dimanche 22 novembre 2015

Toyosaki chura sun beachi 豊崎美らSUNビーチ

C'est hier dans la nuit, après une longue marche d'une heure et demi, sac à dos sur les épaules, que je suis arrivé dans ce lieu (voir photo). Dans une certaine pénombre, éclairé seulement par la lune à moitié pleine, j'ai exploré ce qui me semblait être un endroit de rêve : terrains de basket, multiples maisonettes, jardins fleuris et arborés, mais surtout une plage se sable.

Ceux qui me connaissent bien ont compris que ni une ni deux, j'ai traversé la faible étendue qui me séparait de l'eau, j'ai quitté tout ce qui me servait de vêtements et dans le plus simple appareil, je me suis élancé dans le liquide salé.
Une fois dedans, la température était idéale. Facile à y rentrer mais pas trop chaude. La lueur pâle de la lune éclairait l'eau ainsi que le rivage sublime, d'où un son cristallin semblait s'échapper. Le bruit des coraux échoués qui se frictionnent entre eux : merveilleux !
Mieux, dans l'eau limpide, on peut aisément voir au travers. Jusqu'à des petites bulles que génèrent chaque mouvement. Je n'avais jamais vu ça de ma vie.

Pendant une bonne heure, impossible de m'arrêter de jouir de ce plaisir tant attendu. J'écoutais avec joie le bruit des vagues contrastant avec celui des avions passant de temps en temps juste au dessus de moi, à quelques dizaines de mètres : une scène totalement surréaliste.

Après quoi, il me fallait bien trouver où dormir car il commençait à se faire tard. Je n'avais que l'embarras du choix. Et par coquetterie, je prenais mon temps pour flâner et trouver le meilleur endroit. C'est alors que je vis deux phares dans la distance. Je me retournais étonné car le parc n'avait plus de visiteurs depuis quelques heures et je me croyais seul. Puis soudain, une lampe torche m'éclaira. Je cru comprendre que c'était pour moi. Je m'empressai donc de remettre mes chaussures et continuai ma promenade comme si de rien était. Trop tard, la voiture vint vers moi. C'était le gardien du parc qui venait m'annoncer la fermeture des lieux. Je dûs partir. À mon plus grand regret.

Las, je me mis à tourner autour du parc afin de trouver une autre solution. Je finis par découvrir une autre ouverture apparemment en travaux. Chance. J'attendis alors qu'il n'y ai plus de regards indiscrets, puis après une furtive escalade, je me glissai sur le pont de la délivrance. J'explorai à peine les lieux, que voici revenir les phares du gardien. Pas moyen de se faire prendre à nouveau. Je me jettai donc à plat ventre dans un recoin feuillu, regardant passer à l'abri mais avec angoisse mon cauchemar. Puis je pus souffler de soulagement lorsque je le vis s'éloigner. Je songeai alors à repartir mais la fatigue se faisant sentir, je décidai que le recoin irait très bien pour le peu d'heures qu'il me restait à dormir.

Il faisait tellement chaud que je ne pris même pas la peine de sortir mon sac de couchage. Mais après quelques courts instants, mon corps commença à me démanger. Sans hésiter plus longtemps, je m'emmitouflai, ce qui j'espèrai, me protégerait des affreux voleurs de sang. Et effectivement, quelques courtes minutes plus tard, je m'endormais sans plus me gratter.

La fabuleuse plage ensoleillée du cap Toya.

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