vendredi 16 août 2013

Noda kazoku 野田 家族

Après une excellente dernière soirée passée avec la famille Tanaka, autour d'un bon dîner accompagné de discussions philosophiques passionnantes, j'étais prêt à repartir à la poursuite de mon but que je pourrai intituler "sur la route de Fukuoka" (en référence au blog "sur la route d'Okinawa").

Discussions que nous avons continuées dans la voiture avec Tetsuya alors qu'il me conduisait aux portes de Kyoto. Et alors que j'étais encore en train de savourer les paroles intelligentes de cet homme brillant, le bord de la route m'offrait un emplacement de rêve qui me permit de faire arrêter une voiture en moins de temps qu'il ne faut pour le dire que pour le faire.

Laura, une péruvienne, sa fille et son ami, d'une gentillesse toute japonaise, venaient de prendre le relais de ces automobilistes aux grand cœur. Et à peine me laissaient-il une glace dans une main, un grigri porte-bonheur péruvien dans l'autre, que déjà la famille Noda m'abordait. Plus je les côtoyais, plus je commençais à me demander si la bonté japonaise a des limites : les voilà déjà qui m'invitaient à manger aux restaurants avec eux. Et j'ai eu beau insister pour leur offrir au moins le dessert, c'était peine perdue : ils m'eurent à l'usure. La seule chose que j'obtins finalement fut une photo tous ensemble. Après quoi je me délecta de la glace qu'il venait de m'offrir.

Une fois repus, je repris la route jusqu'à Himeji. Ville côtière où je pensais finir ma journée. D'autant plus que j'envisageais d'effectuer la visite du célèbre château éponyme. C'était sans compter sur l'énorme chantier de rénovation que celui-ci était en train de subir. Déception.

Mais contre mauvaise fortune, bon cœur : ça me permettra de me rendre plus vite à Okayama, où m'attend très probablement mon cher Kazuya.
Seulement, il se fait tard et le stop se faisant de plus en plus dur, Okayama me semble dès lors mission impossible. Et alors qu'une voiture de petits jeunes autant sympa qu'à la pointe de la mode me propose de grimper à bord, je reprends espoir. Ils vont à une fête dans la ville voisine, ce qui ne m'avancera pas des masses. Mais on s'éclate tellement dans la voiture qu'ils décident à l'unanimité de pousser jusqu'à la ville d'après. Puis encore la ville suivante.

Lorsqu'on se quitte enfin, la nuit est déjà tombée. Et je suis encore à environ 60 km d'Okayama. Malgré tout, je décide de tenter ma chance. Qui sait, sur un malentendu...
Mais déjà le nombre de voitures diminue et je ne me fais plus d'illusion. Je rejoins donc le "combini" le plus proche en quête de provisions lorsque, arrivé sur le parking, un homme en costard sort d'une Alpha Roméo et vient à ma rencontre.

Déjà, voir une belle italienne au Japon est un fait rare. Mais lorsque c'est pour que son chauffeur me propose gentiment de me déposer chez la famille dont je me languis depuis de longues semaines déjà, j'ai du mal à le croire. Sur le coup, les émotions se mélangèrent en moi. Et une fois la surprise passée, la joie m'étreint de toute sa force. En moi-même, je remerciais le destin d'avoir mis ces gens si adorables sur ma route, au moyen d'un sourire si fort qu'il resta accroché tout le reste du périple. S'accentuant même au fur et à mesure que l'on se rapprochait. 

Finalement, cette persévérance que j'avais découvert au début de mon voyage, m'aura jusqu'au bout réussie. En partie grâce à elle, j'étais ce soir à Okayama, face à cette porte si familière. Dans quelques secondes, je retrouverai Kazuya.

Famille Noda.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...