dimanche 3 février 2013

Mame no matsuri

S'il y'avait un événement à ne pas manquer en ce dimanche 3 février, c'est le "festival des haricots". Ah ah, rien que le nom me fait marrer.

Souma, le fils aîné de Sumire et moi, nous sommes rendus au sanctuaire shintoïste le plus proche, en ce bel après-midi d'hiver. La tradition veut qu'en ce jour, on prie pour faire rentrer la chance et on chasse la malchance, incarnée par les démons, en leur balançant des haricots.

Arrivé au sanctuaire, le portail permettant d'y rentrer est bouché par une représentation en bois d'un haricot géant en forme de visage ! Pour rentrer, il faut donc le traverser en passant dans sa bouche grande ouverte.
Une fois a l'intérieur, énormément de monde est là pour célébrer : pratiquant comme non pratiquant. Au Japon, la religion est libre, comme me le fait remarquer Souma.
On peut voir au loin les prêtres (désolé si le terme n'est pas le bon) qui prient pour attirer la chance. Pendant ce temps, deux diables, un rouge et un bleu, avec des shorts en léopard, tournent au loin et fond du bruit. D'un coup, les prêtres se lèvent et se dirigent vers les diables, tout en traversant la foule qui leur ouvre le chemin.
Une fois arrivé sur place, les prêtres courent après les diables qui prennent peur et s'enfuient dans la foule. Alors, les prêtres se saisissent des "haricots" qu'ils jettent à la foule qui tend les bras pour les récupérer. Ces "haricots" sont censés faire partir les diables jusqu'à l'année prochaine.
Seulement, comme je le disais pas plus tard qu'hier, les japonais n'aiment pas gaspiller. A quoi bon alors jeter des haricots qui auraient pu très bien être mangés autrement ?
Autant les remplacer par des gâteaux et autres sucreries !

C'était vraiment impressionnant de voir tous ces gens avides de recevoir leurs confiseries, tels des fans voulant récupérer une propriété de leur star préférée.
Une fois toutes les confiseries épuisée, toute la foule est partie. Dans le calme et le respect, sans bousculade aucune. Seuls certains pratiquants, dont Souma, sont restés un peu plus longtemps afin d'adresser une prière avant de partir. Il était ravi de partager son culte avec moi et m'a invité à prier en sa compagnie. J'étais à mon tour enchanté d'avoir partagé ce moment privilégié avec lui.

Le festival des haricots.

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