mercredi 10 juillet 2013

Yuma, Ake to Sada ゆま、あけとさだ

J'ai compris, ou plutôt redécouvert, quelque chose de fondamental dans les relations qu'établissent les gens entre eux. Ces groupes de gens, ou castes, se forment toujours autour d'un intérêt commun. Ainsi, si j'aime le Japon, je vais tendance à être attiré par des gens qui aiment le Japon, et ainsi former ma caste.
La caste dont je veux parler aujourd'hui est la caste "reggae" (ou autre nom plus approprié). Leur look se distingue souvent par des cheveux long avec des dreadlocks. Et si en France, cette caste est souvent associée aux "fumeurs de moquette", il faut savoir qu'ici, on ne rigole pas avec ça. Fumer des substances illicites peut coûter cher, du genre "directement en prison sans passer par la case départ".
Alors si on enlève à ses descendants spirituels de Bob Marley leur drogue, qu'est ce qu'il leur reste ? Tout d'abord la musique. Le djambe, le ukulélé, la guitare, le chant, etc.
Plus important, le coeur. La simplicité des sentiments. L'amour à tous et pour tous. "One love, one big family".
Ensemble nous avons partagé discussion, repas, coucher de soleil, musique. Et rien que ça, c'était déjà un moment inoubliable. Pas d'hésitation, d'embarras, de tracasseries comme il est - malheureusement - trop souvent le cas au Japon.
Mais plus important, un conseil que je ne suis pas près d'oublier... Lorsque j'ai fait part de ma timidité concernant la musique ou la cuisine, de part mon piètre niveau, Sada (à droite sur la photo), m'a simplement demandé de faire un choix entre un plat sans saveur préparé avec amour, et un plat délicieux préparé sans sentiment.
Après ces mots, il m'a tendu une sorte d'instrument fait à partir d'une bombonne de gaz et des entailles faites à la scie.
Je l'ai saisi. Moment difficile. Puis j'ai fermé les yeux et j'ai joué de la musique. Sans réfléchir.
D'abord seul. Puis un djambe est venu m'accompagner. Suivi d'un deuxième. C'était Shige et Sada qui venaient se joindre à moi en s'adaptant à mon rythme. Un bonheur tout simple.
Avec une leçon essentielle : celle de donner sans réfléchir, mais avec le coeur.
Yuma, Ake et Sada.

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