jeudi 28 février 2013

Minamata 水俣

Je suis assez content d'être de nouveau seul et de pouvoir voyager par moi-même, de décider de mon agenda et de ma destination. D'avoir du temps pour moi aussi.
Mais voyager à plusieurs, c'est quand même génial. Partager est vraiment primordial, ça me manque. Et je ne cracherais vraiment pas sur un/une compagnon de voyage.
Surtout la nuit. J'avais oublié combien il fait froid lorsqu'on est seul. Pourtant, la température semblait clémente au coucher. Mais non, j'ai dû me lever 5 fois dans la nuit pour faire mes besoins !
Bien reposé malgré tout, j'étais prêt à repartir.
La ville a complètement changé pendant la nuit. Et alors qu'hier, la rivière qui coupe la ville en deux ainsi que tous ses petits canaux étaient à sec, aujourd'hui, ils débordent de vie et sont de nouveau remplis.
Quelques mandarines et quelques kilomètres de marche plus tard, j'étais sur le bord de la route direction Minamata.
Un papy sur son vélo arrive dans ma direction et alors que je prend tout le trottoir, je me pousse pour lui laisser la place. Mais le voilà qui, attiré par mon geste, fixe mon panneau, cogne contre la rambarde et tombe à la renverse. Pris de panique je le ramasse. Heureusement, plus de peur que de mal. Et le voilà qui se confond en excuses. Je ne sais plus où me mettre. Mais ça nous permet d'entamer la discussion et de passer le temps.
Un peu plus tard, deux jeunes dans une voiture de sport me font un sourire, mais ne s'arrête pas. Puis encore un plus tard, j'entends un bruit de bolide qui déboule. Au volant, il me fait un autre sourire. Cette fois, c'est pour m'inviter à venir. Tsurata et sa copine sont tous deux cuisiniers dans un restaurant de sushi. Lui est fan de voiture et fait des courses pour le plaisir. Elle est derrière et ne parle pas trop.
Dix minutes plus tard, ils me déposent en plein centre ville.
Alors je marche pour en sortir, et je dois avouer que les pieds me brûlent. Plusieurs kilomètres passent avant que je ne vois une aire de repos. Lieu idéal pour faire du stop.
Mais un petit parc me fait signe et je décide d'aller m'y reposer un instant. Je me délecte d'une mandarine bien méritée, lorsque je remarque l'entrée d'un autre parc dans le parc.
Intrigué, j'y pénètre et découvre un endroit magnifique. Un parc contenant 160 variétés de bambou différentes. Au milieu coule une petite rivière ponctuée de cascades et de ponts naturels. Un endroit tellement paisible que j'y reste sans regarder l'heure.
Au sortir, je me décide de pousser un peu plus loin la promenade et découvre d'autres merveilles au fur et à mesure. Des terrains de jeux, un mini golf japonais (différent des nôtres), un stand de musculation, une jetée splendide, une île isolée artificielle et un labyrinthe végétal. Le tout agrémenté ça et là d'arbres diverses, d'oiseaux, de sportifs et surtout d'un soleil qui ferait passer l'hiver pour un été.
Ce paradis terrestre a été construit par la municipalité en mémoire du désastre qu'à causé la seconde guerre mondiale. Un mal pour un bien. Car pour moi, c'est sans aucun doute, le plus beau parc du pays.
Minamata.

2 commentaires:

  1. J'aime ce voile pudique dont tu recouvres le récit de tes soirées! On devine qu'elles ont été bien arrosées quand on lit que tu t'es levé pas moins de 5 fois dans la nuit pour faire pipi! Sacré garnement, va!

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    1. :-D
      Je dois avouer que j'ai goute le sake local plus d'une fois. Pas ma "tasse de the"... qui reste lui ma boisson favorite ;-)

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