lundi 8 octobre 2012

Obake machi

Hier, Ewa, Bart et Olek avaient concocté tout un programme pour me faire découvrir la région.
D'abord, nous sommes passés par ce magnifique pont suspendu depuis lequel on peut admirer Chichibu et ses alentours. Ensuite, nous avons pris la route de leur école, là où ils enseignent. Nous nous sommes arrêtés en chemin pour manger une glace à la vanille. Pour enfin arrivé à destination.

Tout d'abord, un looooooong tunnel, bien sombre et taillé dans la pierre, marque l'entrée du lieu. Ensuite, la mine, d'où est prélevé de l'or, du fer et du calcium. Après, la poste, qui est fermé pour cause de jour férié. Enfin, la ville.
Nous arrêtons la voiture pour continuer à pied.

Pas un bruit, si ce n'est celui de l'eau qui coule dans la rivière coupant la ville en deux.
On commence par traverser un pont barricadé, pour se retrouver face à l'hôpital. On fait d'abord le tour, puis on rentre. Personne.
Seul le bruit de nos pas vient déranger le silence devenu pesant.
Tout est là : seringues, médicaments, brancards, scanners, table d'opération,...

Seuls les gens manquent à l'appel. Et notre imagination de les faire revivre et de leur inventer une vie qu'ils ont probablement eu, il n'y a pas si longtemps. Voyant même quelques expériences sordides en repensant à ce cerveau dans ce bocal en verre.

Puis nous avons visité les chambres. Dans un état plus que correct et toujours utilisables. Toujours plein d'objets sans vie ne demandant qu'à être réanimés. Notre esprit s'en est déjà chargé.

Sur notre chemin, la caserne de pompiers. Toujours prête en cas d'urgence. Les casques bien rangés, les chariot avec les tuyaux, la petite sirène manuelle.
Le dernier bâtiment se trouve être celui de l'école. Nous y découvrons encore moult choses intéressantes : des cassettes audio de cours, des livres d'étude, des futons (lit japonais) tout neuf, des aspirateurs, des télés. Tout est là pour pouvoir mener une petite vie tranquille.

Salle de classe, dortoir des filles, dortoir des garçons. Nous avons tout visité. Découvrant couturière, miroir et mini bonsaï (arbre japonais) dans certains, carte du Japon, statue de bouddha et magazines érotiques planqués dans d'autres.

A croire que le temps s'est figé au moment où les gens ont disparu. Deux milles âmes travaillant dans cette ville se sont comme évaporé du jour au lendemain, laissant derrière eux toute leur vie.

La ville fantôme.

4 commentaires:

  1. Ça devait être impressionnant....Du coup, ça laisse pas un sentiment de tristesse quand même!!!!!

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    1. Un petit peu si, le fait d'imaginer que les gens ont dû laisser derrière eux une partie de leur vie et de leur souvenirs.
      Le cas n'étant pas rare au Japon, la plupart des vielles personnes ainsi déplacées n'y résistent pas.
      C'est vraiment dommage de ne pas conserver cette vie rurale et ancestrale. Mais la politique japonaise actuelle encourage plutôt à l'urbanisation et à l'exode rurale.

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  2. c'est plus que dommage, c'est navrant que des gens qui pensent à l'humanité avant l'argent n'accèdent pas au pouvoir!!!! RÉVOLUTION ;-)

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    1. Entièrement d'accord avec toi. Malheureusement, ce n'est pas les hommes qui gouvernent le monde, c'est l'argent !

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