mercredi 28 août 2013

Dekkai igai でっかい イガイ

La pêche en mer, quelle belle aventure. Pourtant quand je m'y étais adonnée, ça avait raté la première fois (voir Muri Tsuki) car j'étais revenu bredouille, et ça avait été un échec la deuxième fois (voir Yatta ne) car j'avais cette fois réussi à ramener quelque chose !!

Vous devez sûrement être en train de vous dire : mais il ne sait pas ce qu'il veut celui-là ! Vous n'avez pas tort.
Avant de pêcher un poisson, c'est avec les yeux un brillants que j'avais envie de faire comme tout le monde et de revenir avec un trésor. Mais une fois que j'ai tué de mes mains un animal, c'était déjà moins marrant. Faut dire déjà que j'ai ôté la vie à deux poissons lunes qui ne se mangent pas avant de tomber sur une proie comestible. Et une fois l'alevin au bout de mon harpon, il s'avère qu'il a réussi à s'en extirper. La poisse (!!).
Je savais que je l'avais blessé à mort et je m'en voulais de l'avoir laissé s'échapper. Finalement, après un peu de recherche, je l'ai retrouvé qui était allé agoniser dans un recoin, un peu plus loin. Je l'ai alors ramené au bateau et ai fêté ma capture.

Une fois ramené au port, nous l'avons préparé puis mangé tous ensemble. Cependant, la nuit même, je faisais des cauchemars de mon crime. Pas évident d'être un meurtrier. 
Depuis, j'ai décidé de me calmer sur les tueries.

Alors quand Yoshitomo 義朝 m'a proposé d'aller pécher ensemble, j'ai un peu hésité avant d'accepter. Mais j'ai finalement dit "oui". Ne serait-ce que pour le plaisir d'être dans l'eau et d'admirer tous ces poissons qui dansent avec le courant. Mais pas question d'être productif.
Une fois sur place, il y'avait des amis à lui, dont un était équipé comme Rambo. Son harpon était une sorte de mitraillette moderne, des palmes, une combinaison. Bref, il était fin prêt pour la boucherie (ou la poissonnerie devrais-je plutôt dire dans ce cas).

Quant à moi, j'ai juste demandé un modeste couteau. Pendant que tout le monde s'affairait à savoir qui en ramènerait le plus, moi c'était tout le contraire, j'essayais de nager au plus près d'eux.
Bizarrement, comme je ne tentais pas de les décimer, il se trouve qu'ils me laissaient approcher. A tel point que j'avais l'impression que je pouvais les caresser.
Mais dès que je tendais le bras, ils se déplaçaient légèrement et tranquillement pour se mettre hors de ma portée, quelques centimètres plus loin. Rien à voir avec la fuite panique lorsque je tirais au harpon.
J'étais dans un tout autre monde : celui de l'harmonie. Il était autrement plus agréable.

La plongée a été entrecoupée d'un petit pique-nique très agréable sur la plage. Puis nous y sommes retournés dès que possible. Il fallait ne pas en perdre une miette...
Je ne saurais dire combien de temps j'ai passé dans l'eau. Mais à ma sortie, j'avais pris un énorme coup de soleil. Mais pas que. J'avais aussi pris deux moules que j'avais gentiment décroché des rochers avec ma lame aiguisée. De toute façon, c'est tout ce que je pouvais - et surtout que je souhaitais - faire ainsi équipé.

Une fois de retour au port, tout le monde était ravi de sa pêche. Le "Rambo" (signifie "brutal, violent" en japonais 乱暴) tout fier avait une caisse pleine de poisson mort. Je jugeais à vue d'oeil qu'il en avait assez pour tenir un siège d'au moins un an. Quant à Yoshitomo 義朝, il lui a donné tout ce qu'il a attrapé en plus. En remerciement pour le prêt du bateau. Il a juste demandé si on pouvait garder mon butin en souvenir.

C'est comme ça que le soir j'ai eu le plaisir de manger en entrée du repas, ma ...

Moule géante.

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