mardi 29 décembre 2015

Mochitsuki yatta 餅付やった!

Il y a peu,  j'ai raté une chance inouïe de participer à l'une des principal événement de la culture japonaise : la préparation des mochi.
Mais c'était sans compter mon éternelle chance !
Ainsi donc Mme Yoshida 吉田さん, celle qui parle aussi vite qu'elle marche, m'a proposé de la rejoindre chez elle pour aller dans une ferme un peu spéciale dont je vous ferai sûrement la publicité dans un prochain article, tellement l'impression qu'elle me fit fut marquante.

Ce matin même, me levant aux aurores, j'enfourche ma bicyclette avec un grand sourire malgré le froid qui règne en ce début de journée. Il faut dire que dans les montagnes, le soleil tarde à se lever et s'empresse de se coucher. Je parcours à la hâte les quinze kilomètres me séparant de mon hôte, puis grimpe dans la voiture qui m'attend. On arrive quelques temps après dans la ferme dont je vous parlais un peu plus tôt. On y est accueilli les bras ouverts et avec de grands sourires. Ça commence bien.
Et enfin, le moment tant attendu est arrivé.

Devant moi, deux gros socles de pierres, dont la particularité est d'avoir une sorte de cavité immense en forme de bol. À côté, de gigantesques maillets en bois m'attendent le coeur serré. Et c'est parti.
Une première ration de riz cuit arrive dans une grande casserole, sous couverte d'un filet. On la déverse dans le bol de pierre. Puis avec les maillets, on commence d'abord par doucement pétrir le riz, tout en tournant autour. Jusqu'à temps qu'il forme une pâte homogène. De temps en temps, il faut tremper le maillet dans l'eau chaude pour pas que le riz ne lui colle sur la tête !!

Une fois la pâte prête, c'est le grand moment du peta peta ペタペタ, qui comme le son produit par ces mots le laisse imaginer, est le fait de compacter la pâte en tapant dessus. Entre chaque impact, une main agile pétri et tourne la pâte, à une vitesse telle qu'elle lui évite de prendre le coup de maillet sur la main, au pire sur la tête.
Yoisho Yoisho ヨイショヨイショ, nous sommes accompagnés par les cris des gens qui se joignent aux rythmes des djambe. C'est une sensation fabuleuse, l'impression de faire partie d'une équipe, se laisser transporter par la musique et les chants. Une sorte de transe envoûtante...

Ça ne s'arrête pas là !! Une fois la pâte pétrie, on la transporte en cuisine. On la place sur une grande plaque recouverte de katakuriko 片栗粉, de l'amidon de pomme de terre, afin d'éviter que ça colle. Une fois là, on découpe un petit morceau qu'on met dans la paume de la main. On en rabat les coins en l'étirant pour le rendre jolie. On y insère ou pas une friandise spécifique à chaque préfecture : dans notre cas, une boule de pâte d'azuki 小豆. Puis on ferme le tout en pinçant les bords entre eux, tout en le faisant tourner dans sa main. Enfin, on le retourne, le fait tourner à toute vitesse entre son pouce et son annulaire et on obtient, vous l'aurez bien compris, un mochi 餅 !!

Préparation de mochi, fait !

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