jeudi 19 novembre 2015

Narita no yoru 成田の夜

Suite du précédent épisode, j'ai finalement passé l'immigration en douceur (c'est à dire sans interrogatoire digne de la gestapo) et j'ai eu la joie de retrouver mon bagage (et par la même occasion ma maison). Tout est bien qui finit bien.
Dans mon élan de chance, je me rends au comptoir de la compagnie avec laquelle je vais à Okinawa, pour voir si je peux avancer mon vol, ce qui m'éviterait d'attendre inutilement - et froidement - une nuit à Narita.
Mais il ne faut pas boucher le poussons : l'avion est déjà complet.

Alors après un rapide état des lieux sur Google maps, il n'y a pas grand choix. À croire que Narita est la ville de Tiger Woods : il n'y a que des terrains de golf partout ! Un seul parc seulement, à 7 km de là.
Tant pis, ce sera l'occasion de faire de l'exercice. Fini de dormir dans les golfs et de se réveiller avec la honte d'être en plein milieu du 18 ème trou (non, ce n'est pas le titre d'un film pour adulte) !

En marchant vers la destination, je croise un "Sukiya", un magasin de "donburi", mon repas d'enfer (cad que je pourrai manger continuellement pour l'éternité, comme supplice). Surprise, ils ont un nouveau set que je me propose d'essayer pour vous, chers lecteurs.
C'est une sorte de casserole avec un brûleur en dessous qui chauffe des nouilles avec des légumes et des boulettes de poulet. Le feu dure le temps du repas, ce qui permet de manger chaud. Avec ça, un bol de riz et du gingembre. Le tout pour 580¥ (4 euros 50). Il y'a tellement de légumes que c'est presque un repas végétarien !! C'est assez rare pour être noté.

Puis je retourne dans le froid pour ma longue marche de nuit (qui tombe à 17h ici). Impeccable pour digérer. Dans la pénombre, il m'est difficile de trouver les trottoirs et je marche donc sur la route. Pas le choix. Heureusement, le Japon a peu de fous du volant ! Il y'a donc peu de risque que je me fasse écraser.
De nombreuses voitures de polices passent et je me demande quand est ce que l'une d'elle va m'arrêter. Car ça doit pas être commun de voir un étranger marcher dans la nuit,  avec deux sacs sur le dos, à des kilomètres de l'aéroport, loin de tout hôtel !
Mais non, aucun soucis.

Le problème, c'est plutôt de trouver l'endroit indiqué par Google maps. Après plusieurs succès infructueux, j'arrive enfin ... Pour découvrir que le toit vu par satellite n'est qu'un vulgaire restaurant. Tout ça pour ça !
Il ne nous reste plus qu'à faire demi tour. Ma déception et moi !
C'est là que j'active mon radar. Celui qui ne me trompe jamais et me permet de trouver un endroit où camper, peut importe où je me trouve.

Et ça marche ! Un recoin sombre m'appelle. J'attends que le flot de voitures s'arrête pour sauter une barrière et me voilà dans un parc. Dedans, plein de jeux en bois et en cordes. Je ne résiste pas au plaisir de m'amuser dessus. Plus d'une heure jusqu'à ce que la fatigue se fasse sentir. Un lieu totalement magique. Pour les petits et les grands enfants.
Après quoi, je finis par trouver un hamac de cordes dans lequel je m'installe à la belle étoile. En priant que pendant la nuit, le ciel ne me tombera pas sur la tête !

Une nuit à Narita.

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