mercredi 27 mars 2013

En 縁

Pour ceux d'entre vous qui doutent encore, je vais vous enlever toute incertitude. Je vais bien, et même très bien. Jamais été aussi heureux.
Ce que j'ai raconté hier n'est pas un poisson d'avril. C'est vrai !
Avant mon voyage, je n'étais pas croyant. Je ne le suis toujours pas. Ou pas encore du moins. Mais s'il y'a quelque chose que j'ai appris durant mon parcours, c'est à croire en la destinée.
Si les choses arrivent, c'est pour une bonne raison. Et même si celle-ci n'est pas apparente au premier abord, elle fini toujours par se dévoiler. Tôt ou tard.
De toute manière, à quoi bon paniquer. Je suis seul et sans argent, dans un pays étranger dont je commence à peine à comprendre la langue, et n'ai aucun moyen de rentrer chez moi, ni même chez un ami japonais. De plus, je ne veux pas m'arrêter là, je veux continuer.
Alors je continue et marche vers ce que j'aime le plus, la mer. Mon esprit imagine mille et une façons de vivre avec 10€ en poche. Combien de temps j'arriverai à manger, les rations, le jeûne...
Mais cela ne sert à rien du tout, car la destinée, elle, a déjà un plan. Et quel plan !
J'ai même pas marché 2km, même pas encore rejoint la mer, que déjà elle intervient. Elle m'envoie un ange.
Je traîne mes bagages quand une voiture s'arrête à ma hauteur et me demande où je vais. Comme j'indique que je n'en sais rien, j'éveille la curiosité. J'explique alors mon histoire et m'apprête à repartir quand Nobuko me propose gentiment de m'aider à rechercher un camp.
J'accepte volontiers : c'est plus simple en voiture. De plus, elle connaît bien le coin et me montre plus d'endroits propices les uns que les autres.
Ensemble, on fait le tour de la ville. Je sens qu'elle prend plaisir à chercher avec moi et à essayer de trouver le lieu parfait. Nous longeons ainsi la mer, faisons le tour d'un lac magnifique, visitons un parc immense avec une cabane inhabitée et une tour d'observation pour les oiseaux.
J'ai l'embarras du choix. Même en cas de tempête, tout ira bien. Cette ville est le paradis du campeur.
Je la remercie pour son aide et vais pour descendre de la voiture, quand elle me demande si le désordre ne me dérange pas. Elle veut m'inviter chez elle, mais n'ose pas trop à cause du bazard. Je la rassure. Et voilà comment j'atterris dans une petite maison de rêve, perdue en plein milieu des champs de riz, avec vue sur les montagnes. Je n'en reviens pas.
Mieux, mon hôte est adorable et rigolote à souhait. Elle nous prépare un délicieux repas alors que je prends du temps pour écrire et me détendre. Elle nous met une musique douce propice à la relaxation, et me sers un café avec des petites patates pour me faire patienter pendant qu'elle cuisine. J'ai du mal à y croire. C'est presque trop beau pour être vrai.
Après le dîner, on discute énormément et le temps passe à vitesse grand V. 3 heure du matin déjà, on pars se coucher. Je passe une excellente nuit, en plein milieu de nulle part, bercé par le seul bruit des grenouilles.
Le destin.

2 commentaires:

  1. Les Italiens appelaient ça La Fortuna ; ils la mettaient en scène dans les opéras aux côtés de la Virtù et de l'Amore!

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    1. Je suis en train de lire un livre traduit du latin ou ils en parlent justement.
      On dirait que "la Fortuna" me sourit, j'espere que la virtu et l'Amore vont suivre ;-)

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