lundi 25 janvier 2016

Shiude yama 紫雲出山

Aujourd'hui, il fait très beau et on a une nouvelle voiture de sport à tester, alors quoi de mieux que la prendre pour aller faire un tour. Et quel tour ?
Laissez-moi vous servir de guide, de par les phases du récit qui va suivre...
La partie intéressante commence à partir du moment où la mer bleue marine est en vue. Le soleil s'y reflète et me donne qu'une seule envie : descendre de la voiture et aller me baigner !
Mais revenons à la raison. Je foule l'eau des yeux et ce que je vois au loin me surprend.

Parmi les nombreuses îles qui sortent de la mer comme par magie, une en particulier attire mon attention. Elle semble flotter dans le ciel. Ce ciel qui est maintenant relié à la mer qui par un effet d'optique revêt la même couleur.
Un sublime spectacle qui me fait penser à ce genre de films de science fiction où les îles volent dans les airs.
À tel point que j'ai du mal à la quitter des yeux, comme pour mieux observer cette réalité qui semble être un rêve.

Mais voici qu'un virage fait changer le paysage. Nous grimpons à présent une montagne dont la route en lacet doit nous mener à son point culminant. Ça monte ainsi jusqu'à un parking depuis lequel la vue est déjà splendide. À la pointe du cap, on peut admirer la mer interne Seto 瀬戸内海, ainsi que son pont suspendu 瀬戸大橋 et toutes les îles qui lui passent devant et derrière, comme pour jouer à cache cache.
Un très joli spectacle qui augure le meilleur car la promenade n'est pas finie.

Elle se poursuit à pied, par un chemin qui mène jusqu'au sommet de la montagne, à presque 400 mètres au dessus de la mer. On y découvre des huttes ainsi que des statues qui nous laissent imaginer les peuplades anciennes qui vivaient là. Autour, des fleurs, des arbres et de l'herbe verte qui m'invitent d'un commun accord à m'allonger là et lire un bon livre !

Mais nous montons encore jusqu'au point le plus haut où nous attend une cloche. On la sonne pour signifier notre arrivée. De là, on peut voir à 270 degrés. D'okayama 岡山 à Imabari 今治 en passant par Fukuyama 福山.
Trois villes qui me sont familières, et qu'à défaut de voir en vrai, je visite dans mon imagination. Comme quoi, pas besoin d'aller très loin pour voyager ...

Le mont Shiude.

dimanche 24 janvier 2016

Fushigina en 不思議な縁

Il y a de ces jours parfois qui sont complètement fou. Dans le sens où, sans savoir pourquoi, tout arrive en même temps. Une sorte de moment magique lors duquel tout ce qui arrive est idéal, à point, pour ne pas dire parfait.
Et bien, ce jour, c'est aujourd'hui. Car voici ce qu'il est arrivé...

Tout d'abord, Shinshaku 新作, le cadet de la famille est rentré à la maison. Il faut savoir qu'il est serveur dans un restaurant de luxe à Osaka et qu'étant sur débordé, il n'a même pas pu venir savourer avec nous les fêtes de fin d'année. Cela fait presque un an qu'il n'est pas revenu à la maison. Alors profitant de 3 petits jours de congés, voici comment j'ai pu faire sa connaissance après l'avoir vu mille et une fois en photo.
La deuxième bonne nouvelle, c'est l'arrivée d'une voiture de sport qu'à commandé le père de famille après l'avoir vu au salon de l'auto à Osaka. Le voilà tout content de son nouveau jouet et prêt à faire le tour du Japon avec. Il l'a tellement attendu que malgré son stoïcisme, on peut voir la joie sur son visage. Qu'il nous communique bien évidement.

La suite, c'est la fin du riz blanc, hakumai 白米. Non pas que je déteste ce riz ou que je fais la fine bouche. Juste qu'à côté du semi complet, il n'y a pas photo. Malheureusement, pour les fêtes, la maman a demandé à avoir, pour se faciliter la tâche, 30 kilos de ce maudit riz blanc. Qui en plus d'être moins bon que d'habitude, est rempli de petits cailloux qui cassent les dents.
Mais on en est enfin venu à bout. Et nous reprenons, pour mon plus grand plaisir, le nana buzuki 七分ずき, soit 70% de l'enveloppe enlevée. Plus de vitamines et surtout bien meilleur. Ouf, il était temps.

Mais voici le plus important. Satsuki さつき et Keisuke 啓介 ont fait le voyage depuis Okayama 岡山 pour venir me voir. Pour rappel, j'ai rencontré Satsuki il y a trois ans à Dazaifu 太宰府, où elle m'a accueilli pendant plusieurs jours. Après quoi, elle est venue chez moi l'année d'après pour son voyage de noce.
Et la voilà avec son mari qui débarque de nouveau dans ma vie, sans prévenir mais pour mon plus grand plaisir. Mieux, la famille les invite à manger et a passer la nuit à la maison. Quelle gentillesse !

Enfin, Nemuchan 眠ちゃん, la fille de la famille que je ne vois jamais, soit parce qu'elle dort, soit parce qu'elle est au travail, nous fait l'honneur de sa présence en étant rentrée plus tôt deson boulot. Mieux, on mange tous ensemble pour la première fois que je suis ici. J'ai presque du mal à croire qu'on soit tous réunis ce soir autour de la table. Ça se fête !
Kanpai カンパイ

Étrange coïncidence.

lundi 18 janvier 2016

Sumo 相撲

Quand vous lisez ce titre, vous savez tous de quoi je parle n'est ce pas ? Mais si, ces gros bonshommes gras et musclés, qui semblent se faire des câlins pendant un temps plus ou moins long afin de se mettre hors d'un ring.
Et bien laissez-moi vous dire qu'avec la nouvelle année, la saison de sumo recommence. Et pour vous, néophytes dont la curiosité pousse à en savoir un peu plus, lisez ce qui va suivre, ça pourrait vous intéresser ...

Personnellement, j'ai toujours aimé les sumo ! Pourquoi ? Ne serait ce que par respect pour ces lutteurs hors norme dépassant allègement les 100 kilos. Contrairement aux critères de beautés occidentaux, ils sont grassouillet et c'est ce qui fait leur charme. Du moins à mes yeux.
Ensuite parce que ce n'est pas un sport de combat où l'on se fait mal. Le respect entre adversaires est toujours de mise. Enfin, parce que c'est un sport traditionnel particulier au Japon. Nul part ailleurs.

Les règles sont assez simples : pousser l'adversaire hors du ring, ou bien lui faire mettre une main (ou plus) à terre. De là, plein de rituels lors de l'échauffement des combattants : des salutations au public, du jeté de sel sur le ring, des petites tapes sur les fesses et le ventre dodu. Le public en redemande, et envoie une ovation à son favori.
Puis ils se mettent en place, jambes écartées, et une fois les deux mains au sol, c'est parti.

Tous les coups ne sont pas permis, mais des petites gifles ou coups de pieds pour gêner sont adversaire sont autorisés. On se pousse, on se tire, on se déstabilise. La seule prise possible sur son rival est la ceinture qui entoure son ventre et maintient son cache sexe en place.
Les combats sont très souvent intenses et ne durent pas plus d'une minute. Rarement, ils se prolongent et on peut assister ainsi à un spectacle où deux colosses épuisés se supportent l'un l'autre pour se reposer et tentent par la ruse, à défaut de la force, de prendre l'ascendant.

Autour, un public en folie. Mais surtout un arbitre en tenue traditionnelle qui crie des mots, comme pour les encourager. Tout le long du combat, il se déplace pour ne pas se faire écraser par un des lutteurs. Ce qui arrive parfois au public trop proche lorsque le sumo tombe du ring. Mais ça fait partie aussi du spectacle !
Enfin, je ne peux pas vous laisser sans vous parler du yokozuna 横綱, le grand champion, l'homme à battre. Il ne perd pratiquement jamais. Et lorsque ça arrive, la foule en délire jette sur le ring leur petit cousin sur lequel il sont assis, et qui volent ainsi dans l'arène tels des pétales de rose s'envolant au vent.

Sumo

mardi 12 janvier 2016

Seijin shiki 成人式

Un des premiers événements de ce début d'année, c'est le fameux Seijin shiki 成人式. C'est le jour où les jeunes garçons et les jeunes filles fêtent l'accession à la majorité. Une sorte de passage à l'âge adulte.
Qui leur offre la possibilité tant attendue de pouvoir prendre de l'alcool, du tabac et le plus important, voter.

La cérémonie est très traditionnelle : les filles comme les garçons sont habillés de kimono 着物. Mais tandis que certains garçons préfèrent porter le costume cravate, qui leur donne un vulgaire air de salary man, les filles, elles, ne peuvent pas échapper à l'habit symbole du Japon.

Et autant dire que ça leur réussi à merveille. Car tous regroupés, coiffés et maquillés, on croirait assister à un défilé de mode, où les modèles sont ces ex adolescents, somme toute banals, mais dont les habits et les sourires leur donnent cette rare beauté qu'on admire autant sur les podiums de Paris.

Festival du passage à l'âge adulte.

Ozooni お雑煮

En France, nous avons les traditionnelles huîtres pour les uns, le saumon fumé pour les autres, et toujours du délicieux foie gras. Aux États Unis, c'est la fameuse dinde ! Et bien au Japon, c'est le délicieux ozooni お雑煮.
Je ne pourrais pas vous décrire toutes les différentes particularités de cette recette au travers des différentes préfectures, car elles sont diverses et variées. Mais la base est toujours la même, la soupe au miso 味噌汁. On y rajoute parfois du poisson, des légumes ou bien des shiro mochi 白餅 (du riz compressé en boule).

Mais la spécificité de Kagawa 香川, la préfecture dans laquelle je fête le premier de l'an, c'est le an mochi 餡餅. Rappelez vous ces mochi que nous avions préparés en battant le riz cuit au maillet et dans lequel nous y avions rajouté de la pâte d'haricot rouge.
Et bien voilà que les mêmes mochi se retrouvent dans une soupe au miso blanc 白味噌汁, au plus grand plaisir de votre serviteur, étant friand de cette gourmandise toute japonaise.

Nous y avons droit pendant 3 jours, car ici, le nouvel an, ce n'est pas juste le premier janvier, c'est jusqu'au 3 inclus ! Et traditionnellement, c'étaient les seuls jours de repos avec les fêtes des morts, obon お盆, en août.
Ainsi donc, tous les magasins sont censés être fermés et tout le monde fête cette tradition si importante en famille.
Nous plaignons ceux qui sont obligés de travailler pendant cette période si conviviale. Autour d'un délicieux bol de ...

Ozooni.

samedi 2 janvier 2016

Sushi 寿司

C'est bien connu, les américains mangent des hamburgers, les belges des moules frites, les allemands des saucisses, les français des sandwiches au fromages, les espagnols des paella, les italiens des pizzas et les japonais des ...
SUSHI !!
Jusque là, aucune surprise. Et pourtant, si vous restez encore un peu, je risque de vous en apprendre un peu plus sur les fameux, qui ne sont pas ce qu'on pourrait s'imaginer.

Quand je dis suchi, la plupart imaginent des maki. Les plus connoisseurs d'entre vous diront poissons crus. Mais j'ai appris récemment que j'étais moi-même très loin de la vérité. Car quelle ne fut pas ma surprise lorsqu'en en attendant parler de sushis et en me faisant déjà tout un plat de ce que j'allais déguster, je découvris ceci : les sushis représentent en fait un plat dont la base est du riz vinaigré qui a macéré.

Ainsi, les fameux Makizushi 巻寿司, légumes au sein de sushis enroulés d'une feuille d'algue nori, et les Nigirizushi 握り寿司, sushis surplombés de poissons crus et autres friandises, dont je vous parlais précédemment, ne sont pas les seuls qui existent.
Une mention particulière pour le Inarizushi 稲荷寿司, sushi entouré d'une couche de tofu cuit, un de mes favoris.
Et enfin, ce que j'ai sous les yeux, le Chirashizushi 散らし寿司. Un plat entier de sushi avec des légumes coupés très fin parsemés ça et là.
Rien que de vous en parler, j'en ai l'eau à la bouche. Un vrai délice.

Sushi.

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