jeudi 29 août 2013

Iwakuni no saigo 岩国の最後

Iwakuni 岩国. Définitivement la ville que j'aurais le plus visité durant tout mon voyage.
Je l'ai découverte avec Kaku かく, un ancien qui m'y a amené après que je lui ai parlé de mon amour pour le bois (voir Iwakuni no hashi). J'ai dormi sur l'emplacement initial de son château avec Sumire すみれ et Ikaru 光 (voir Iwakuni no yoru). Et voilà que m'y revoilà.

Cette fois avec Yoshitomo 義朝 et sa compagne, Mika みか. En effet, c'est déjà aujourd'hui que l'on se sépare. Demain, ils doivent reprendre le travail et moi je dois me rendre à Fukuoka 福岡 pour prendre mon avion et enfin rentrer en France.
Pour m'aider dans mon voyage de retour, ils ont prévu de m'accompagner jusqu'à Iwakuni 岩国.
C'est toujours un plaisir de retrouver ce lieu si familier, avec sa rivière, son pont tout en bois et son château perché.
Ensemble nous visitons les alentours que je connais à présent par cœur. Je n'insiste pas pour payer la taxe qui permet de traverser le pont. Après la 10ème fois, cela n'a plus grand intérêt.

Nous le contournons donc par l'autre pont, certes plus banal mais gratuit. Après quoi, nous nous promenons un peu dans la partie touristique de la ville. Nous y dégotons un petit restaurant pour touriste, où l'on nous sert des Udon うどん pas fameux.
Une fois les nouilles avalées et l'addition payée, après avoir insisté lourdement pour les inviter, c'est le moment fatidique.

Pour me faciliter le départ, le couple me dépose près d'un Combini コンビニ car je leur indique que depuis ces petits magasins, il est plus facile d'attraper une voiture pour faire de l'auto-stop.
Au moment des adieux, ils me donnent deux dessins : un du petit garçon, Gaku がく, qui est l'écriture d'un mot en Kanji 漢字, l'autre de la petite fille, Rei れい qui est un dessin de moi en train de nager dans la mer. Ils sont trop beaux.
En voyant ça, je retiens plus que difficilement mes larmes. C'est très dur.

Surtout de savoir que je ne sais pas quand est-ce que je les reverrai ... 

Puis ils finissent par partir. Chacun de nous avec un sourire forcé fait un signe de main à l'autre.

Je devrais faire de l'auto-stop de suite pour avoir une chance d'avancer avant que la nuit tombe, mais j'ai dû mal à encaisser le choc. J'ai besoin d'un moment. Je regarde les dessins. Je les admire même. 
Mon esprit divague et me ramène dans le passé : je repense aux enfants, à cette famille. Avec quelle rapidité on s'est lié, tous ces moments passés ensemble ... Ils me manquent déjà.

Les dessins réapparaissent finalement sous mes yeux, je sens mon regard qui s'embrume, brouillé par l'humidité. Des petits traits de chaleur tombent sur mes joues. Je les essuie d'un revers de mains.

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