mardi 15 janvier 2013

Bota mochi

Avant de vous raconter une nouvelle romance entre la nourriture japonaise et moi, il faut que je vous dise ce qu'il m'est arrivé de marrant.

Pour poser le contexte culturel, il faut savoir qu'au Japon, si un jour férié tombe un jour non ouvré, il est reporté. Exemple : un 1er mai tombe un dimanche, le lundi sera férié.
Ainsi, me voilà nez à nez avec la porte de la bibliothèque fermée. Décidé à lire, quoi de mieux que de s'installer dans le parc adjacent, par cette journée magnifique.
C'est alors qu'un vélo s'arrête a ma hauteur, un gars imbibé d'alcool en descend, bouteille à la main et commence à me taper la discussion.
Au passage, me postillonant tout ce qu'il pouvait (heureusement pour moi, il ne m'a pas dit cette phrase). Je subit une heure de conversation difficile, car il parle le dialecte de la région.
Il me dit qu'il est mon ami et veut m'inviter dans un resto de sushi assez cher. Même si j'adore ce plat, je ne peux me résigner à profiter du pauvre bougre. Je décide donc de le ramener chez lui. A sa maison, le voilà qui me redit que je suis son ami et qu'il veut m'offrir plein de cadeaux : tout ce qui lui tombe sous la main. Un paquet de chips, des DVD coquins, des cahiers, une règle, des enveloppes timbrées, un atlas du Japon, une crème pour les mains, une tunique, des onigiri et des cookies.
Pendant qu'il veut à tout prix me montrer le film Godzilla et me parler de sa vie, j'élabore silencieusement un plan de fuite. Déjà, j'arrive à laisser pas mal de cadeaux en disant que mon sac est plein. Sur le pas de la porte, pendant qu'il tourne le dos, je dépose le reste sur le meuble de son entrée. Il ne reste que les cookies qu'il m'a piqué des mains.
Chemin faisant, il m'indique de nouveau vouloir aller au restaurant de sushi. Je lui indique que je veux aller aux toilettes. Je prends bien mon temps. A mon retour, il a disparu. J'en profite pour l'imiter.

Pour revenir à ce qui nous intéresse, voilà comment je suis retombé amoureux. Le soir, alors que Keysuke, Satsuki et moi partagions des udon, soupe de nouilles, nous échangeant chacun un peu de nos plats, voilà que je remarque une charmante du coin de l'œil.
Me demandant comment ne l'avait-je pas vu plus tôt.
Au début, j'hésite un peu. Mais son charme est irrésistible. Alors je lui lance des regards discrets, l'observe patiemment, pour carrément finir par la désirer.
Quand soudain, je me lance. J'en parle à mes deux comparses et leur demande leur avis. Ils me donnent leur aval. Fou de joie, j'appelle la serveuse pour qu'elle me donne son petit nom.
Finalement, on en prendra deux, une pour moi, une pour eux.
Imaginez une boulette de riz parfumée à la vanille, entourée d'une couche de haricots rouges. Succulent.
Son nom, je ne l'oublierais jamais, tellement elle fut exquise.

Bota mochi.

4 commentaires:

  1. Ah! ah! ah! quelle chute!
    Pourtant, la photo aurait dû me mettre sur la voie (elle est trop drôle).
    Tout cela a l'air succulent et les Français devraient s'inspirer du principe du report des jours fériés. Je ne me suis toujours pas remis du 1er mai 2008 qui est tombé le jour de l'Ascension!

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    Réponses
    1. Content de t'avoir eu ;-)
      C'est effectivement delicieux. J'ai pas goute mieux jusqu'a present.
      Oui, je trouve le systeme excellent, d'autant que cela permet d'avoir un nombre de jours feries fixe suivant les annees.

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