samedi 17 novembre 2012

Kanashii

Au Japon, tout le monde sourit tout le temps.

Couché à 2h30 et levé à 7h, j'avoue que je n'avais que moyennement la forme. Et j'ai essayé de tenir le maximum pour profiter des derniers instants avec Sayuri. Celle que tout le monde appelle ma maman japonaise.
Dans la voiture, après avoir mangé les onigiri qu'elle m'avait préparé pour le petit déjeuner, on a beaucoup parlé. Avant que je ne finisse par m'endormir, sous sa bénédiction, celle-ci voyant sûrement ma lutte contre le sommeil.
A mon réveil, nous avons mangé sur une aire de repos des udon, soupe de nouilles. Fumio san, lui, pas très bavard et surtout pressé de partir.
L'après midi me fut fatale également, et je me réveilla que quelques minutes avant d'arriver.
Puis tout s'est enchaîné très vite. Ils ont déposé leur bagages à l'hôtel, pendant que je patientais, puis on s'est dit aurevoir dans le minuscule hall. Pas l'endroit que j'aurais choisi. Mais encore une fois Fumio san était pressé et m'a répondu qu'il n'avait pas le temps pour qu'on dîne ensemble.

Au Japon, tout le monde sourit tout le temps.

Et alors que je m'efforçais de me le rappeler, j'ai ouvert mon sac pour leur offrir mes cadeaux : des photos de nous, mes baguettes françaises auxquelles je tenais pour Fumio san et un livre des fables de la Fontaine en japonais, dans lequel j'y ai écrit le corbeau et le renard en français, pour Sayuri.
J'avais ensuite préparé un petit mot d'adieu en anglais que je voulais leur lire, mais comme la situation ne s'y prêtait pas, je leur ai juste donné, demandant à Fumio san de traduire plus tard pour Sayuri.
Fumio san m'a alors pris dans ses bras pour me dire adieu. Puis Sayuri...

Au Japon, tout le monde sourit tout le temps.

Mais Sayuri et moi n'étions plus tout le monde. Et dans les bras l'un de l'autre, la tristesse l'a emporté. Et des larmes ont coulées.

Triste.

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