jeudi 11 octobre 2012

Umi ni oyogemashita

A 9h30, je dis aurevoir à Hashimoto en le remerciant grandement pour tout : son accueil, sa patience, son humour, sa générosité, sa gentillesse.
Tomi m'attend pour m'amener à Nagano, là où il travaille au contrôle des véhicules.

Il s'arrête au "conbini", nom des supérette ultra répandu au Japon, pour mon petit déjeuner. Je me sers allègrement et me dirige vers la caisse, quand il sort son porte-monnaie et insiste pour me l'offrir. Décidément, je suis gâté.

Nous faisons route vers Nagano, par les montagnes, et j'en profite pour parfaire mon japonais. Depuis mon immersion d'hier avec Hashimoto, je me sens pousser des ailes et n'ai plus peur de faire des phrases même sans verbe. De plus, j'ai acquis un peu plus de vocabulaire de base.
J'ai appris que sa passion était la pêche, qu'il travaille comme mécano après avoir été barman. Il a une femme et une fille de 10 ans. Bref, on a bien discuté jusqu'à Nagano.

Il m'a ensuite laissé sur ma fameuse route 18. J'ai été m'acheter mon déjeuner puis ai de nouveau dessiné le nom de la ville la plus proche : Yotono.
J'ai hésité avec Joetsu, qui est ma destination finale pour aujourd'hui, mais se situe à 70km et Yotono, qui est sur la route, mais ne m'avance que de 10km.
Cependant, trop envie de sortir de cette immense ville qu'est Nagano. Bien m'en à pris, à peine dessiné qu'une charmante demoiselle s'arrête et me propose de m'amener, dans un anglais correct. Ça ira vite.

Puis commence là galère : 2 heure de l'après midi, dans une petite ville de campagne, en train de faire du stop à contre courant. Déjà, tout le monde va à Nagano. Et le peu qui n'y va pas sont des camions.
Je regarde aux alentours et commence à m'imaginer où aller camper ce soir... Quand soudain quelqu'un s'arrête en me faisant un coucou. Je dois avoir une bonne tête.

Seki m'invite dans sa camionnette remplie de maillots, de ballons et de chaussures. C'est un entraîneur de foot dont le japonais est la seule langue, mais qui adore le tour de France ! Mon histoire le fait bien rire, alors il m'offre un café.
Il va à Joetsu pour faire du shopping. Bizarre : pourquoi ne va-t-il pas à Nagano qui est bien plus grand ? Il m'explique qu'après m'avoir vu, il a fait demi-tour pour venir me chercher. Il me dit aussi qu'il ne faut pas que je tende le pouce : ça ne se fait pas ici, le panneau suffit. On discute bien grâce à mon dictionnaire. Tellement bien qu'on est déjà arrivé.

Je lui indique la route 8, qui est à l'intersection de la 18, et qui me permettra de longer l'océan vers le sud. Il me pose à un conbini où je lui offre un café. Puis, il me propose d'aller voir cet océan dont je lui ai tant parlé.
A l'aplomb d'une butte, on le découvre. Il est là à nous attendre, magnifique et chaleureux. Pas tant que ça pour Seki qui y trempera juste les pieds, mais parfait pour moi qui me déshabille devant son rire impressionné. "magiku", "magiku". Puis il me pique mon appareil pour prendre des photos.

De là, il me prête une serviette pour me sécher et une bouteille d'eau pour me rincer les pieds. On se serre la main et à peine est-il parti que le déluge se met à tomber. La nuit s'annonce rude.

Je me suis baigné dans l'océan.

2 commentaires:

  1. Mais tu ne comprends rien mon cher! Il t'a dit : "pas les pouces" et quelle est la première chose que tu fais ici dans l'eau, tu sors les pouces!!!

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