lundi 25 mars 2013

Takamatsu 高松

Après une nuit paisible passée au dessus d'un lac dont l'eau alimente la ville et ses rizières en eau, j'étais prêt à affronter la route. Le blues était parti. Et mille pensées avaient été envoyées à ceux qui m'ont aceuilli à bras ouverts comme l'un des leurs.
J'ai repris la marche, traversant un tunnel de presque 500 mètres, sur un trottoir dont les herbes hautes qui dépassent des craquelures, indiquent que personne ne l'a emprunté depuis un bon moment.
Je marche vers la prochaine ville. Chaque pas me rapprochant inlassablement de mon but. Quand une voiture sortie de nulle part s'arrête sur le bas côté, alors que je n'ai rien demandé.
D'un anglais incertain, le chauffeur me demande où je vais. Je lui répond en japonais. Il semble soulagé de pouvoir continuer dans sa langue maternelle. Imai a 60 ans et a une culture incroyable. Ravi de pouvoir m'apprendre tout ce qu'il sait comme il me voit intéressé, il me raconte beaucoup. J'ai du mal à tout retenir, mais j'en profite. Il ne se retient pas et parle à vitesse normale. Et je le comprends !
20 kilomètres seulement nous séparent de Takamatsu. Mais au lieu de prendre la route la plus rapide, il longe la côte et en profite pour m'expliquer tout un tas de choses plus passionnantes les unes que les autres. Allant du nom des plantes, comment c'était avant, le nom des îles et le pourquoi. Une vraie mine d'information. Il propose même de m'amener au musée, mais on se retrouve devant porte close : lundi est le seul jour de fermeture. On en profite néanmoins pour admirer la vue panoramique.
On déjeune ensemble quelques onigiris au bout de la jetée. Puis on reprend la voiture pour qu'il me dépose sur la route 11. Il me quitte en me laissant quelques bonbons, une bouteille d'eau, des baguettes de voyages et un pendentif en forme de chien.
Malheureusement, malgré son immense connaissance sur l'histoire et la géographie de son pays, il s'avère qu'il ne sait rien sur les règles de base de l'autostop. Et alors qu'il pense bien faire, il me dépose sur la nouvelle route 11, celle qui se trouve juste sous l'autoroute et dispose de 2x4 voies. Impossible que quelqu'un s'arrête là.
Alors je reprends la marche. Une marche qui semble interminable. La route continue ainsi à perte de vue.
Je me lasse et fini par m'arrêter 3 heures plus tard alors que je repère un bout de nature. Mieux, en cherchant bien, je trouve un temple paisible auprès duquel je pourrais passer la nuit tranquille. Je dépose mes bagages sur les lieux et décide donc de trouver de quoi manger.
Une personne m'indique le supermarché le plus proche à 3 kilomètres environ. J'hésite un peu, mais mon estomac crie plus fort que mes jambes et mes pieds cumulés. A raison. Je trouve en chemin un spot wifi qui me permet de mettre le blog à jour et de récupérer mes mails. Enfin.
Une fois le ventre rempli, je rentre à la base. De là, je grimpe sur le toit du temple, en prenant soin de ne casser aucune tuile. Heureusement, les toits japonais sont solides.
Une fois en haut, je peux admirer Takamatsu qui brille de 1000 feux.
Takamatsu.

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