mardi 23 juillet 2013

Shuppatsu 出発

Avec l'accord de Fumio et de Sayuri, j'ai pu laisser chez eux tous mes bagages superflus. Et autant dire qu'ils sont nombreux.
C'est donc le balluchon et le coeur léger que je suis monté dans la première voiture qui s'arrêtait. Celle-ci devrait me déposer quelques 15km plus loin.
Et alors que j'attendais patiemment la prochaine voiture, panneau à la main, je fus pris d'un doute. Minuscule d'abord, puis grandissant. Je fini par lâcher mon panneau et m'asseoir.
Pourquoi ? Pourquoi aller à Aomori à toute vitesse ? Qu'est ce qui m'attend là-bas de si important ? Est-ce que je voyage pour voyager ? Ou parce que j'en ai vraiment envie ?
Si j'y réfléchis bien, même avec de la chance, je ne mettrais pas moins de 5 jours pour arriver à Aomori. Et à peine arrivé qu'il me faudra penser à repartir. Et quand bien même je rencontrerais quelqu'un avec qui j'aurais envie de m'arrêter pour passer du temps. Ou bien incapable de faire de l'autostop en fonction du climat ou de la fatigue.
J'ai peut être tendance à oublier que l'autostop n'est pas une science exacte, ni même de tout repos. Rien à voir avec quand on prend le train ou l'avion et qu'on est quasi certain d'arriver à l'heure fixée à l'avance (du moins au Japon !!) sans trop se fatiguer.
Et si dans ma tête, je m'étais résigné à explorer coûte que coûte, dans mon coeur, je n'étais pas prêt. Au fond de moi, j'avais envie de rester à Obama. C'est la même chose qui m'était arrivée à Fukuoka quelques mois plus tôt et qui m'avait fait faire 7km de marche avec bagages pour finalement revenir à mon point de départ.
Cette fois-ci, ce fut plus facile. Je n'eus qu'à traverser le route, changer mon panneau pour "Obama" et quelques minutes plus tard, j'étais dans une nouvelle voiture, accompagné par des journalistes plus que sympathiques.
A tel point que le soir, nous dînions ensemble autour d'"okonomiyaki" et de "yaki soba". Et si ce menu n'était pas sans me rappeler celui de Kyoto quelques jours plus tôt, je pus aisément confirmer les dires de Sada : bon techniquement mais réalisé sans amour, donc fade au final. Heureusement, l'agréable compagnie qui m'entourait rajouta de la saveur à ce qui n'en avait pas. Et ensemble de discuter jusqu'à la fermeture.
C'est avec un grand sourire au lèvres que je suis rentré chez moi, fier de ma soirée mais surtout de ma sage décision.
Départ.

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