lundi 23 novembre 2015

Minami hama kouen 南浜公園

Quelqu'un m'a dit m'imaginer sur une plage de sable blanc avec un bon cocktail de jus de fruits. Vous n'avez plus qu'à rajouter le livre et c'est tout à fait ça. Mais sans vouloir vous faire râler. Voici comment ça s'est vraiment passé.
Au matin de cette nouvelle journée sur l'île d'Okinawa, je me suis fait réveillé par mon instinct. Bien m'en a pris car à peine le temps de rouler mon sac de couchage que déjà un employé était en train d'ouvrir la porte pour faire venir les camions du chantier. Il est à peine 7h30 !

Heureusement pour moi, le soleil brille déjà dans son ciel sans nuage. J'en profite pour aller à la plage, découvrir de jour cette beauté qu'hier j'ai sans attendre caressée. Elle était à la hauteur de mes espérances. Et si ce n'étaient pour les panneaux d'interdiction répandus un peu partout, je m'y serai bien replongé.
En effet, sur une pancarte figure l'endroit où la baignade est autorisée. C'est simplement ridicule tellement c'est étroit : une vingtaine de mètres carrés tout au plus. Déçu, je m'en vais à la recherche d'une autre plage, espérant en trouver une sans de pareilles contraintes.

J'en trouve une autre. Mais ça semble du même acabit. Alors je m'installe avec un bon livre, un cocktail de jus de fruits et fait bronzette jusqu'à la tombée de la nuit, espérant que ce sera pour moi l'occasion d'illustrer mes talents de nageurs. J'ai le plaisir de pouvoir admirer un magnifique coucher de soleil. Et alors que je m'imagine déjà à l'eau. Voici que le vent de lève. Un vent frais qui me dissuade. J'hésite. Mais la prudence m'impose de ne pas tenter d'attraper froid. D'autant que ma serviette est au fond du sac et que j'ai pas envie de tout déballer.

C'est donc une nuit réparatrice qui m'attend. Ce ne sera pas du luxe. Mais alors que je m'installe dans une superbe cabane haut perchée, me pensant ainsi à l'abri des marcheurs matinaux, j'entends une fête qui se prépare. Normal, c'est samedi soir. Et vient le moment que vous attendez tous : celui où un des jeunes monte à la cabane et découvre un sac de couchage dans un coin.
Ni une ni deux, il redescend trouver ses amis, remontent tous ensemble et là commencent les paris pour savoir si je suis un homme, puis si je suis vivant, et au bout de combien de temps je vais me réveiller alors qu'ils sautent ensemble sur les planches de la fragile cabane.

La souffrance est à son comble lorsque j'entends la voix d'une jeune fille qui vient à ma rescousse, priant ses camarades moqueurs et imbibés de me laisser en paix. Les voilà qui repartent, aussi rapidement et bruyamment qu'ils étaient venus. J'imagine alors pouvoir dormir une paisible nuit. Vous aussi non ?
Mais à vrai dire, la trêve fut de courte durée. Car c'était sans compter un couple de tourtereaux à moitié ivres, qui ont passés une bonne partie de la nuit à mes cotés. Parfois même en me mettant des coups involontaires durant leurs ébats joyeux.
Impossible de dormir dans ses conditions. Alors obligé d'attendre la fin de leurs jeux amoureux, je me suis contenté d'admirer la ville illuminée et son port, comptant les avions au lieu des moutons.

Au bout d'un temps certains, ils n'eurent plus rien à se faire. C'était pour eux le temps de partir, pour moi celui de dormir. Sommeil de courte durée car quelques courtes heures après, j'étais déjà réveillé par les promeneurs matinaux.

Parc de la plage sud.

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