samedi 2 mars 2013

Kagoshima 鹿児島

Ce matin, un autre réveil que la pluie : le vent. Celui qui chasse les nuages et ramène le soleil. Conditions idéales pour continuer mon voyage, à peine levé que j'étais déjà sur la route avec mon panneau, direction la prochaine ville Hakune.
Sans tarder, la famille Uramoto s'arrête. Le père et la mère sont respectivement prof de maths et enseignante pour enfants handicapés, tandis que leur fils de 3 ans est devant, à côté du conducteur. Aujourd'hui samedi, il profite du weekend pour aller se balader.
Arrivés à Hakune, ils m'invitent généreusement à manger avec eux dans un restaurant français, qu'une passante nous a indiqué. Le chef a étudié la cuisine pendant 3 ans dans notre pays et s'en sert comme publicité. Le repas était un mix de cuisine japonaise et française : plein de petits plats servis avec du style. Je suis resté sur ma faim.
Un peu plus tard, au moment de se dire aurevoir, je m'aperçois qu'il manque une roue à mon carrosse. Ma réparation au chewing gum n'aura été que de courte durée. Demi tour donc direction un centre commercial, où j'ai racheté un nouveau diable, celui-ci de compétition, permettant de tracter aisément mes 15 kilos de vêtements.
Puis de nouveau sur la route, direction Satsuma Sendai, Kouei, un petit jeune de 23 ans s'arrête. Il va à Kagoshima retrouver des potes d'université pour aller faire la fête. Ainsi soit-il, allons ensemble jusqu'à Kagoshima. On s'éclate bien. Si bien que les deux heures de route passent en un instant. Ils m'apprend un paquet de choses sur Kagoshima et ses environs : ça me sera utile pour la suite.
Et alors qu'il me dépose sur le port, je découvre la presqu'île de Sakurajima, sur laquelle un volcan actif crache de la fumée à longueur de journée. C'est à la fois magnifique, impressionnant et terrifiant. Heureusement, le vent souffle du bon côté, et les particules ne nous parviennent pas. Cependant, on peut voir dans les rue une poussière noirâtre omniprésente.
A peine le temps de dire aurevoir à ce sympathique Kouei, que Christophe, un allemand qui vient d'arriver au Japon pour un mois après deux mois déjà passé dans le reste de l'Asie, vient m'aborder pour discuter.
Je lui indique que je dois profiter de la lumière du jour pour trouver un campement, mais comme il insiste pour qu'on dîne ensemble, je lui propose de se retrouver deux heures plus tard.
Le temps pour moi de visiter un superbe parc avec vue privilégiée sur le volcan et sur la ville, ainsi que quelques ponts en forme de voûte. Pour lui de regarder dans son guide Lonely planet et de nous trouver un super coin. Et malgré mes conseils répétés pour aller dans un bon restaurant, on fini dans un izakaya. C'est un genre de bar où l'on peut aussi manger, qui a une ambiance bruyante et surtout très enfumée, et où l'on paye en plus le droit de s'asseoir. En gros, on s'en est sorti pour cher afin de manger pas grand chose, sortant de là avec une odeur de mégot froid et les oreilles comme des choux fleurs. Pas ma tasse de thé.
Pressé de rentrer me coucher comme il se faisait tard, on s'est dit aurevoir alors que lui partait à la recherche d'un bar dans lequel boire quelques bières. Au passage, on a vu un spectacle de rue assez chouette, ou pendant qu'un artiste dessinait, un autre créait de la musique électronique à la volée avec une boîte à rythme.
Au retour, le vent soufflait maintenant en ma défaveur : la ville était remplie d'une poussière tantôt tombante du ciel, tantôt soulevée par les voitures. Cela me rappelait étrangement la pollution de Shanghai.
Puis après quelques kilomètres de marche, ma tente était plantée au sommet d'un parc dominant sur la ville pas encore endormie.
Kagoshima.

2 commentaires:

  1. Encore un bel épisode de la vie rêvée de Florian ! Mais non, tu n'as rien compris, le volcan ne crache pas de la fumée noire, il exprime simplement sa joie de faire ta connaissance, touché qu'il est de l'hommage que tu lui rends en plantant ta tente à ses pieds!
    PS : Ça m'aurait rendu malade de finir dans ce bar enfumé et bruyant avec, à la clé, les oreilles en chou fleur! Je ne connaissais pas cette expression amusante, je la retiens à l'avenir! C'est souvent aussi le problème des resto à Paris, on est entassé les uns sur les autres, heureusement le tabac a été banni depuis 2007, mais il reste le bruit, et on sort des resto avec l'impression d'avoir des lames de cutter qui nous ont bien déchiqueté l'oreille!

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    1. Je l'avais pas vu comme ca, mais en effet, merci volcan de m'avoir si gentiment accueilli. Mais ca reste quand meme pas evident de respirer avec toute cette poussiere. Un habitant m'a dit que c'etait pire en ete avec la chaleur !! Mais c'est tres joli a voir.

      Quant au "Izakaya", plus jamais : oreille en chouffleur, odeur de tabac froid, estomac qui gargouille et portefeuille leger. On ne m'y prendra plus :-)

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