dimanche 17 février 2013

Mikazuki 三日月

Chaque soir où je vais promener le chien et que le climat me le permet, je grimpe en haut du parc, où se situe un immense espace, sur lequel je peux courir après lui, tout en admirant la vue.
Cette vue qui donne sur Fukuoka, éclairée de mille feux, et qui me donne l'impression de dominer la ville, avec ce sentiment que je peux la prendre dans mes mains, la parcourir de long en large de mes yeux émerveillés. Sans même bouger.
Et alors que je partageais cette agréable sensation avec Sumire, la voilà qui eu une idée. Une idée qui vaut ce qu'elle vaut, mais qui est excellente.
Alors une fois la kermesse d'hier terminée, le dîner prématuré avalé et quelques sacs préparés, nous étions dans la voiture, direction je ne sais où.
Arrivé à un parking, dont l'entrée nous était refusée au moyen de chaînes, nous nous sommes garés sur le côté, en face du parking. Un peu en signe de protestation : pourquoi nous interdire de nous garer ici suivant une plage horaire ?!
C'est alors que nous avons commencé notre parcours. D'abord par un passage aux toilettes. Puis par un escalier de bois, suivi d'un chemin dont nous ne pouvions voir les limites qu'au moyen de notre lampe torche, fièrement manipulée par Hikaru.
Dans cette échappée, il y avait Sumire en éclaireuse, suivi d'Hikaru et moi fermant la marche.
Par endroit, le sol était glissant et certains passages difficiles. Alors d'une main ferme, j'empoignais Hikaru par le col pour l'empêcher de tomber. A plusieurs reprises, je lui ai épargné la chute. Mais de temps en temps, il trébucha. Puis se releva et recommença. Sans pleurer, disant qu'il n'avait pas mal.
J'étais si fier de lui et de sa bravoure.

A un moment donné, dans la nuit noire, un bruit. Tout le monde s'arrête. Et voilà que le petit rond de lumière éclaire dans tous les sens, à la recherche d'un éventuel coupable. La peur monte dans chacun de nous.
La rumeur du fantôme nous rattrape...
Celle qu'un peu plus tôt on nous a raconté, comme excuse pour ne pas venir dans ces lieux.
Mais un peu plus tard, nous y étions.
Voir ce petit bonhomme de cinq ans nous emboîter le pas dans notre folle aventure, c'était déjà un moment magique. Mais arriver au sommet de Fukuoka, c'était encore plus incroyable.
Rien à voir avec Nagasaki et son flot de touriste. Nous étions là seul, dans le silence le plus complet, entourés de la nature et avec une vue réellement magnifique.
Et si les nuages masquait la lune ce soir là, ce n'était que pour lui donner un petit air mystique dont le charme n'était pas déplaisant.
Puis les nuages partirent pour laisser place aux étoiles.
Enfin, le temps s'arrêta... l'espace d'un instant.
Mikazuki

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