mardi 30 octobre 2012

Karaoke ga daisuki da yo

Quand j'étais plus jeune, je fuyais le karaoké comme la peste : je suis un piètre chanteur et le fait qu'on se moque de mes performances me refroidit. Non pas que j'aime particulièrement briller, mais le karaoké que je connais s'apparente à une compétition où chacun donne le meilleur de soi pour obtenir le plus d'applaudissements.

Puis j'ai découvert un karaoké différent de celui des bars ou des mariages, dont j'étais la risée. Le karaoké à la maison, entre amis, où la performance passe après le fun, et où chanter "Allô allô Mr l'ordinateur" de Dorothée ne me fais pas passer pour un ringard.

Au Japon, le karaoké est une discipline reine. Fallait bien que j'y ai droit un jour. Je désespérais d'avance de me retrouver dans un bar et d'entendre les rires sur ma capacité à chanter en japonais.
Ce soir là, nous avons rejoint Sayuri avec Fumio san pour un bon repas au Coco's, puis sommes rentrés dans un immeuble, direction le dernier étage. Là, un gardien nous a offert une boisson, demandé le temps de torture puis indiqué un numéro.
Ce numéro correspond à une "box", petite salle de 10m2, équipée d'un ensemble karaoké, d'instruments et d'un jeu de lumière. Une petite boîte à écran tactile permet d'ajouter les chansons pendant que les autres chantent ou tambourinent.

Nous avons commencé à trois, puis un couple d'amis à Fumio san nous a rejoint. Sayuri m'a impressionné car elle est très talentueuse, avec une voix très douce et mélodieuse. Tomo, l'autre fille de la soirée, a aussi une très jolie voix aiguë qui donne des frissons. Fumio san et son ami n'étaient pas mauvais, mais loin du niveau des filles.
Quant à moi, je peinais déjà à utiliser la machine pour sélectionner les chansons, les menus en japonais n'aidant pas. Puis une fois compris, impossible de trouver des chansons en anglais d'aujourd'hui. J'ai donc chanté "l'hymne à l'amour" d'Edith Piaf et "Volare" des Gypsy Kings. Autant dire que c'était pathétique, autant en français qu'en italien. Heureusement pour moi, je pouvais improviser n'importe quoi, ça passait comme une lettre à la poste.
Heureusement, j'ai trouvé les Disney. Et là, ça a été merveilleux.
D'abord un "Prince Ali" en anglais dont je n'étais pas peu fier, des années d'expérience sur la version française aidant.
Mais le clou de la soirée fut le duo de Tomo et moi sur "ce rêve bleu" en anglais. C'était juste incroyable : une voix magnifique pour Jasmine, un rythme synchro pour Aladin. On est ensuite passé sur "it's a small world" ou la musique des poupées pour ceux qui connaissent. Autant dire que la version japonaise, sekai wa semai, est à mourir de rire.
Autre duo de la soirée, Fumio san et moi sur "Bohemian Rapsody" de Queen. Pareil, un duo magique que tout le monde a adoré.
Entre, plein de chanson en japonais. Sayuri me tendait tout le temps le micro pour qu'on chante ensemble. Et je m'étonnais moi même d'arriver à chanter, lisant le japonais plus vite que le rythme de la musique !

Hormis ces duos mémorables et cette preuve que mon japonais à progressé, ce qui fait que la soirée fut géniale, c'est la mentalité japonaise : ils applaudissent si tu te donnes à fond, peu importe la performance, et encouragent s'il voient que tu perds le rythme. Ils te donnent toujours envie de faire de ton mieux. Ils produisent une ambiance festive et chaleureuse. Une fête de la musique, notre musique.

J'aime énormément le karaoké !

2 commentaires:

  1. Tu sais qu'avec moi, tu n'as pas besoin de chanter du karaoké pour que je t'applaudisse des deux mains! Tu n'as qu'à continuer ton petit bonhomme de chemin! Tu nous réserves des surprises tous les jours! Bises!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. T'es trop adorable, je te remercie.
      Cette expérience de vie japonaise est la meilleure des choses qui me soit arrivée.
      Chaque jour est une surprise pour moi aussi et je ne m'en lasse pas.
      Plein de bisous et merci pour ces commentaires si gentils :-D

      Supprimer

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...