lundi 19 novembre 2012

Kyo, takusan kilo o arukitta

Hier, besoin de me retrouver seul. Alors je suis resté une journée de plus à Taki. J'en ai profité pour marcher dans la montagne, visiter un temple et prendre le soleil au bord de la plage, appelée Kirara. Le coucher de soleil fut magnifique.
J'ai pris également du temps pour écrire et me faire sortir ce que j'avais sur le coeur.
Ainsi, aujourd'hui, j'étais fin prêt à repartir.

Mon premier stop s'appelle Yuji et à 23 ans. Il est très sympa et on discute bien. Il ne connaît que quelques mots d'anglais mais veut progresser. Sur la route, il m'apprend plein de nouveaux mots et on ne s'est pas ennuyé un seul instant. Je lui offre une boisson, il m'offrira un burger. Nous nous montrons chacun nos photos. Il fait du break danse et en est très fier.
Il me dépose à Hamada, où il habite, près d'un coin où on peut faire du stop et le voilà déjà qui repart. C'était trop court.

Mon deuxième stop s'appelle Yoshio et à 58 ans. Et malgré son anglais, il voit que j'ai envie de parler japonais et s'adapte. Il a l'intelligence de savoir quand il utilise des mots que je ne comprends pas et me les traduit. Il m'apprend plein de nouveaux mots également ainsi que le fonctionnement des lacs pour inonder les rivières. Il vient de Nagoya et est accompagné d'un coordinateur qui a son propre véhicule. Au départ, j'ai cru que c'était une deuxième personne qui voulait me prendre également en stop !
Je passe encore une fois un super bon moment avec ce gentleman. Et au moment du départ, il prend plaisir à prendre la photo et à me serrer la main. A Masuda, il me dépose sur l'endroit parfait pour faire du stop. A tel point que...

Mon troisième stop s'appelle Kenzo et à 38 ans. Il s'est arrêté alors même que je n'avais rien demandé. Il parle un bon anglais car sa copine habite en Thaïlande. Elle a 23 ans !
Il me dépose à Susa, là où il doit travailler. Puis repart en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, après une bonne poignée de main à l'occidentale. C'est à dire à une seule main.
Bref, c'était sympa sans plus.

Il est 3h30 et mon instinct m'indique qu'il est temps de m'arrêter dans cette petite ville.
Ensuite, le destin à fait qu'au moment où je pensais avoir trouvé un bon coin, un homme passait par là, et j'ai donc continué à marcher. Puis une deuxième fois, j'avais changé de route à cause du vent insupportable, mais voyant une petite mamie l'affronter, j'ai eu honte et ai repris ma route initiale.
Et après 5km de montée, j'étais sur un coin merveilleux. Les falaises de Holen. C'était pas dans le guide, mais qu'est ce que c'était beau. Je ne regrette pas. Et je savourerais jusqu'à 5h, qui sonne la tombée de la nuit.
Alors, je retourne chercher mes sacs 5km plus bas, puis refait 2,5km en sens inverse, là où j'avais vu un bon coin pour camper.

Car autant il est parfois aisé de trouver un coin idéal comme à Taki, avec son herbe moelleuse, abrité du vent, à côté de toilette et d'un supermarché. Autant là, après cette lutte acharnée contre le vent avec tous mes bagages, se retrouver dans de la boue avec des bogues par terre n'est vraiment pas récompensant.
Je me couche avec le ventre vide et nulle part pour acheter à manger. Je me rattraperai demain.

Aujourd'hui, j'ai marché plein de kilomètres.

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