la chute. Mais de temps en temps, il trébucha. Puis se releva et recommença. Sans pleurer, disant qu'il n'avait pas mal.
J'étais si fier de lui et de sa bravoure.

A un moment donné, dans la nuit noire, un bruit. Tout le monde s'arrête. Et voilà que le petit rond de lumière éclaire dans tous les sens, à la recherche d'un éventuel coupable. La peur monte dans chacun de nous.
La rumeur du fantôme nous rattrape...
Celle qu'un peu plus tôt on nous a raconté, comme excuse pour ne pas venir dans ces lieux.
Mais un peu plus tard, nous y étions.
Voir ce petit bonhomme de cinq ans nous emboîter le pas dans notre folle aventure, c'était déjà un moment magique. Mais arriver au sommet de Fukuoka, c'était encore plus incroyable.
Rien à voir avec Nagasaki et son flot de touriste. Nous étions là seul, dans le silence le plus complet, entourés de la nature et avec une vue réellement magnifique.
Et si les nuages masquait la lune ce soir là, ce n'était que pour lui donner un petit air mystique dont le charme n'était pas déplaisant.
Puis les nuages partirent pour laisser place aux étoiles.
Enfin, le temps s'arrêta... l'espace d'un instant.
Mikazuki

samedi 16 février 2013

Minna no happyo kai みんなの発表会

Une kermesse est une kermesse. Qu'elle soit au Japon ou en France...
Peut être. En fait, cela remonte à tellement longtemps que les souvenirs qu'il m'en reste sont flous.
Voilà pourquoi je vais vous raconter comment s'est de vivre sa première kermesse de l'autre côté de la scène, qui plus est, au Japon.
Tout d'abord, cela se déroulait dans une petite pièce. Peut être pas petite, mais qui ne possédait pas assez d'espace pour contenir tous les parents. Encore une fois, le calme légendaire des japonais, leur ordre et leur respect résolvent pas mal de problèmes. Ainsi les parents se connaissant entre eux, laissent volontiers leur place temporairement pour que d'autres puissent voir leur progéniture. Tandis que ceux qui n'ont pas pu rentrer attendent patiemment leur tour à l'extérieur.
Le spectacle en lui-même, est une succession de petites pièces de théâtre faisant intervenir des animaux, c'est à dire des enfants avec des chapeaux symbolisant l'animal qu'ils représentent. Mon favori restera le tanuki, sorte de castor (visible dans Super Mario Bros 3 pour les fans), avec sa petite queue qui va de droite à gauche lorsque les enfants bougent leur derrière face au public. Succès garanti dans la salle.
Pendant la pièce, le professeur de chaque classe joue du piano. La musique sert de repère pour chaque séquence. Ainsi, lorsque le musicien joue quelques notes, les enfants s'exécutent et jouent leur partie de la pièce. Mieux, en plus de donner le rythme et d'apporter une touche musicale bienvenue, il joue le rôle du souffleur, lorsqu'un enfant oublie son texte.
Une vraie harmonie est primordiale, et donc on peut sentir la complicité entre élèves et enseignants.
Quant à Hikaru, lui qui a manqué quelques répétions, il s'en sort plutôt pas mal, malgré qu'il n'ait eu que des seconds rôles.
Enfin, le clou du spectacle. Tous les rideaux sont ouverts pour laisser rentrer la lumière et on fait reculer les gens du premier rang, pendant que d'énormes tambours et d'autres plus petits sont installés.
Tous les profs se mettent en face de leur tambour, baguettes en main, et c'est parti pour 5 bonnes minutes d'une musique très entraînante. Puis c'est au tour des enfants, qui bien que plus nombreux, font preuve d'une synchronisation hors pair et d'un vrai talent. En même temps, une enseignante joue magistralement de la flûte traversière.
Ce fut autant une bonne surprise qu'un régal d'assister à ce mini concert.
La kermesse (le récital de tout le monde).

vendredi 15 février 2013

Hikaru no tanjōbi : go sai 光るの誕生日:五歳

Hier, en même temps que la saint Valentin, avait lieu un autre événement de taille. Qu'on se devait de fêter comme il se doit.
Un peu plus tôt dans la journée, nous étions en train de faire les boutiques, au rayon jeux. Pour Souma, ce sera un puzzle en forme de chocolat, pour Sumire, un mini hélicoptère, pour moi, un puzzle en forme de globe terrestre.
Un peu plus tard, Sumire avait prévu une playlist de musiques entraînantes pour accompagner le délicieux repas qu'elle venait de préparer : des makizuchis, suchi enroulés dans des feuilles à base d'algues, avec des morceaux de poulets et une soupe de poisson.
Un de mes plats favoris, que j'aurais savouré avec grand plaisir ... Si ce n'était pour la maladie qui m'empêchait de sentir le goût des aliments.
Mais la pire souffrance arriva un peu plus tard, au moment où, dans le noir presque complet, le cheese cake surmonté de cinq bougies, de cinq fraises et de cinq pommes découpées en lapin, a fait son apparition. Impossible qu'il m'était de dire s'il était bon ou pas, ni même ce que c'était.
Heureusement, la soirée s'est bien terminée avec tout le monde en train de s'amuser autour des jouets. Voilà comment l'événement d'une personne s'est transformée en fête pour nous tous. On a célébré
L'anniversaire d'Hikaru : cinq ans.

jeudi 14 février 2013

Barentaindē バレンタインデー

Ici aussi, à l'autre bout de la planète, on célèbre la fête des Valentin. Même si personne ici ne porte ce prénom.
Par contre, la tradition est un tantinet différente de la notre.
En ce jour spécifique, c'est la chance pour les demoiselles de déclarer leur flamme à quelqu'un. Pour ce faire, elles peuvent offrir du chocolat noir ou au lait à la personne de leur choix.
Celles qui sont en couple, le font également pour leur chéri.
Ainsi, le terme saint Valentin prend tout son sens, puisque c'est le "Valentin" qui se voit offrir le présent, et non l'inverse.
Par conséquent, je valide volontiers cette version. J'aime de nouveau cette fête.
Cependant, détrompez-vous, les garçons ne s'en tirent pas si facilement : s'il est ravi de la ou des propositions qu'il a reçu, le "Valentin" peut répondre un mois plus tard, jour pour jour, lors du "white day", en offrant en retour des chocolats blancs à celle qu'il a choisi.
Quant à la question que certains doivent se poser, voici la réponse : oui, j'ai reçu des chocolats.
La saint Valentin.

mercredi 13 février 2013

Be my baby ビマイベイベ

Pour rappel, je suis toujours à Fukuoka, où je vis avec Sumire, ses deux fils, Souma (16 ans) et Hikaru (5 ans), le chien Colin, le chat Chocolat et les deux lapins aux noms ridicules.
Sumire a récemment été convoquée par la maîtresse d'Hikaru. On se demandait tous ce qu'il avait encore pu faire comme bêtise. Ce soir, pendant le dîner, on a eu la réponse : il a chanté à sa prof la chanson "be my baby".
Vous connaissez pas ? Moi non plus, et apparemment l'enseignante non plus. Elle a cru à des mots à caractère torride et s'en est donc inquiétée.
Mais tout est rentré dans l'ordre quand Sumire a expliqué que ça venait d'une chanson rétro qu'adore chanter son grand frère, Souma.
Tout le monde s'est alors mis à rire, en imaginant la gêne de la prof à qui Hikaru a demandé d'"être son bébé". Le fameux "be my baby" qu'Hikaru n'arrête pas de chanter à tout va, et que du coup, je me mettais à chantonner, avait fait là sa première victime !
Un peu comme le "gelopppa" de la pub pour la clio, je répétais ce que j'entendais sans connaître vraiment la chanson :
http://www.youtube.com/watch?v=2nwS390EG3c
C'est alors que Souma, indigné de mon manque de culture a tapoté sur son téléphone quelques secondes puis s'est mis debout, droit comme un i, en plein milieu de la pièce.
Ainsi, le show pouvait commencer.
D'abord par un tapotement du pied, puis un secouement de la tête, suivi d'un "be my baby" entraînant.
Et quand la chanson a vraiment commencée, il a sortie toute la panoplie de ses pas de dance à faire pâlir John Travolta dans "la fièvre du samedi soir". Mieux, sa voix roque collait à la perfection à celle du chanteur.
Pendant les 4 minutes qu'a duré la chanson, je l'ai regardé, subjugué. Lui si timide d'habitude, d'où a-t-il sorti ce talent de showman ?! C'était incroyable de le voir se déchaîner ainsi, seul au milieu de nous, avant que son petit frère vienne le rejoindre.
Moi qui n'ai jamais réussi à lui faire sortir plus de 3 mots, le voilà qui venait de m'en mettre plein la vue. Je n'en reviens toujours pas !
Voici la vidéo du clip qu'il nous a interprété, si vous êtes curieux :
http://www.youtube.com/watch?v=4aE6fa9nkg8
Be my baby.

mardi 12 février 2013

Go ka getsu 五ヶ月

Voilà cinq mois jour pour jour que pour moi, le soleil se lève au Japon (!!). Jusqu'ici tout va bien, jusqu'ici tout va bien, jusqu'ici tout va bien ... Mais l'important, c'est pas la chute, c'est l'atterrissage.
Il y a peu, ma tablette a été cassée, j'ai pu la remplacer par une autre arrivée à point nommé. On peut appeler ça de la chance, j'en conviens. J'ai certes perdu un peu d'argent, mais pas tant que si j'avais dû en racheter une autre.
J'ai souhaité être entouré, m'occuper d'enfants et d'animaux, voyager avec quelqu'un, qu'on me parle en japonais en m'expliquant ce que je ne comprends pas, qu'on corrige mes fautes de language, apprendre la cuisine, rencontrer d'autres voyageurs comme moi et écouter leur expérience, découvrir la culture japonaise de l'intérieur, goûter plein de nouveaux plats, faire un tas d'activités, tout ça en ne dépensant pas un sou.
Voilà qui fut exaucé.
Et là, je sais que c'est pas de la chance que j'ai d'avoir rencontré Sumire, c'est un MIRACLE.
J'attendais beaucoup de mon rêve, mais j'imaginais pas qu'il m'apporterait autant. Ce voyage est pour moi plus qu'une découverte, c'est une révélation. Ceci, je le dois fortement à tous ces gens que j'ai rencontré et qui m'ont apporté leur soutien. Je pense notamment à Kazuya et à Sayuri.
Et ce n'est pas fini, encore plein de bonnes choses m'attendent j'espère.
Cinquième mois.

lundi 11 février 2013

Ryōri mo wa taisetsudesu 料理もは大切です

Si j'ai récemment compris l'importance que tient le partage de la nourriture dans le tissage de liens sociaux, j'ai également fait une autre découverte...
Teluya et Saori sont des élèves de Sumire. Tous deux veulent apprendre l'anglais, et nous invitent chaque semaine à leur domicile pendant une heure, durant laquelle nous dialoguons dans cette langue.
Mais aujourd'hui, si nous avions rendez-vous dans leur demeure, ce n'était pas pour qu'ils apprennent, mais plutôt le contraire.
Une fois arrivé, tout était déjà prêt. Teluya a donc commencé l'initiation : il prend une mini galette ronde dans sa main gauche, mouille tout le rebord avec l'index de sa main droite, dépose de la farce en son centre, puis ferme le tout en faisant des plis sur un côté. Voilà un gyosa.
Sumire et moi remontons nos manches et nous voilà tout trois en train de préparer ensemble tout un tas de petits raviolis.
Une fois les trois différentes farces utilisés dans toutes nos oeuvres, Teluya les a fait griller à la poêle.
Un peu plus tôt dans la journée, Sumire et moi avions également mis la main à la pâte pour préparer deux desserts. Le premier sont des patates douces violettes que l'on a fait frire, spécialité de Kagoshima, tandis que le second, sont des sortes de pâtes fourrées au sucre roux et à la noisette, spécialité de Busan en Corée.
Tous réunis autour de la table, nous avons entonné un "itadakimasu" venant du coeur, en remerciement pour cette nourriture que nous avions préparé ensemble. Voilà donc la leçon du jour : si manger ensemble est important, cuisiner ensemble l'est encore plus.
Quel plaisir de voir les autres se régaler de notre labeur !
Au cours du repas, Hikaru nous a raconté l'histoire d'Ultraman. Et à ma grande surprise, et je dois dire, soulagement, je n'étais cette fois pas le seul à ne pas tout comprendre. Certains mots qu'il emploie ne sont juste dans aucun dictionnaire de Japonais, et demandent un décodeur spécial que seul Sumire possède. Par exemple "pairu" dérivé de "paderu" qui est une erreur de prononciation de "taberu", qui signifie manger !
Hormis ça, il était trop mignon, et c'était un plaisir de l'entendre s'exprimer, lui qui est si timide d'habitude.
Encore un moment heureux.
La cuisine aussi est importante.

dimanche 10 février 2013

Sukēto o suru スケートをする

Il y'a quelques temps, Sumire avait proposé à deux de ses élèves d'aller faire du "suketo" après leur leçon d'anglais.
J'étais bien sûr invité, et cela va de soi, je m'en serai voulu de refuser.
Ainsi donc, le jour était venu d'effectuer cette sortie tous ensemble. Mais arrivé sur place, une surprise de taille m'attendait : les patins en lieu et place des roues, avaient des lames.
Et si dans le domaine du patin, je n'ai aucune expérience, je me serais senti plus à l'aise sur la terre ferme que sur la glace. Alors j'ai gardé mon sang froid (!!), et m'armant de patience, je suis parti à l'assaut de cette piste de dance géante, non sans m'accrocher à ma meilleure amie : la barrière.
Tandis que les plus maladroits finissent les 4 fers en l'air, ma timide progression me permettait encore de me réjouir de n'avoir posé fesse au sol. Cela ne dura pas.
Et alors que ma confiance augmentait en même temps que le risque de chute, je fini par y gouter. Non sans peine. Mais sans blessure, heureusement.
Suivant les précieux conseils de Sumire, je repartais en appliquant au mieux ses instructions. Hikaru quand à lui était aussi peu doué et passait plus de temps par terre que debout.
Voilà deux heures que je patinais en rond, prenant de la vitesse et m'éloignant par la même occasion de ce bord qui a plusieurs reprises m'épargna le pire, lorsqu'un inconnu vint m'aborder.
Cet homme, à la cinquantaine, voulait m'apprendre à patiner. Il me prit alors sous son aile, et m'assista un bon quart d'heure jusqu'à ce que je puisse prendre mon envol.
Plus tard, je le remerciais chaleureusement. Je venais d'apprendre à ...
Faire du patin à glace.

samedi 9 février 2013

Tabi no owari 旅の終わり

Dur de décrire Nagasaki tellement la ville est moche de l'intérieur et belle de l'extérieur. Une ville qui a mal vieillie : trop jeune pour être traditionnelle, trop ancienne pour être moderne. Seul le tram semble à sa place au milieu de cette incohérence temporelle.
Comme une transmission de pensée, on décide donc de concert de s'en éloigner pour l'admirer depuis un point de vue plus approprié : le sommet d'une montagne avoisinante. Une fois en haut, nous y trouvons en plus de la vue de toute beauté, un emplacement idéal pour camper.
Un peu plus tard, Sumire décide de faire une surprise à un de ses amis et fait une photo devant chez lui avant de la lui envoyer. Effet réussi. Celui-ci nous rejoindra un peu plus tard alors que nous terminions de manger la spécialité locale : le shampon, soupe de nouille mixée avec plein de légumes. Repas que nous avons couronné de notre dessert fétiche, le donut.
Après quoi, nous avons visité un musée gratuit où était exposé des objets des années 60. Amusant.
Par la suite, nous sommes retournés au sommet de la ville, pour y planter la tente et installer le nécessaire pour la nuit. La vue agrémentée des lumières dans l'obscurité est à couper le souffle. Encore un moment magique, emprunt d'une touche de romantisme... Mais qui ne trouve que de l'amitié comme écho.
Ceci fait, nous sommes redescendu savourer un bon bain chaud, dans lequel j'ai découvert le denki buro, ou bain électrique. Un courant pulsé traverse l'eau et s'intensifie au fur et à mesure qu'on se rapproche de la zone qui émet. Sensation exceptionnelle.
L'heure de sortir du bain arrive toujours trop vite, mais il se faisait tard sachant que le réveil le lendemain serait très tôt dans la matinée.
Et après une excellente nuit, nous attendait un spectacle de toute beauté grâce a un levé de soleil sur une chaîne de montagne encore endormie, sous un ciel dépourvu du moindre nuage. Un instant de bonheur trop court.
Celui qui annonce l'heure du départ. Alors nous redescendons. D'abord à pied, chargés de notre confortable nid, vers la voiture qui nous attend sur le parking en contrebas. Puis du parking vers la vallée, afin de prendre l'autoroute. Chemin le plus direct et le plus rapide qui nous ramènera à la maison.
Fin du voyage.

vendredi 8 février 2013

Nagasaki 長崎

La journée fut tellement remplie qu'il me faudrait des jours et des jours pour raconter tous les détails du périple.
Levé aux aurores, nous avons d'abord tout rangé en vitesse, puis sommes montés en haut de la colline surplombant le parc afin d'admirer le levé du soleil depuis le sommet. Une vue magnifique où l'estuaire vient se jeter dans l'océan, avec les montagnes comme fond de paysage. Une vue magnifique malgré le froid. Ce froid qui a atteint cette nuit les -2° !
Mais tout serrés et couverts que nous étions, nous n'avons rien senti.
Puis, nous avons pris le petit déjeuner dans un conbini, après quoi nous avons roulé jusqu'à atteindre une aire de repos. Là, nous y avons trouvé un marché de produits frais où nous avons profité des prix bas pour faire des provisions. En sortant, nous avons acheté des yaki imo, ces patates douces grillées qui nous ont réchauffées les mains et l'estomac. Un moment de partage magique.
Nous avons ensuite mis le cap sur une presqu'île reliée par un pont suspendu, sur laquelle je comptais observer moult splendides paysages. Malheureusement, une panne d'essence menaçante et une fuite de radiateur en ont décidé autrement et nous ont contraint à couper court cette expédition. Tant pis, mes yeux se sont régalés quand même du peu que l'on a pu voir.
Une fois le plein d'essence et de liquide de refroidissement fait, nous avons roulé tandis que le sommeil m'a emporté. A mon réveil, nous étions sur un parking, une boisson chaude m'attendait et nous étions parés à repartir.
A la croisée d'un chemin, nous avons aperçu un panneau signalant une cascade. Attiré par l'idée, nous avons suivi la direction indiquée par le-dit panneau ... Jusqu'à nous perdre. Sans cascade en vue, nous avons bifurqué jusqu'à rejoindre la route par laquelle nous étions arrivé. Ne baissant pas les bras, nous avons retenté. Cette fois-ci fut la bonne, et nous voilà arrivés à un barrage étroit devant lequel nous avons abandonné notre véhicule. Là, un étroit passage agrémenté d'un pont surplombant une eau à la couleur somptueuse, suivi d'un tunnel aux allures de grotte, nous a mené à la dite cascade. Le détour en valait vraiment la peine : le soleil, de ses rayons, arrosait l'eau, qui elle même arrosait les pierres, nous montrant au passage les couleurs de l'arc en ciel de par ses éclaboussures. Le bruit de l'eau, au milieu du silence, nous donnait l'impression d'être seuls au monde, entourés de cette nature qui semblait ne pas encore avoir été conquise, si ce n'est que par nos yeux et nos oreilles.
De cette nature, je décidais d'en emporter quelques oranges qui poussaient sur un arbre. Comme souvenir de cet endroit merveilleux, qui devait s'estomper avec l'arrivée de la ville.
Nous touchions enfin notre but :
Nagasaki.

jeudi 7 février 2013

Watashi no seikatsu e yōkoso 私の生活へようこそ

Les japonais normaux ne campent pas. Les japonais les plus fous campent l'été, dans des campings sécurisés.
Alors quand je raconte aux gens que je campe au milieu de nulle part et en plein hiver, ils me prennent pour un dingue. Tous ? Non ! Car telle une irréductible japonaise qui résiste encore et toujours à l'envahisseur, Sumire m'a lancé un regard amusé et m'a répondu : "ça semble marrant, allons-y ensemble et tu m'apprendras".
Tel l'arroseur arrosé, je l'ai pris pour une dingue à mon tour. Mais quand elle m'a demandé où je voulais aller, j'ai commencé à la prendre au sérieux. Puis les jours ont passé et on en a plus reparlé...
Jusqu'à hier, quand Sumire est rentrée de Tokyo et s'est soudainement rappelée que je partais dans pas longtemps.
Toute excitée à l'idée de l'aventure, la voilà qui part dans le jardin à la recherche de sa tente. Quelques minutes plus tard, elle revient en souriant : "c'est prêt !", me dit-elle.
"Hein, quoi, qu'est ce qui est prêt ?"
"Ben, la tente."
"?"
"Oui, j'ai planté la tente pour cette nuit afin qu'on essaie de voir ce que ça donne."
Quelques minutes plus tard, Sumire, Hikaru et moi étions sous la tente qu'elle avait posé en plein milieu de la chambre d'amis qui se trouve à l'extérieur de la maison. Sans chauffage, pour simuler le plus fidèlement les condition réelles.
Cette nuit de test couronnée de succès, nous avions décidé de partir tôt le lendemain, direction Nagasaki. Malheureusement, elle avait oublié qu'elle avait une leçon dans l'après-midi. Ajouté à ça le temps qu'elle a mis à se préparer, nous avons ainsi décollé à 16h. C'est l'heure à laquelle je pensais arriver sur place, afin de rechercher tranquillement un coin approprié.
Mais tant pis, nous étions parti de la maison et c'était le principal. Au pire, nous pourrions toujours dormir dans la voiture qui nous servait de moyen de transport. Chemin faisant, alors que la discussion allait bon train, je lui signale ce qui, à mon sens, pourrait faire un excellent endroit pour dormir.
A ces mots, la voilà qui fait demi tour et se gare. Une demi-heure plus tard, la tente était posée, toutes les couvertures installées, les affaires rangées, les toilettes effectuées et nous étions prêts à passer cette première nuit au milieu d'un parc.
Bienvenue dans ma vie.

mercredi 6 février 2013

Alps no shoujoo : Haiji

Ma mère adore Miyazaki Ayao (ici, les noms commencent toujours par le nom de famille, et je pensais que c'était l'occasion de faire une parenthèse à ce propos, même si celle-ci est un peu trop longue ...). Peut-être que vous aussi. En tout cas moi aussi. Et plein de japonais aussi.

Une fois, à la demande de Satsuki, j'ai cité que mon oeuvre préférée était "le tombeau des lucioles". Grave erreur, car même si cette oeuvre est estampillée Studio Ghibli (se prononce Jibuli), elle n'est pas de Miyazaki. Alors, je me suis rattrapé en disant "le voyage de Chihiro". Maintenant, tout le monde doit savoir de qui je parle.

Bref, pour revenir à nos moutons, un jour que je me baladais dans une librairie, j'ai découvert un livre dont la couverture reprenait trait pour trait celle mon oeuvre préférée de Miyazaki. J'ai de suite pensé à ma mère et me suis dit à quel point elle serait heureuse de mettre la main dessus. Je l'ai alors ouvert par curiosité : à l'intérieur, des pages illustrées racontant toute l'histoire. Malheureusement, celles-ci sont en japonais. Quel dommage...

Pas plus tard qu'aujourd'hui, j'ai découvert que Sumire, qui possède plus de livres que de bonbons - maintenant que je les ai tous mangés, ahahah (rire diabolique) - a également en sa possession un des fameux dont je parlais. Je l'ai donc supplié pour qu'elle nous fasse la lecture avant de dormir. C'était dur de suivre, mais des que j'étais perdu, je levais la main, et elle m'expliquait en anglais. Alors c'était chouette. Le livre,

La petite fille des Alpes : Haidi.

mardi 5 février 2013

Kono hon ga suki yo

Sumire doit sûrement être une des couch surfeuses les plus populaire de l'île de Kyushu, voir du Japon. Avec à son compteur pas loin de 300 visiteurs du monde entier, elle a vécu des expériences étonnantes et me régale souvent d'une de ses mille et une anecdotes.

Une qui a particulièrement retenu mon attention, est l'histoire de ce couple d'Argentins qui ont décidé de partir en voyage direction l'Alaska. A bord d'une vieille voiture qu'ils ont remis en état comme ils pouvaient, ils ont décidé de quitter leur maison, leur famille, leur boulot pour partir à l'aventure.
Partis que tous les deux, ils sont arrivés au Japon accompagnés de leur 4 enfants, à qui ils ont donnés naissance en chemin, et d'un magnifique livre retraçant leur épopée.
En guise de paiement pour son hospitalité, nos voyageurs ont laissé deux exemplaires de ce livre à Sumire. Un dédicacé pour elle, et un autre destiné à être vendu, en dédommagement des frais qu'ils ont engendrés.
Tandis que ce dernier est déjà parti, j'ai en main celui dédicacé. Et autant vous dire que c'est un plaisir à lire. Une vraie source d'inspiration. Il est disponible sur Amazon en anglais, et si vous aimez les voyages, je vous le conseille fortement.

Après "Into the wild", que je vous conseille également même si moins facile d'accès que celui-ci, voici mon second livre de ce type. Petit compte rendu sur les deux quand je l'aurais fini.
En attendant, j'y retourne.

J'aime ce livre.

lundi 4 février 2013

Arigato

Je me rappelle qu'avant de partir, mon père m'a dit : "c'est important que là-bas, tu saches qu'il y'a quelqu'un qui t'aime."
Je me rappelle aussi que je l'ai pris à la légère et que j'ai eu envie de lui répondre : "mais qu'est ce que tu me racontes papy, j'ai pas besoin de ça moi, je suis un solitaire, un vrai. De celui qui peut rester des mois sans voir personne."

Mes proches savent que j'ai récemment perdu quelqu'un que j'aime. Cela s'est passé à Shanghai et n'aurait pas pu tomber plus mal. Loin de tout, loin des miens, sans repère, sans refuge. Dans ce pays que je n'ai pas choisi et qui m'est hostile. C'est à ce moment là que j'ai compris le sens de ses mots. Il avait tellement raison !
On a tous besoin d'amour. Encore plus quand on voyage seul à l'autre bout du monde. Heureusement pour moi, lorsque je n'ai plus réussi à m'en sortir par moi-même, ils ont répondu présent. A me rassurer, à me conseiller, à me dire des mots gentils.

J'ai soudainement repensé à : "une de perdue, dix de retrouvées". Je dois vous avouer n'avoir jamais compris ce proverbe apparemment absurde. Ça veut dire quoi ? Tu perds ta femme, tu peux fonder un harem !
Mais d'un coup, ça m'est devenu limpide.
Pour ceux qui voudrait encore essayer de trouver par eux-mêmes, arrêtez là de lire, je vais donner la solution que j'ai cru comprendre.
A mon sens, le proverbe signifie simplement que quand on perd une personne importante qui laisse un vide émotionnel, dix autres personnes réapparaissent soudainement pour le combler.
Ce message est donc une façon pour moi de les remercier encore d'avoir été là pour moi, et de m'avoir donné le courage de pouvoir repartir affronter la solitude dans quelques jours. Ce n'était pas gagné.

Hier encore, pendant que je leur parlais pendant plusieurs heures au téléphone, ou que je parcourais de nouveau son mail magnifique, le plus beau qu'il m'ait été donné de lire, je ne pouvais m'empêcher de penser à quel point je suis chanceux. Chanceux de recevoir autant d'amour au moment où j'en ai le plus besoin.

Merci.

dimanche 3 février 2013

Mame no matsuri

S'il y'avait un événement à ne pas manquer en ce dimanche 3 février, c'est le "festival des haricots". Ah ah, rien que le nom me fait marrer.

Souma, le fils aîné de Sumire et moi, nous sommes rendus au sanctuaire shintoïste le plus proche, en ce bel après-midi d'hiver. La tradition veut qu'en ce jour, on prie pour faire rentrer la chance et on chasse la malchance, incarnée par les démons, en leur balançant des haricots.

Arrivé au sanctuaire, le portail permettant d'y rentrer est bouché par une représentation en bois d'un haricot géant en forme de visage ! Pour rentrer, il faut donc le traverser en passant dans sa bouche grande ouverte.
Une fois a l'intérieur, énormément de monde est là pour célébrer : pratiquant comme non pratiquant. Au Japon, la religion est libre, comme me le fait remarquer Souma.
On peut voir au loin les prêtres (désolé si le terme n'est pas le bon) qui prient pour attirer la chance. Pendant ce temps, deux diables, un rouge et un bleu, avec des shorts en léopard, tournent au loin et fond du bruit. D'un coup, les prêtres se lèvent et se dirigent vers les diables, tout en traversant la foule qui leur ouvre le chemin.
Une fois arrivé sur place, les prêtres courent après les diables qui prennent peur et s'enfuient dans la foule. Alors, les prêtres se saisissent des "haricots" qu'ils jettent à la foule qui tend les bras pour les récupérer. Ces "haricots" sont censés faire partir les diables jusqu'à l'année prochaine.
Seulement, comme je le disais pas plus tard qu'hier, les japonais n'aiment pas gaspiller. A quoi bon alors jeter des haricots qui auraient pu très bien être mangés autrement ?
Autant les remplacer par des gâteaux et autres sucreries !

C'était vraiment impressionnant de voir tous ces gens avides de recevoir leurs confiseries, tels des fans voulant récupérer une propriété de leur star préférée.
Une fois toutes les confiseries épuisée, toute la foule est partie. Dans le calme et le respect, sans bousculade aucune. Seuls certains pratiquants, dont Souma, sont restés un peu plus longtemps afin d'adresser une prière avant de partir. Il était ravi de partager son culte avec moi et m'a invité à prier en sa compagnie. J'étais à mon tour enchanté d'avoir partagé ce moment privilégié avec lui.

Le festival des haricots.

samedi 2 février 2013

Furi maketo

Pendant que Sumire se paye des vacances à Tokyo et m'envoie des photos d'elle et d'Hikaru dans un bain chaud extérieur entouré de neige qui me font fortement saliver, je suis sensé garder la maison, m'occuper des animaux et de son fils de 16 ans. Qui plus est, je suis aussi chargé d'assumer les cours d'anglais à sa place. Tout un programme.

Les japonais n'aiment pas gaspiller, c'est un fait. Leur politique de nourriture dans les supermarchés visant à brader les prix en fonction de l'heure afin de vendre en est l'exemple le plus flagrant.
Ainsi, ce ne fut pas une surprise lorsque Sumire m'a appris qu'une vente de bien usagés était effectuée dans le cadre de la destruction d'un hôtel. Elle m'a chargé d'aller là-bas pour lui récupérer des bricoles.
Au départ, je n'avais pas compris pourquoi appeler cela "free market" s'il faut payer, mais une fois sur les lieux, force est de constater que les prix défiaient toute concurrence : une assiette à 5€ était vendue à 1€ les 5 !
Pour ceux qui désiraient se (re)faire un intérieur, il y'avait là l'embarras du choix. Des hôtesses bénévoles se chargeaient de s'occuper des clients, aussi bien que l'auraient fait des professionnelles : cris dans la rue afin d'attirer le chalant, caissière, emballage des achats, organisations des objets.

Le free market.

vendredi 1 février 2013

Kankoku

Je n'avais pas d'attirance spéciale pour la Corée, mais force est de constater que ces ambassadeurs font si bien leur travail que je suis devenu très tenté d'aller y faire un tour.
Après Soomin, avec qui j'avais conversé une bonne partie de la nuit, j'ai eu la chance de rencontrer, de gauche à droite, Seong-Ji et Ha-eun.

Grâce à elles, j'ai pu découvrir un peu la Corée, son histoire, ses coutumes, sa géographie. J'ai également eu une petite initiation à la langue au travers de l'apprentissage de leur alphabet si particulier. Puis elles m'ont montré quelques jeux. Celui qu'illustre la photo se rapproche de celui des pogs, mais avec des jetons faits de papier. Une fois celui-ci posé sur la table, le joueur adverse doit lancer le sien dessus afin de le retourner. S'il manque, c'est au tour de l'autre.
On a aussi joué à un jeu dont le nom français m'échappe, qui consiste en une sorte de papier plié en 4 qu'on manipule avec les doigts. On donne un nombre et une couleur, et celui qui détient le papier le manipule le nombre de fois indiqué, puis soulève la languette de couleur afin de donner un gage, écrit dessous au préalable.
S'en est suivi un autre jeu avec des pièces. Plus trivial, celui-ci consiste a poser des pièces côté pile sur la table et à taper sur cette dernière. Toutes les pièces qui changent de face sont gagnées. J'ai ainsi pu récupérer quelques won... Qu'elles m'ont invité à venir dépenser dans leur beau pays, non sans avoir fait un détour par chez elle.

Enfin, il est a noter une chose rigolote.
J'ai un carnet dans lequel j'impose à chaque personne qui m'accueille chez elle de laisser un mot. Bizarrement, parmi toutes les nationalités de couch surfeurs que j'ai pu rencontrer depuis que je suis chez Sumire, seuls les Coréens ont insisté pour écrire dans ce carnet. Je n'en tire aucune conclusion.
En tout cas, j'ai apprécié leur gentillesse et leur joie de vivre.

La Corée.

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