mercredi 31 octobre 2012

Bolu wa doko desu ka ?

Depuis que j'ai dit que j'aimais parler avec des Japonais pour apprendre la langue, Fumio san et Sayuri se sont efforcés de me trouver des terrains de jeu.

Le frère de Fumio san, Youshime, travaille à un bureau de poste. Celui-ci n'est pas que pour récupérer/donner le courrier, il sert aussi de regroupement pour les vielles personnes. Chaque matin, celles-ci y viennent déposer 100¥ (1€) sur un compte. Le but caché étant de venir discuter autour d'un thé, dans une salle commune.
Mon rôle était de m'y rendre et de discuter avec les gens.
Autant dire que ce fut un succès. Et vas-y que ça me demande d'où je viens, où je vais, ce que je fais ici, etc.

Puis à 10h, Sayuri et ses collègues de boulots, sont venues me voir pour me serrer la pince. Elles voulaient me rencontrer pour voir si j'étais apte. Apte à venir jouer l'après-midi sur leur lieu de travail. Du coup, j'ai eu le droit à un interrogatoire en bonne et dûe forme pour tester mes capacités linguistiques.

L'après midi donc, direction le life center, pour le jeu J. Le life center est comme une maison de retraite, à ceci près que les gens n'y habitent pas et viennent de leur propre gré. Certains sont là tous les jours, d'autres moins souvent. Certains sont en super forme, d'autres un peu moins.
Avant le jeu, une séance d'échauffement de chaque muscles. Et moi, au milieu d'eux qui suit en rythme. J'ai même dû compter en français. Puis chacun notre tour, on avait 3 balles à lancer sur un panneau à scratch sur lequel figurait des chiffres de 1 à 9 dans un carré de 3 par 3. Une ligne rajoute 15 points. Par exemple, j'ai fait 3, 5 et 7, pour un score de 15+15, soit 30.
Chacun étant placé à une distance suivant ces capacités, autant dire que j'étais à l'autre bout de la pièce et que cela justifie ma 2ème place. Puis 2ème tour avec 5 balles.
Ce qui était sympa, c'est que tout le monde s'encourageait, malgré les ratés. Même esprit qu'au karaoké.

Puis, on a fait des jeux de lettres : remettre les lettres dans le bon ordre (ex : chisami pour sachimi), donner des mots de certains types (ex : tout objet qui est rouge). Puis est venu le temps de la conversation. Mon homme à 80 ans et en paraît 60. Il était télégraphe et s'appelle Fukui san (cf la photo). On a parlé pendant une bonne demi heure, avant d'être interrompu par les chansons. Et voilà que je refait du karaoké. Décidément.

16h30, on me fait aller dans le hall d'entrée. Tout un tas de voitures se bousculent. C'est l'heure de les ramener à la maison. Et là, c'est le moment de vérité. Certains me disent à peine  aurevoir, d'autres tiennent absolument à me serrer la main chaleureusement, tandis qu'une m'a carrément serré dans ces bras et s'est mise à pleurer, souhaitant à tout prix que je revienne. La plupart étaient tout de même enchantés de me voir. Et moi aussi.
C'était chouette de partager du temps avec eux et d'essayer de les divertir. J'ai vraiment passé un super moment.

Où est la balle ?

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