Arrivée à Okayama en douceur. Le climat semble plus clément ici, même si le soleil joue à cache-cache avec les nuages et qu'une petite brise fébrile rappelle l'arrivée de l'hiver. Je suis venu une dizaine de fois dans cette ville que sans particulièrement apprécier, j'affectionne du fait qu'une personne importante à mes yeux y habite. Et pourtant, je n'ai jamais vu ni ce château, ni ce parc qui sont à cette cité ce que la tour Eiffel et le Louvre sont à Paris.
Il faut donc de ce pas que je répare l'affront tant qu'il en est encore temps. D'ailleurs, ça tombe bien, je suis à deux petits kilomètres seulement de mes cibles qui, comme pour me faciliter la tâche, ont eu la bonne idée de venir s'établir d'être l'une à côté de l'autre. L'immense parc à ce défaut de la plupart des monuments publics, c'est qu'il est payant. Et ce n'est pas tant le prix dérisoire qui me décourage, c'est l'envie qui n'est juste pas à la hauteur du prix. Je manque de temps et de compagnie pour que l'achat se justifie. Alors je me rabat sur le château, qui contrairement à son voisin, à le mérite d'être gratuit.
Je le regarde ainsi sous tous les angles. Et force m'est d'admirer ce bâtiment noir aux courbes affriolantes et aux dorures étincelantes qui semble m'attirer comme un aimant attire le fer qui l'approche de trop près. De ce que j'en lis, sa couleur noire si particulière, à l'opposé de la traditionnelle blancheur des châteaux japonais, lui vaut le surnom de "corbeau". Ce qui lui va à ravir car à ce moment même, des corbeaux vont et viennent sur les tuiles et se fondre dessus par la même occasion, tels d'habiles caméléons.
Tandis que les bordures des toits recourbés, tout vêtus d'une fine couche d'or contraste avec le reste et amplifie le ressenti du noir, tout en amenant une certaine clarté. Un jeu d'ombre et de lumière du plus bel effet.
La promenade bien que courte, me permet de photographier des yeux chaque côté du majestueux bâtiment. D'autant plus que dans ses jardins, l'automne affiche ses plus belles feuilles, dont les célèbres "momiji" font assurément partie des plus jolies, avec leur rouge écarlate reconnaissable entre mille.
À partir de ce charmant spectacle, il ne me reste plus qu'à retrouver le chemin de chez mon ami, ce qui, sans plan, s'avère risqué. Mais quelques détours plus tard, je finis par y arriver. Les retrouvailles ? La suite au prochain article...
Le château d'Okayama.
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