lundi 14 décembre 2015

Oohira ke 大平家

J'ai honte, très honte. Et voici le pourquoi.
Comme je vous le disais hier, voilà déjà un peu plus d'une semaine que je suis dans cette famille formidable dont je vous compte les aventures quotidiennement, et je viens à peine de me rendre compte que j'ai complètement oublier de vous les présenter. Erreur que je vais volontiers réparer de ce pas, si vous me le permettez.

Tout d'abord, Toshihiro 敏弘, le père de famille, est maire de la ville de Mitoyo et fermier. Toujours le sourire et jamais énervé, il aime faire des bonnes blagues, même si je dois encore en rater quelques unes. Non pas par manque d'inattention, juste qu'il parle très vite et en jargon du coin, avec cette sorte de mots n'existant même pas dans le dictionnaire japonais !!
Ensemble, on fait aussi pas mal de bêtises car comme moi, il ne respecte pas trop les trop strictes règles de ce pays. Il se gare souvent n'importe où, coupe les files, passe de justesse au feu orange, mange avant tout le monde, met plein de miettes partout.
Un drôle de larron qui parle que lorsque c'est nécessaire, sait écouter les autres et les mettre en valeur, non pas tant que c'est son métier, mais aussi son plaisir. Il rêve de voyage et de plaisir de riches qu'il n'a jamais pu se payer étant jeune.

Puis il y a Hatsuyo 初代, la maman, véritable femme à tout faire de la maison. C'est elle qui prépare de délicieux repas, qui fait le ménage, la vaisselle et tout le reste, jour après jour, sans rechigner. Elle a cette patience pour me parler lentement, m'expliquer tout ce que je ne comprends pas et mieux, m'apprendre plein de choses que je ne connais pas. Ensemble, il nous arrive de discuter pendant des heures sans s'en rendre compte. Et aussi d'aller faire des excursions tous les deux à la découverte des trésors du Japon.
Il lui arrive souvent de râler contre son mari et de s'emporter. Mais, à ce qu'elle me dit, c'est sa manière de l'aimer. Une vraie dame avec un grand coeur.

Ensuite, il y a Keiko 慶子, la grand mère la plus adorable du Japon. Toujours en train de sourire, elle est juste magnifiquement belle. De cette beauté que la gentillesse, la tendresse et la douceur donne aux personnes qui les possède.
J'aime beaucoup parler avec elle, de tout et de rien, comme le font les vieilles personnes avec les jeunes. Sauf qu'au lieu de m'en contreficher, au contraire, je lui prête une oreille attentive. Ça me fait tellement plaisir de passer du temps avec elle et d'admirer son splendide sourire.
Elle ne veut jamais qu'on l'aide pour une simple et bonne raison : elle veut travailler le plus possible pour ne pas s'ennuyer et surtout ne pas être dépendante des autres. Je la trouve très courageuse, car en plus de ses 84 ans, elle souffre des jambes après un accident de voiture survenu à ses 40 ans, et dont elle ne s'est jamais totalement remise.

Enfin, les deux enfants qui vivent avec nous, Kousaku 幸作 et Ayumi  あゆみ.
Le premier a 28 ans et est d'une timidité incroyable. Son boulot dans une usine de fabrication de carbone fait qu'on se croise car il travaille de nuit. Et bien qu'étant son voisin de chambre, à part pour échanger quelques politesses, nous ne nous somme jamais parlés.
Quant à la seconde, c'est une très charmante jeune fille de 22 ans, que j'aime à surnommer "la belle au bois dormant" 眠姫ちゃん, tout d'abord parce que c'est vrai qu'elle est belle, mais surtout parce qu'elle passe son temps à dormir ! À part ça, je n'en sais pas beaucoup plus, non pas qu'elle soit aussi réservée que son frère, juste qu'entre son travail et son sommeil, il ne reste plus beaucoup de temps pour le reste.

La famille Oohira.

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