dimanche 14 octobre 2012

Kyo, watashi wa nagai tabi desu

Après une bonne nuit de 12 heures, j'étais d'attaque pour aller affronter l'océan. Je l'avais pour moi tout seul. J'ai savouré les grosses vagues et le bruit de l'eau qui ramène les cailloux. Le soleil était aussi au rendez-vous.
J'ai hésité à passer ma journée là, à profiter de tout. Mais il faut que j'avance. Du coup, je suis parti assez tard, vers 1h30. Et ce n'était pas super car je devais absolument passer l'énorme ville qu'est Fukui, sachant que je n'étais pas encore sur la route 8.

Premier stop, à la sortie de la plage : deux jeunes me prennent et m'amènent en ville. Ils fabriquent des missiles. On a pas trop le temps de s'ennuyer, le trajet aura duré 15 minutes.

Deuxième stop, un monospace s'arrête derrière moi. Je me demande si c'est pour moi ou pour se garer. Une jeune fille descend et vient m'aborder. C'est assez rare que des femmes s'arrêtent pour me prendre. Là pour le coup, elles sont 3 : la mamie, la maman et la fille.
Elles me mettent tout de suite à l'aise et on passe un super bon moment. Je rigole beaucoup, avec chacune. Nous avons même eu un fou rire, lorsque j'ai dit le nom de mon petit frère, Axel, et qu'elle me sort : comme dans la voiture (Axel veut dire accélérateur en japonais).
Arrivé en ville, elles s'arrêtent dans un centre commercial et m'offrent une glace. Impossible de la leur payer, c'est dingue. Ce sont elles qui m'amènent, ce sont elles qui régalent. La photo traditionnelle, puis on se dit aurevoir. J'ai été touché par la poignée de main de la maman qui est venue serrer des deux mains la mienne, et par son inquiétude de savoir où j'allais camper.
Les Japonais ne sont pas habitués au camping sauvage. Mais habituellement, une simple photo de ma dernière nuit les rassure. Mon vrai problème était plutôt de trouver un coin où faire du stop, car là où j'étais, aucune voiture ne pouvait s'arrêter. J'ai donc marché 2 bons kilomètres. Voyant la nuit tomber, je commençais à perdre espoir.

Troisième stop, un jeune vient me voir et me propose de me conduire de Fukui à Tsuruga. Sauvé. Mieux, il habite encore plus loin sur ma route et je lui demande donc s'il peut me déposer dans sa ville. Il accepte.
Malheureusement, ce jeune n'est pas très locace et je peine à le faire parler. Au bout d'une heure, j'ai épuisé toutes mes ressources.
Une fois arrivé, après 2 bonnes heures de route. J'essaie de l'inviter à manger, il n'a pas faim. J'arrive quand même à lui payer une bouteille de thé. J'essaie de lui demander du wifi, car depuis une semaine, pas de connexion possible. Il refuse.
Quant à aller dormir chez lui, j'ai même pas osé.
Bref, il me laisse dans un parc en plein centre ville et j'ai même pas le courage de lui dire que je ne pourrais jamais dormir là.

J'attends donc qu'il parte et me décide à visiter cette petite ville qu'est Obama. Dimanche, 8 heure du soir, c'est désert. Personne dans les rues, toutes les boutiques sont fermées, ça fait peur.
Je me dirige vers l'océan, puis longe la croisette et fini par trouver un chemin de pèlerinage grimpant dans la montagne. Ce sera là mon lieu de sommeil, avec une vue imprenable sur la ville et le bruit des vagues pour me bercer.

Aujourd'hui, j'ai fait un long voyage.

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