vendredi 9 novembre 2012

Shigoto wa kenko desu

Au Japon, pendant que certains élèves de 30 ans viennent de passer leur première année de chugakko (école primaire), tous les autres travaillent. Si le travail c'est la santé, voilà donc pourquoi les Japonais ont la plus grande durée de vie de la planète.

Ici, le travail est sacré et permet de tisser des liens sociaux. Jusqu'ici, rien de bien différent par rapport à nous.
Maintenant, si je dis que les "salary men" ont la quasi obligation d'aller boire un coup avec leurs collègues tous les soirs, ou que perdre son travail est la (seule ?) cause majeure de divorce, c'est autre chose.
Le premier est pour renforcer l'esprit d'équipe. Quant au second, bon nombre de femmes ne travaillant pas et restant au domicile pour s'occuper des enfants et de la maison, cela explique que si le mari ne rapporte plus d'argent, c'est qu'il est temps d'en changer.

Les salaires sont presque le double des nôtres (le SMIC est à 2100€), ce qui influe sur le coût de la vie. A savoir que la TVA n'est que de 5%.
De plus, ils font passer le bien collectif avant le leur, n'hésitant pas à faire heures supplémentaires et à rester le plus longtemps possible même si leur travail est fini. Quitte à dormir au boulot : c'est un signe très positif ici.
Chaque fois que quelqu'un rentre chez lui, il s'excuse auprès de ses collègues de partir avant eux. Si une tâche peut être faite en une heure mais que c'est la seule de la journée, alors ils s'organisent pour la faire en huit. Ils sont champions pour trouver des choses à faire lorsqu'il n'y a rien à faire.
Par contre, ils sont d'une organisation et d'une rigueur sans faille. Il faut souvent un grand nombre de personnes pour faire quelque chose, chacun ayant une tâche particulière mais qu'il exécute à la perfection. Le résultat est tout le temps impeccable.
Le retard et l'erreur sont très difficilement acceptés.

Enfin, le taux de chômage tendant vers 0, il n'est pas rare de voir des personnes âgées travailler. Ou bien des travails bidons.
En exemple sur la photo, on peut voir que ces personnes tondent l'herbe au bord de la route. Ce qui est en soit une bonne chose, si tant est que celle-ci est bloquée par plusieurs glissement de terrain et le risque de rencontrer des ours, et que son accès à pied demande de faire un peu d'escalade et de sauter des barrières : autant dire pas donné à tout le monde. Et bien ils étaient 4 !
Autant dire qu'au pays de la technologie, il n'y a pas de caissière automatique, et on se fait servir à la pompe à essence.

Le travail, c'est la santé.

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