dimanche 25 novembre 2012

Beppu e ikimasendeshita

Rien que d'entendre le mot Beppu, j'ai les yeux qui brillent. Ils brillent d'imaginer cette ville qui en plus de la mer, possède cette montagne aux mille sources d'eau chaude naturelles. Certaines sont utilisables comme bain, les autres sont connues sous le nom des 12 enfers de Beppu, crachant des fumées de vapeur.

Alors malgré une nuit pourrie par la peur de se faire prendre, installé que j'étais en plein milieu d'un champ, près de la route, bref, à la vue de passant indiscrets, j'avais fermement décidé d'y aller. Histoire de me changer les idées.
Seulement, le couch surfer apparemment super sympa que j'avais trouvé dans cette ville ne m'avait pas répondu. Et alors que l'hésitation montait en moi, je décidais de foncer.

C'est alors que Kazuya, 48 ans, vendeur de livres d'apprentissage d'anglais pour enfants, s'est arrêté. Et malgré les livres qu'il tente de vendre, il ne parle pas lui-même anglais et on en plaisante. Il me raconte ensuite l'histoire des phonèmes japonais qui sont au nombre de 108 et ceux de l'anglais qui sont plus de 10000, comme pour me justifier sa difficulté à se mettre à la langue de Shakespeare. C'est rigolo car c'est l'histoire que je tente de raconter à chaque Japonais qui me dit que sa langue est difficile ! Et à qui j'essaye d'expliquer ce qu'est un phonème. Maintenant je sais que ça se dit "otonokazu". Ce sera plus facile dorénavant.

Chemin faisant, je découvre donc ce personnage très intéressant et cultivé. Ça se voit qu'il travaille avec des enfants, car il a envie de m'apprendre plein de choses : ça tombe bien, je suis là pour ça. Le courant passe très bien. Si bien qu'une fois à Beppu, je n'ai pas envie de le laisser. Et alors que je lui propose d'aller manger ensemble, le voilà qui m'invite chez lui. Génial.
Il habite un très petit appartement dans la ville suivante, Ooita. Tant pis, je verrai Beppu plus tard.

Une fois arrivé, il me fait découvrir une spécialité locale, les tonkatsu, escalope de porc pané, à ne pas confondre avec les tonkatsu, soupe de nouilles au porc, spécialité de Fukuoka que j'avais déjà mangé à Komoro, avec Mashimoto.
Et c'est une vraie réussite, on se régale. Le riz gluant, soupe miso et thé vert à volonté y étant aussi pour quelque chose.
De retour chez lui, on discute énormément de choses et d'autres. J'apprends de lui et lui de moi. On échange. Le but de mon voyage.
On se couche à minuit, sachant que le réveil sonne demain à 5h. La nuit sera courte, mais c'est pas grave, la soirée était excellente, je me rattraperai plus tard.

Je n'ai pas été à Beppu.

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