samedi 30 mars 2013

Zazen 座禅

A mon réveil, Nobuko est déjà debout. Elle est étendue dans une chaise longue sur la terrasse, avec son café. Et tandis que je la rejoins avec le mien, je m'installe à mon tour confortablement. Quelques heures passent ainsi sans qu'aucun de nous deux ne s'en rende compte. Seuls les bruits de tracteurs qui labourent les champs de riz viennent de temps en temps perturber le chant des oiseaux. Hormis ça, tout est parfait : la vue, le soleil et même le café.
On aurait pu rester là jusqu'au soir ...
Mais une visite inattendue vint nous extirper de ce paisible moment.
Je sais pas si ça vous arrive souvent qu'on sonne à votre porte alors qu'on ne s'y attends pas. C'est jamais le bon moment. Toujours occupé à faire quelque chose d'autre.
Il arrive même que ce soit parfois deux personnes, qui se présentent comme témoin de Géovah, et prennent de votre temps pour essayer de vous rallier à leur cause.
D'habitude, je ne les écoute jamais et j'essaie d'en finir au plus tôt, le plus poliment possible.
Mais là, c'est différent. Déjà, je ne suis pas en train de faire quelque chose, je me détend. Je suis donc heureux de parler avec cette personne qui vient me donner de son temps. Et finalement, je finis par lui poser de moi-même, un tas de question sur sa foi. Cela se termine en une conversation très agréable et instructive. On discute si bien qu'elle fini par s'en aller, non par ennui, mais par manque de temps. J'aurais jamais cru que ça m'arriverait un jour.
L'après midi est bien entamée lorsqu'on se décide à aller se promener. Nobuko me laisse choisir entre mer ou montagne : ce sera montagne. On prend donc de petites routes escarpées à double sens de circulation, mais où seule une voiture peut passer. On fait de multiples arrêts pour observer les cerisiers en fleurs et autres merveilles que le chemin nous propose. On s'arrête même à une ferme qui offre à Nobuko des plans de persil et des concombres invendables car tordus.
Une fois arrivé, le lieu est tout simplement incroyable. Au coeur de la montagne, de multiples cascades se dessinent au travers d'immenses rochers. Malheureusement, il est trop tard pour qu'on les découvrent toutes, alors nous grimpons un peu et nous arrêtons à la première.
Nobuko en profite pour méditer, aidée par le son de l'eau qui coule, tandis que je relève mon jean pour tremper mes orteils. Mais je ne résiste pas longtemps, et à l'abri d'un rocher, je prend un bon bain d'eau froide, dans le plus simple appareil.
Il est déjà l'heure de rentrer, car dans la montagne, le soleil se couche plus tôt. Au retour, on s'arrête à un petit resto sympa dans lequel je découvre les pouces de bambou. Mhhhh.
Puis on fini la soirée aux bains, chauds cette fois-ci.
Zen

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