dimanche 1 septembre 2013

Mo yamenasai ame ga もう止めなさい雨が

La pluie semble tomber du tonneau des Danaïdes. Le célèbre supplice des enfers consistant à remplir indéfiniment un tonneau troué de toutes parts.
Où que je regarde dans le ciel, il n'y à que des nuages. Un épais manteau gris semble totalement couvrir le ciel. Et j'ai bien l'impression que ce n'est pas prêt de changer.
Je m'en vais dans moins de 3 jours et il me reste encore 500km à parcourir. À ce rythme là, je vais rater mon avion. Vraiment.
Alors bien décidé, je tente le tout pour le tout et me lance sous la pluie battante. Même pas encore arrivé à l'endroit où je compte faire du stop que déjà je suis mouillé jusqu'aux os. Mon pauvre parapluie usé n'a rien pu pour moi cette fois-ci !
Pour ne rien arranger à l'affaire, la visibilité est quasi nulle.
Je sors mon panneau, fébrile, tout en me disant que ma tentative a tout de futile. C'est sans compter mon incroyable chance. En effet, la première voiture qui passe s'arrête déjà à ma hauteur. Dans son monospace, le chauffeur du véhicule m'invite  à monter à bord en vitesse. Je ne me fais pas prier.
À l'intérieur, je suis soulagé, je suis au sec. Tous les sièges sont pleins de personnes de tous âges et de tous sexes. Je suis accueilli à bras ouverts.
Le chauffeur m'explique qu'il n'a pas vu ma pancarte mais s'est arrêté seulement pour ne pas le laisser sous l'averse. Cette gentillesse toute japonaise qui n'en finira jamais de m'étonner.
Même si ce n'est que pour quelques dizaines de kilomètres, c'est toujours ça de gagné.
Je commence donc par faire connaissance et leur demande où ils se dirigent. Lorsqu'ils m'indiquent Fukuoka, j'ai du mal à en croire mes oreilles. Cela semble irréel. D'autant plus qu'ils acceptent qu'on fasse ensemble le chemin jusque là-bas ! !
Mes sauveurs du jour de prénomment Makoto, Kyoichi, Kasumi. Ils poussent la sympathie en m'offrant une glace lorsqu'on s'arrête sur l'aire d'autoroute. Après quoi, la route défile. Dehors, la pluie se déchaîne. Je lui fais un pied de nez de derrière la vitre. Toute l'après midi par en un éclair : on discute et je ne vois pas le temps passé.
Alors très vite, on passe dans le fameux tunnel dont l'entrée est en bouche de baleine. Passant sous la mer, il relie l'île principale d'Honshu à Kyushu. On se rapproche du but. S'ensuit l'immense ville de Kitakyushu. Puis enfin, la tant espérée Fukuoka !
Une fois en ville, notre chauffeur dépose la plupart des familles avant de me laisser dans un parc que je leur indique sur leur gps. Je le remercie chaleureusement avant de le voir s'éloigner. L'espace d'un instant, j'ai du mal à réaliser ce retournement de situation inespéré !
Seul, sous la pluie, je trouve très vite un abri. J'y installe mes sacs, sors ma liseuse électronique et reprend ma lecture. J'irai explorer les alentours à la prochaine accalmie ...
Bon, ça suffit la pluie !

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